- Éditeur DMA Design
- Développeur Rockstar Games
- Sortie initiale 29 avr. 2008
- Genres Action, Aventure
Non, Grand Theft Auto 4 n'est pas seulement une simulation de gangster. Réduire ce jeu à l'attente qu'il a suscitée, à ses chiffres de vente faramineux ou à ses scandales serait également caricatural. Grand Theft Auto 4 raconte avant tout une histoire, celle d'un immigré qui découvre l'Amérique sous son jour le plus terrible, le plus crade, le plus sombre. Grand Theft Auto 4, c'est la relecture de ce pays qui fascine, l'Amérique, à travers une de ses villes les plus emblématiques : New York, rebaptisée Liberty City. C'est autant l'histoire d'un paumé qui cherche à se refaire que l'histoire d'une ville gangrenée par le crime et la luxure, la violence, la folie des hommes. C'est dans les creux de cette série noire qu'il faut chercher le vrai charme de GTA, plus que dans les interactions incroyables que le jeu propose. Car c'est précisément cette peinture terrible et délirante qui distingue ce titre follement ambitieux de la masse informe de ses concurrents.
Vous allez vous sentir très seul au début, en arrivant en ville.
Dans la dèche
Liberty City, cet asile de fous
Les caïds sont tous plus tarés les uns que les autres.
La quête de puissance
Ne vous attendez pas à piloter bateaux et hélicos tout de suite...
Moins qu’un film, plus qu’un jeu
Un conseil : ne vous fiez à personne...
- Une relecture de l'Amérique et de l'Occident au vitriol
- Le scénario, les personnages
- L'impression géniale d'évoluer dans une vraie ville, dans une vraie vie
- Le moteur physique, les modes multijoueur
- Encore et toujours des bugs
- La modélisation sommaire des personnages, les visages polygonés
Vous aimez les fusillades ? C'est bien. Les exécutions sommaires ? Encore mieux. Les courses-poursuites comme dans les bonnes séries américaines ? Nickel. Et les filles faciles ? Les embrouilles ? Les garces ? L'argent sale ? Le car-jacking ? Parfait ! Grand Theft Auto 4 est pour vous. Mais est-ce que vous aimez aussi rire jaune, dans votre canapé, quand un débile profond qui agite un revolver aussi gros que son bras vous paraît vaguement familier... ? Quand un jeu vidéo, aussi marrant soit-il, vous donne brusquement l'impression d'une proximité peut-être pas si agréable ? Parce que c'est surtout ça, Grand Theft Auto 4 : le jeu de tous les excès, de toutes les provocations, notamment celle qui consiste à cracher dans la soupe. Dans la vôtre. Vous êtes occidental. Vous rigolez des américains. Mais il y a dans ce jeu, au détour d'un dialogue, dans ses missions secondaires, dans ses possibilités incroyables – regarder des séries débiles à la TV ou draguer sur Internet ! – un arrière goût franchement acide. Un miroir grossissant, déformé, caricatural certes, mais un miroir quand même, qui va vous renvoyer le reflet crapuleux de votre société cynique. C'est précisément pour ça que certains adorent GTA. Et que d'autres le détestent...