Test | Little Lighthouse of Horror
11 févr. 2025

Fuel sentimental

Testé par sur
Little Lighthouse of Horror

Votre prochain job, si vous l'acceptez, sera de maintenir un phare écossais allumé, seul sur votre caillou. Survivez au froid, à la faim, à l'humidité, le tout sans perdre la raison dans Little Lighthouse of Horror. Pleins phares sur ce petit jeu à la direction artistique bien sentie !

L'histoire

Les précédents gardiens de phare ont tout simplement disparu. Mais ça ne va pas empêcher la société de gestion de vous y envoyer, il faut bien que le phare continue de guider les bateaux le long des côtes écossaises et que vous gagniez votre croûte ! En ce début du XXe siècle, le confort est plus que rudimentaire sur ce bout de caillou. Alors, lorsque vous débarquez, vous vous empressez de couper du bois, ranger vos provisions pour la semaine, pour ensuite alimenter la pompe à fuel du phare. Le brouillard se lève, votre esprit commence à vous jouer des tours...
Bienvenue en en-phare

Le principe

Ça consomme beaucoup un phare comme ça ?

La promesse de Little Lighthouse of Horror est bonne : un mix entre gestion et survie, dans un environnement peu commun mais ultra cadré. Car tenir un phare allumé nécessite une attention de tous les instants, où le moindre grain de sel marin dans les rouages de la maintenance font précipiter la fin du jeu. En somme, vous devez non seulement alimenter le phare en fuel (que vous pouvez demander par livraison de bateau hebdomadaire), mais aussi gérer les périodes de fort brouillard en sonnant la cloche pour les bateaux égarés, tout en gérant votre propre corps : froid, faim, fatigue, santé mentale. Vous passez donc votre temps à courir du bois au poêle, du phare au débarcadère, de votre lit à la cuisine, avec évidemment quelques événements impromptus au passage.
Dormir c'est pour les faibles

Pour qui ?

Ned Flanders cherche l'essence de la vie.

Malheureusement, le jeu est sans pitié. Oubliez de sonner quelques cloches, et la compagnie vous remercie. Cramez trop de mazout pendant un épais brouillard et le phare s'éteint (et la compagnie vous remercie). Concentrez-vous sur le phare, et vous mourrez à la tâche (et la compagnie... euh, dispose de votre corps). Bref, le titre est sévère, d'autant qu'un game over signifie tout reprendre à zéro, ou presque. En effet, le développeur a rajouté à la hâte un système de sauvegarde automatique mais vous voyez le souci : ces sauvegardes non maîtrisées sont parfois réalisées à des moments où de toute façon, rien ne va plus. Donc autant recommencer. Si le cœur vous en dit, vous parviendrez peut-être au bout du 20e die & retry à passer à la deuxième phase du jeu : celle où vous avez un fusil de chasse en mains et l'impression de ne pas être tout à fait seul sur le caillou. Pour ma part, je n'y suis jamais arrivé.
Très belle direction phartistique

L'anecdote

Et vous, votre lundi matin ?

Little Lighthouse of Horror a un côté brut assez marrant. Par exemple, je suis encore sur le bateau qui m'amène au phare, et je me balade sur le ponton... un peu trop près du bord. Plouf, je tombe à l'eau : game over. Wow, ça rigole pas ! Un jeu qui vous laisse mourir, en tombant d'un bateau ou d'une falaise : c'est devenu rare. Cet aspect brut a aussi des côtés négatifs. Conçu par un dev solo espagnol, le titre manque de finition et c'est bien dommage. C'est pour cela que j'ai volontairement étalé mon test dans le temps, car le jeu a bénéficié de très nombreuses mises à jour coup sur coup en quelques jours : ajout des sauvegardes (qui au début faisaient débrayer le jeu en espagnol), balance de quelques points de difficulté, corrections de bugs... mais ça n'est pas encore suffisant. Certes, le titre coûte autant qu'un café, et vous y passerez sûrement plus de temps, mais en connaissance de cause.
Le polissage est en option
Les Plus
  • La promesse de base
  • Très joli
  • Bel effort sur l'ambiance
Les Moins
  • Mais pas terminé
  • Pourquoi si dur ?
Résultat

Rendez-vous manqué pour Little Lighthouse of Horror : plein de promesses, à l'ambiance unique, mais malheureusement trop brut. Peut-être qu'après quelques mises à jour et équilibre de la difficulté, revenir sur ce caillou perdu au milieu de l'océan Steam sera à nouveau un plaisir ?

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Tribune libre