Dans la vie, on est gentil, on fait la vaisselle, on se fait doubler sans râler dans la file de ciné et les jolies blondes ne vous regardent même pas. Dans la vie oui, mais dans les jeux non. Notamment dans Hitman : Contracts où on incarne un grand chauve légèrement porté sur le meurtre. Il faut de tout pour faire un monde : pour certains c'est le tennis ou le clubbing, lui son hobby c'est le meurtre. Ca va faire peur aux blondes, c'est sûr, mais que c'est bon de faire le mal !
Syberia 2 est un jeu d'aventure rythmé, bien mené et bien pensé. Accompagné d'un automate chauffeur de train et d'un vieillard souffrant mais espiègle, partez à la recherche du pays des mammouths en traversant différents paysages fournis aussi bien graphiquement qu'énigmatiquement. Durant cette folle aventure vous aurez la possibilité de donner des bonbons à une petite fille, vous travestir, vous envoyer en l'air dans un cercueil, toucher les fesses d'un automate, sentir l'haleine d'un ours, vous faire déshabiller par un inconnu, fréquenter des pingouins, et si vous êtes sage, voir des mammouths. Mais ça, c'est seulement si vous arrivez au bout !
Splinter Cell version 1.5
Demain Pandore, c'est un bon jeu d'infiltration qui rabaisse Metal Gear Solid 2 au stade de gentil Pac-Man, comme le disent si bien les mauvaises langues. Comprendre : dans Pandora Tomorrow, on ne passe pas son temps à mater une petite carte minuscule qui affiche en haut de l'écran les cônes de vision bêtement restreints d'ennemis maniaco-compulsifs. Non, dans Pandora Tomorrow, on zieute en caméra libre (pas mal), on progresse lentement (souvent) et on meurt bêtement (beaucoup). Puis on recommence. C'est donc de l'infiltration, de la vraie infiltration, sans grosses explosions spectaculaires ni conversations philosophiques follement romanesques, ce qui, honnêtement, manque quand même un petit peu. Surtout pour une suite, d'excellente facture certes mais pas aussi léchée qu'on aurait pu l'espérer.
Deus Ex fait partie de ces jeux qui ont marqué une génération de joueurs au point de créer un fan club très élitiste : il y a ceux qui en font partie, ceux qui ont joué à ce jeu d'aventure, d'action et de rôle, qui ont apprécié sa liberté d'action légendaire et son scénario cyber-punk tortueux... et puis il y a les autres, ceux qui sont passés à côté de ce monument ou qui, suprême hérésie, y ont joué sans le trouver si terrible que ça. Vu ses ventes décevantes, la seconde catégorie l'a emporté sur la première, ce qui n'a pas dissuadé Eidos de remettre le couvert avec cette suite. L'ennui, c'est que le développement console et PC ainsi que l'envie de faire un jeu plus accessible le rendent bancal, trop inférieur au premier pour les fans purs et dur et trop complexe malgré tout pour les nouveaux venus. C'est très handicapant et pourtant cela n'empêche pas Deus Ex : Invisible War d'être tout bonnement incontournable.
Beyond Good & Evil a été accueilli sous les vivats par la presse spécialisée française, sans cartonner vraiment au hit-parade des meilleures ventes. Disponible désormais sur Xbox et GameCube, le pauvre fait du coup amende honorable en passant à 30 € seulement, soit moitié prix. C'est gentil comme attention, surtout pour un jeu récent de ce calibre, mais il n'est pas certain que cela suffira à doper les ventes. Beyond Good & Evil n'est en effet pas exempt de défauts, ce que son prix tout rikiki ne fera pas forcément oublier.
Il y aura un "avant" et un "après"
Précédé par un nombre impressionnant de récompenses (l'E3 a littéralement sacralisé ce jeu lors de sa dernière édition), et après une première tentative 3D (en 1996) que tout le monde a préféré oublier, le nouvel épisode de Prince of Persia fait donc parti des produits auxquels le joueur va légitimement demander beaucoup. Et ça tombe bien, puisque ces Sables du Temps ont effectivement beaucoup à offrir.