Test | Bionic Bay
16 avr. 2025

Bionic (Michael) Bay

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Bionic Bay

Premier jeu du studio Psychoflow, Bionic Bay est un platformer 2D de précision qui mise tout sur sa physique. Avec une direction artistique minimaliste – tout comme son histoire, que peut-il apporter de nouveau au genre ?

L'histoire

Le jeu s'ouvre sur un groupe de scientifiques tentant d'ouvrir une sorte d'énorme œuf antique qui finit par exploser. Vous incarnez l'un d'eux, équipé d'un instrument de téléportation unique, et devez fuir un monde-usine biomécanique peuplé de technologies étranges et de pièges mortels. Et... c'est à peu près tout. Il n'y a quasiment aucun texte, encore moins de dialogues.

C'est clairement le point faible du jeu – d'autant plus frustrant qu'on a envie d'en savoir plus : sur le contexte, sur cet univers intrigant, sur notre rôle dans tout ça. On sent vite que ce choix tient plus à la facilité qu'à une vraie volonté de minimalisme narratif. Mais bon, on pardonne.
Mystérieux, mais sans doute un peu trop

Le principe

Ils n'ont visiblement pas vu "Alien".

Bionic Bay est un platformer 2D de précision. Ce qui veut dire que chaque saut, chaque impulsion, voire chaque fraction de seconde peut compter. Le but est simple : traverser des tableaux, de plus en plus ardus, afin de réussir à s'échapper. Le défi est omniprésent et intelligemment dosé. Le jeu propose une courbe d'apprentissage exigeante mais gratifiante, où chaque passage réussi témoigne d'une vraie montée en compétence du joueur.


Mais ce qui distingue Bionic Bay des autres jeux du genre, c'est sa physique originale et extrêmement bien maîtrisée. On apprécie instantanément cette sensation de fluidité et de liberté de mouvement, que l'on maîtrise sans difficulté. Et c'est justement cette physique qui devient rapidement le cœur du gameplay.
Bondir, courir, mourir et ensuite réfléchir

Le gameplay

Certains effets de lumière sont captivants.

Vous incarnez un scientifique capable de courir et de sauter avec une certaine aisance, et qui dispose d'un super pouvoir : un outil de téléportation lui permettant d'intervertir sa position avec n'importe quel objet non statique présent à l'écran. Une caisse au sol ? Un module en mouvement ? Un projectile ? Tout devient un outil potentiel pour progresser.

Pas d'ennemis à éliminer, il faudra "juste" réussir à traverser le niveau, en évitant notamment les mines, les lasers ou bien encore la lave. Pour cela, vous allez devoir être précis et réactif – mais surtout réfléchir à comment utiliser au mieux votre pouvoir de téléportation.


Et ça fonctionne à merveille. Le jeu parvient à offrir une expérience à la fois exigeante et accessible, dans la pure tradition des meilleurs platformers. Certains niveaux évoquent d'ailleurs les stages les plus retors de Super Mario Maker, mais avec des dimensions inédites. Le level design joue brillamment avec la gravité, les élans et les timings serrés. On pousse le joueur à repenser sa manière d'aborder la plateforme, et ça fait du bien.
Et tout ça sans aucun bug, chapeau

Pour qui ?

Une petite vibe Super Mario Galaxy.

Pour celles et ceux qui aiment les platformers exigeants, où chaque saut compte et où la progression repose autant sur la maîtrise que sur l'observation. Pour ceux qui recherchent un challenge à la hauteur, sans tomber dans la frustration.
Et surtout, pour ceux qui veulent un jeu de plateforme moderne, malgré une direction artistique qui pourrait évoquer un style plus rétro.
Pour ceux qui cherchent un platformer moderne

L'anecdote

On finit par adorer ce côté minimaliste.

J'ai eu un peu de mal à accrocher avec la direction artistique, surtout au début : ce marron omniprésent durant la première heure était franchement difficile à encaisser. Mais il ne faut vraiment pas s'arrêter à ça. Les décors gagnent rapidement en variété, et on finit par se concentrer sur ce qui compte vraiment : le gameplay. Petit regret personnel : le jeu aurait vraiment gagné à adopter un ton tragicomique, ce qui l'aurait rendu encore plus marquant.
J'ai souvent rigolé en voyant mon perso exploser aux 4 coins de l'écran
Les Plus
  • La fluidité
  • L'originalité
  • Le gameplay exigeant mais accessible
Les Moins
  • L'histoire, en soi inexistante
  • Le décor monochrome de la première heure de jeu
Résultat

Développé par seulement deux personnes (+ un directeur artistique), Bionic Bay force le respect, surtout pour une première production. Derrière son aspect rétro-minimaliste, se cache un gameplay résolument moderne, porté par une physique qui renouvelle vraiment l'expérience. Fun, fluide, intuitif et exigeant dès les premières minutes, c'est typiquement le genre de jeu qui vous fera enchaîner les niveaux sans même vous en rendre compte. Allez... encore un dernier.

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