Le vieux parchemin s'écrit maintenant à plusieurs mains
- Éditeur Bethesda
- Développeur ZeniMax Online Studios
- Sortie initiale 9 juin 2015
- Genres Massively Multiplayer Online, Rôle
Plus d'un an après les joueurs PC, les joueurs console peuvent enfin plonger dans l'immense monde de The Elder Scrolls Online : Tamriel Unlimited. Épée, bâton, arc ou hache à la main, chacun aura le plaisir de fouler la terre meurtrie de Tamriel, pour ce nouvel opus d'Elder Scrolls mais avec une différence de taille : vous n'êtes plus seul. Bienvenue dans le MMO très attendu au tournant d'une saga qui pense un peu à tort ne plus rien avoir à prouver.
L'histoire
Le principe : battre le fer ou battre le campagne
Un geste que vous allez reproduire souvent. Très souvent.
Car à la différence de Skyrim, vous n'aurez pas la possibilité de vous acheter une maison pour y déverser vos objets ramassés. Dans Tamriel Unlimited vous apprendrez vite à recycler. Rien ne se perd, tout se transforme, en matière brute et surtout en expérience. Dès le début du jeu vous apprenez à démonter des objets et runes mais aussi à effectuer des recherches sur un objet magique ; vous apprenez ainsi à reproduire ces artefacts. Le crafting occupe une place importante dans le jeu et représente de nombreuses heures passées en Tamriel. Récolter du métal, du bois, des herbes – que vous ferez littéralement couper sous le pied par d'autres joueurs – ou des runes peut devenir une activité à part entière, plutôt lucrative : un marché public vous permet de mettre en vente vos objets artisanaux auprès d'autres joueurs moins patients.
Le multi : des donjons sans dragons
Dans le feu de l'action, chacun frappe sur ce qui bouge.
Si certaines quêtes sont expressément solo – vous êtes seul face aux ennemis sans rescousse possible – certains donjons nécessitent d'y pénétrer à plusieurs, sans quoi vous mourrez lamentablement au premier ennemi croisé. Le chat vocal vous permet de vous coordonner avec quelques joueurs rencontrés au hasard à l'entrée du donjon, en quête comme vous de compagnons de combat jetables, pour en venir à bout et se partager les trésors. Mais plus qu'une quête, il existe tout un territoire de Tamriel destiné à des combats grandeur nature entre alliances de joueurs. En créant votre personnage vous en rejoindrez automatiquement une, dont le but est de conquérir la carte en prenant possession de bases, et de les défendre à coups de catapultes. Ce tower defense géant dont vous êtes les pions vous offre tout un pan inédit du jeu, même si le concept est plutôt éloigné du principe d'exploration de base.
Pour qui ?
Pas le temps de s'arrêter pour faire un Instagram.
Les quêtes proposées suivent les grosses ficelles d'un scénario global, autour duquel s'articulent de nombreux fils parallèles. Ces quêtes vous sont proposées par des personnages récurrents que vous croisez à différents carrefours importants de l'histoire. Il est amusant de voir tous les autres joueurs parler en même temps au même personnage, qui lui s'adresse directement à vous. Comme dans tous les MMO, il y a un effort à fournir pour se sentir pleinement investi, surtout quand vous pouvez deviner aisément la suite du scénario en observant simplement le déplacement et les actions des joueurs alentours. Mais bon nombre de vos missions, et pas des plus courtes, trouveront leur démarrage en-dehors des sentiers battus. N'hésitez pas à sortir du chemin pour croiser des personnages à la quête unique, qui sauront vous récompenser si vous leur rendez service. Cela va de la délivrance d'un village sous le joug d'un mage maléfique à l'assistance d'un fils un peu trop têtu aux yeux de sa mère, en passant par diverses collectes d'objets, informations et artefacts qui amèneront immanquablement à des combats contre diverses créatures plus ou moins humaines.
L'anecdote
À la lumière du crépuscule, il forgea plus qu'une armure. Il forgea son destin.
Plus tard dans le jeu, après trois semaines de combats, de montées de niveaux, d'exploration et de création de lingots de fer, je me suis rendu compte de l'immensité de Tamriel que je ne soupçonnais qu'à peine. En effet, si les premières quêtes se concentrent dans une île plutôt charmante, j'ai commencé à explorer le reste du continent par petits morceaux. C'est à ce moment précis, en prenant du recul sur la carte et sur ce que j'ai pu accomplir jusqu'à présent, que je me suis rendu compte que The Elder Scrolls Online : Tamriel Unlimited porte bien son sous-titre d'illimité.
- À jouer en solo ou en multi, selon votre envie du moment
- Des quêtes nombreuses disséminées un peu partout
- Construisez un personnage à votre image, uniquement à base d'expérience
- L'alliance magie / armes classiques
- Vous aurez toujours quelque chose à faire quelque part
- La qualité des dialogues et des ouvrages disponibles à la lecture
- Graphiquement à la traîne
- La gestion de la banque et de l'inventaire entraîne une gymnastique peu pratique
N'en déplaise aux trolls, les MMORPG sont de plus en plus tournés vers le monde des consoles et c'est tant mieux. Avec The Elder Scrolls Online : Tamriel Unlimited, Bethesda par l'intermédiaire du studio Zenimax poursuit l'aventure des Elder Scrolls, après plusieurs épisodes qui ont précédemment rencontré leur public en-dehors des PC. Ici, clairement, pas de révolution. Zenimax se contente d'appliquer la recette qui a fait le succès de Skyrim en gérant plusieurs joueurs en même temps au même endroit. Peu de nouveautés, aucune évolution technologique ou graphique, ce qui donne un aspect visuel un peu vieillot au titre alors que la concurrence en termes de RPG comme The Witcher 3 a rehaussé d'un cran les standards. Mais vous oublierez (un peu) cet aspect négatif au profit d'une épopée sans fin, qui vous captivera par petits bouts en solo ou vous emmènera mener de vastes batailles avec des coéquipiers amoureux eux aussi de l'univers de Tamriel.