Test | Prototype impose son style
19 juil. 2009

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Prototype

C'est la guerre ! Prototype est un jeu d'action impitoyable dans lequel vous êtes doté de super-pouvoirs. C'est simple, vous avez l'impression d'être invincible ! Les militaires vous chatouillent avec leurs M16. Les tanks ? Vous en prenez le contrôle en arrachant leur tourelle. Les hélicos ne font pas long feu non plus : le lancé de voiture, vous connaissez ? Quand on sait que les développeurs ont travaillé sur Hulk, tout est dit. Attachez votre ceinture car Prototype va vous secouer !

Pour nous, les brutes

Prototype ne fait pas dans la dentelle : vous commencez en pleine jungle urbaine, au milieu de centaines de civils paniqués. Vous êtes alors doté de tous vos pouvoirs : vitesse incroyable, sauts déments, bras mutant capable de se transformer en bouclier ou en griffes... Détruire les tanks et dévaster la ville ne pose aucun problème. Profitez-en car ça ne va pas durer : le premier niveau est là pour vous mettre l'eau à la bouche. L'instant d'après, flashback : vous revenez un peu en arrière, lorsque vous étiez encore presque normal. Vous découvrez qui est vraiment Alex Mercer, votre personnage. Manifestement victime d'une expérience qui a mal tourné le pauvre en a perdu la mémoire. Il se retrouve doté de pouvoirs exceptionnels certes, mais incapable de se souvenir du reste. Motivé par la vengeance, votre mission est donc de découvrir qui vous a fait ça. Autant dire qu'avec vos pouvoirs, cela tombe dans le domaine du possible.

Super Mutant

Au fil du temps, vos pouvoirs permettent de ravager la ville.

Tout a été dopé aux amphétamines : vous pouvez courir sur les murs, sauter d'immeuble en immeuble, arracher des morceaux de toit pour les jeter sur des hélicos, planer dans les airs... C'est simple, on dirait qu'Alex Mercer a mangé Hulk et Spider-Man au petit déjeuner. La ville est complètement ouverte, vous vous baladez n'importe où. Semer les ennemis est un jeu d'enfant et les massacrer aussi. Au début, c'est presque une promenade de santé car vous avez clairement l'impression d'être en God mode et franchement, c'est grisant ! Ecraser des piétons, jeter des voitures, baffer les militaires et exploser leurs bases en ville procure une sensation de puissance incroyable. Surtout qu'Alex Mercer développe ses pouvoirs au fur et à mesure de l'aventure. Sauter plus loin, courir plus vite, nouvelles attaques, mutations diverses : c'est simple et génial. Mais très rapidement, on découvre l'autre aspect du gameplay… Il faut réfléchir un peu, ou en tout cas ne pas tout le temps foncer.

Les militaires c’est bon, mangez-en

Vous prendrez très vite le contrôle des tanks et même des hélicos de combat.

Pour retrouver sa mémoire, Alex dispose du pouvoir d'avaler ses ennemis. Il accède ainsi aux souvenirs de sa victime et reconstitue progressivement son passé via la mémoire des autres. C'est glauque, gore à souhait, et apporte une touche de stratégie. En effet il ne faut pas tuer bêtement certaines cibles stratégiques, notamment les militaires. Il faut s'approcher de ces derniers en douceur pour en avaler certains! Par exemple un gradé se réfugie dans un tank. Pas question de le faire exploser, il faut endommager suffisamment le véhicule pour faire sortir la victime... et la courser avant qu'elle ne s'enfuie à bord d'un hélicoptère ! La solution ? Tuer les soldats équipés de bazooka, récupérer leur arme et tirer sur le tank avec. Bourrin mais subtil à la fois. Un peu plus loin, vous avez droit à de vraies missions d'infiltration. Avalez un gradé discrètement pour entrer dans une base en douce, Alex copiant alors l'apparence de sa victime. Attention à ne pas user de ce pouvoir sur n'importe qui n'importe où, les autres militaires n'appréciant pas trop de voir un des leurs se faire absorber... En général, vous commencez par avaler un trouffion de base afin d'entrer la zone militarisée, puis cherchez un gradé que vous suivez dans un endroit isolé afin de prendre son apparence. Dès lors vous accédez à toute la zone protégée.

Un peu de finesse

Vous pouvez assimiler un ennemi pour prendre son apparence ou son énergie vitale.

Que les sauvages se rassurent car l'infiltration n'est que rarement de mise. Elle sert surtout à accéder à des zones ultra protégées, et à récupérer des informations. Non seulement les fragments de mémoire et l'apparence des gradés sont absorbés mais aussi leurs compétences. Pour piloter les chars par exemple, il faut d'abord avaler un pilote. Or ces pilotesse cachent dans les bases militaires... Cependant le joueur est vraiment pris par la main et ces missions sont quand même très dirigistes. Mais elles sont bien conçues et il faut reconnaître qu'après avoir joué les "Sam Fischer" en se faufilant dans une base, ressortir par la grande porte aux commandes d'un char et en faisant bien sûr tout exploser est tout simplement divin. Là où Prototype marque beaucoup de points est que le gameplay comme le scénario sont vraiment variés. Vous pouvez vous déguiser, tuer tout ce qui bouge, jouer les Attila ou au contraire faire profil bas… Et si jamais la trame centrale vous ennuie il existe des missions secondaires un peu partout. Courses chronométrées, missions annexes, ou tout bêtement des bonus sont à récupérer. Les missions principales comme annexes vous permettent d'améliorer vos pouvoirs. Le système dans sa globalité est bien pensé. Au final c'est ce système de jeu simple et bien huilé qui fait de Prototype une valeur sûre.
Les Plus
  • Des super pouvoirs géniaux
  • Une vraie sensation de puissance, presque d'invincibilité
  • Un environnement ouvert
  • Temps de chargement hyper courts
Les Moins
  • Pas très beau
Résultat

Prototype réserve de belles surprises : au fil de l'aventure la ville change complètement de visage, les civils étant progressivement contaminés ! Vous commencez dans un New-York façon carte postale. Après quelques heures vous êtes plutôt dans l'ambiance du film 28 jours plus tard : ça flambe de partout et les zombies déferlent sur les forces de l'ordre. Les heures passent, le jeu prend une nouvelle dimension et les possibilités effarantes d'Alex deviennent tout juste suffisantes pour survivre : pas de doute, ce jeu déchire. Les esprits chagrins regretteront sans doute qu'Alex ne soit pas très charismatique, ou que les graphismes ne soient pas plus soignés pour de la next gen. C'est vrai que parfois, les textures font un peu PlayStation 2. Mais en contrepartie les temps de chargement sont très courts et pour tout dire quasi invisibles. La ville est complètement ouverte et le jeu anime sans broncher des centaines de piétons en train d'hurler au milieu des monstres, des militaires, des tanks, des hélicos et des explosions. Bref, ça bouge sacrément à l'écran et ça fourmille même. De plus le jeu est vraiment accrocheur : le gameplay est réglé aux petits oignons et l'histoire s'avère intéressante. Deux énormes qualités qui excusent ces quelques vilains défauts.

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