Test | Two Point Museum
14 avr. 2025

Mon musée va crack-er

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Two Point Museum

Après avoir géré des hôpitaux absurdes et des campus universitaires pas très académiques, Two Point Studios vous invite cette fois à dépoussiérer les vitrines et aligner les fossiles dans Two Point Museum. Mais ne vous y trompez pas : ici, on est plus proche d'un grand barnum où les visiteurs se perdent entre une statue gigantesque en forme de chaussure et un vélociraptor en kit que d'un musée sérieux et bien tenu. Loin du simulateur poussiéreux, Two Point Museum promet un joyeux chaos où l'on tente d'éduquer le public... tout en faisant rentrer un maximum de billets (les vrais, pas ceux d'entrée). Alors, chef-d'œuvre ou attrape-touristes ?

Le principe

Comme ses prédécesseurs Hospital et Campus, Two Point Museum repose sur une mécanique de gestion délirante, où l'objectif n'est pas seulement d'exposer des œuvres, mais aussi de jongler entre le personnel, les finances et les désirs parfois absurdes des visiteurs. Tout commence simplement : vous placez quelques œuvres, vous engagez un conservateur qui a vaguement entendu parler de l'art, et vous ouvrez les portes. Puis, rapidement, tout dérape.


Les visiteurs veulent des animations interactives, les sponsors réclament des expositions improbables, et vous vous retrouvez à devoir combiner des œuvres sérieuses avec des attractions un peu moins conventionnelles (oui, un musée du hot-dog peut exister ici). Pendant ce temps, les guides se perdent, les files d'attente s'allongent et les employés s'endorment debout. Bref, tout le sel de la série est là : un joyeux bazar où chaque choix a des conséquences... souvent inattendues.


Si l'ensemble est ultra ludique, quelques mécaniques peuvent sembler un peu trop familières pour les vétérans des Two Point. Vous retrouvez le même système de progression, avec des missions à débloquer, des objectifs à atteindre et des défis farfelus à relever. Cela fonctionne toujours aussi bien, mais un peu plus de nouveautés dans la gestion au quotidien auraient été bienvenues.
Un musée, du chaos et des visiteurs pas futés mais fortunés

Les expéditions

À l'image des boosters Pokémon, le résultat d'une expédition est toujours une surprise.

Grande nouveauté de ce Two Point Museum, les expéditions permettent d'envoyer vos employés sur des sites archéologiques pour récupérer des trésors historiques... ou du moins, des morceaux. Car évidemment, dans l'univers Two Point, rien ne se passe comme prévu. Vous rêviez d'un squelette de T-Rex impressionnant pour épater la galerie ? Vous risquez plutôt de recevoir trois vertèbres, une mâchoire et un os... qui s'avérera être celui d'une vache.


Ces expéditions sont à la fois un mini-jeu stratégique et une source d'imprévus hilarants. Il faudra bien choisir son équipe (évitez d'envoyer l'archéologue qui s'endort partout) et vous armer de patience pour reconstituer les fossiles trouvés car les résultats de ces fouilles sont toujours une surprise. Bonne ou moins bonne.


Ce système d'expéditions est une véritable réussite, apportant un souffle d'aventure à la gestion pure. Cependant, ces missions peuvent être un peu répétitives sur la durée, surtout si vous enchaînez les mêmes types de découvertes. Pensez donc à les mixer avec la gestion de votre musée.
Indiana Jones en pantoufles

L'emballage

Les attractions les plus populaires se mesurent à la taille de leur queue.

Visuellement, Two Point Museum adopte le même style cartoon que ses prédécesseurs, avec ses personnages à l'allure loufoque et ses animations exagérées. Les musées prennent vie avec des couleurs éclatantes et une tonne de détails absurdes, qu'il s'agisse des œuvres elles-mêmes ou des interactions des visiteurs qui semblent parfois avoir laissé leur bon sens à l'entrée.


Côté son, les commentaires des visiteurs sont une mine d'or : entre ceux qui s'extasient devant un tableau renversé et ceux qui confondent une statue antique avec une chaise, il y a de quoi sourire. La bande-son accompagne bien l'ambiance, avec des musiques légères et des jingles d'annonce qui rappellent les voix absurdes des parcs d'attraction.
Un musée tout en couleurs et en bazar

Pour qui ?

Une salle de surveillance à la sauce Austin Powers.

Si vous avez aimé Two Point Hospital ou Two Point Campus, inutile de tergiverser, ce jeu est fait pour vous. Il reprend la recette habituelle avec quelques améliorations et une thématique franchement rafraîchissante. Les amateurs de jeux de gestion y trouveront un défi progressif, accessible mais pas simpliste.


En revanche, si vous cherchez une simulation réaliste de musée, avec des conférences sur l'art et des visiteurs qui restent silencieux devant un Monet, passez votre chemin. Ici, c'est plus proche d'un parc d'attractions éducatif sous acide, où la culture et l'absurde se mélangent allègrement.


Quant aux amateurs de jeux de gestion, ils y trouveront un challenge agréable, mais peut-être un peu trop gentillet par moments. Les plus stratèges regretteront un certain manque de profondeur économique, mais ceux qui veulent juste s'amuser à gérer le musée le plus loufoque de l'histoire y passeront des heures.
Les fans de Two Point aussi appelés Two Pointies
Les Plus
  • Une gestion accessible mais riche en possibilités
  • Des situations absurdes et hilarantes qui rendent le jeu unique
  • Le système d'expéditions, fun et plein de surprises
  • Un style cartoon attachant et bourré de détails amusants
  • Un bon équilibre entre stratégie et délire
  • La satisfaction de construire un musée (presque) parfait
Les Moins
  • Une certaine redondance à long terme
  • Les expéditions, bien que fun, peuvent devenir un peu répétitives
  • Un manque d'options pour personnaliser l'expérience en profondeur
  • L'IA des visiteurs parfois… artistiquement discutable
Résultat

Two Point Museum réussit à transformer un concept a priori sage en une expérience délirante et attachante. Entre la gestion des galeries, les expéditions archéologiques et le flot incessant de visiteurs plus ou moins "cérébrés", il y a toujours quelque chose à faire. Si le jeu ne révolutionne pas la formule Two Point, il la peaufine avec talent et humour. Reste que certaines mécaniques auraient mérité plus de renouvellement, et que les expéditions, aussi géniales soient-elles, peuvent devenir un peu répétitives à la longue. Mais soyons honnêtes : qui n'a jamais rêvé d'organiser une expo de dinosaures tout en vendant des magnets hors de prix ?

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