Test | Looney Tunes : Wacky World of Sports
14 oct. 2024

Cartoon rouge

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Looney Tunes : Wacky World of Sports

4 sports, une coupe : Looney Tunes : Wacky World of Sports embarque les célèbres personnages à l'humour acide dans un tournoi sportif on ne peut plus farfelu. À tel point que le titre oscille entre absurdité pas tout à fait assumée et tentative de jeu de sport. Sera-t-il champion ?

L'histoire

Les Looney Tunes se lancent un défi : une grande compétition sportive. En solo ou en équipe, ils s'affrontent sur quatre sports pas forcément complémentaires : golf, basket, foot à 4 et tennis. Avec un nombre presque infini de titres sortis dans cette même catégorie, Looney Tunes : Wacky World of Sports parvient-il à tirer son épingle du jeu ?

L'univers des Looney Tunes est plutôt bien représenté dans le titre, que ça soit dans les détails d'animation de chaque personnage ou même quelques éléments des décors. Ne regardez pas de trop près le public, cependant, composé de copier-coller de trois modèles décevants). De plus nos héros cartoon très bavards par leurs expressions bien connues ne s'expriment qu'en anglais. Dans les tutos ou en plein match, difficile pour un enfant de saisir les indications du commentateur ou de ses coéquipiers, ou même la petite aide donnée lorsque le jeune joueur manque un coup au golf : tout est en audio, et en anglais.
Allez on fait les jeux Loonympiques

Le principe

Combo cible + trou ?

Vous choisissez un personnage parmi une sélection, que vous incarnez dans les différents sports, chacun bénéficiant d'aptitude pas évidentes à percevoir. Un match de basket ou de foot, en solo ou à plusieurs sur la même Switch, se révèle rapidement très brouillon. De plus, la maniabilité souffre d'une rigidité peu propice à la nervosité d'un match : les gestes semblent découpés, sans grande fluidité. Dans le feu de l'action, surtout dans l'esprit cartoon, ça ne colle pas vraiment.


Chaque épreuve respecte donc les règles de base mais, Looney Tunes oblige, est agrémentée de bonus façon Space Jam. En ramassant des caisses "Acme" ou en détruisant des cibles, vous obtenez des pouvoirs temporaires permettant d'aller plus vite, frapper plus fort, etc. Mais encore une fois, le manque de lisibilité l'emporte : les pouvoirs ne sont pas très compréhensibles, d'autant qu'ils ne sont pas décrits. Au final, vous les activez en espérant que cela vous aide, et sans saisir quelle influence vous avez sur l'action. Est-ce que le super tir était automatique ? Aucune idée.
Choisis ta balle

Le multi

Tire ! non, passe ! non, je sais pas !

Comme toute compétition, c'est plus marrant de ratatiner les autres. Chaque mode de jeu permet de jouer à plusieurs en local, chacun avec sa manette. Le golf à part, où pour le coup c'est chacun son tour, les autres sports mixent les joueurs en mode championnat : parfois en équipe, parfois en adversaires. Il est alors vivement recommandé de jouer en mode docké, car tous autour du petit écran Switch posé sur la table ne s'avère pas l'idéal pour garder une action lisible. D'autant que lors des matchs, la caméra ne suit que le ballon : vous êtes un peu à la traîne ? Votre personnage sort du cadre et à vous de naviguer à vue pour revenir dans l'action. Encore une fois : frustrant.
T'as pris quelle perso déjà ?

Pour qui ?

Trop d'info tue l'info.

Looney Tunes : Wacky World of Sports hésite totalement. Est-ce un jeu de sports, surfant sur la vague Jeux Olympiques ? Mais dans ce cas, la maniabilité rigide compensée par une assistance exagérée ne rend pas le défi très motivant. Est-ce au contraire un party game, dont la sortie coïncide avec le rouleau compresseur Super Mario Party Jamboree ? Mais dans ce cas, les contraintes sportives l'emportent, les bonus en jeu n'étant pas des plus évidents et trop liés au hasard pour devenir une véritable mécanique ludique.

Dans la série des jeux de sports un peu loufoques, de nombreux sont passés par là auparavant. Du golf délirant ? Mario Golf : Super Rush a défriché le terrain. Même Looney Tunes : Galactic Sports à son époque sur PS Vita assumait davantage le côté délirant.
Bon, on se met plutôt Ça Cartoon ?

L'anecdote

Coyote pas content.

« J'ai commencé une partie sans toi ! » me dit avec malice Junior, 6 ans, à qui j'avais proposé un championnat découverte, pour se familiariser au jeu. C'est là qu'il m'avoue qu'il a pu tester le golf, pour me mettre en garde : « Tu vas voir, c'est super dur. J'arrive pas à frapper correctement. » On démarre donc tous les deux une partie, lui avec la manette, moi avec les Joy-Con. Choix du personnage, premier sport au hasard : ah, golf ! Vérifions ça. Un des sports les plus anciens dans l'histoire du jeu vidéo, je pense sincèrement que c'est aussi le sport auquel j'ai le plus joué sur écran. J'adore les bons jeux de golf, comme Golf Story, incroyable. Et là : douche... allez, tiède. Les indications sont inexistantes, je comprends que Junior ne s'en soit pas sorti. L'aide apportée par Titi est tout en anglais, comment peut-il comprendre ? L'interface est pauvre, loin de l'esprit cartoon que le titre inspire. On embraye sur les autres sports, plus nerveux, du moins dans l'idée, mais pas évident à gérer. Des personnages rigides, qui s'arrêtent en pleine course, des bonus qui se déclenchent on ne sait pas trop comment, et les scores qui tombent : le calcul est totalement opaque. Certes cela permet de ne pas terminer en bas du podium, mais le délire va trop loin. Junior est quand même content d'avoir pu terminer le championnat, mais quand plus tard je lui ai proposé une nouvelle partie, il s'est enfui aussi vite que Bip Bip. Aïe.
Test de Junior, 6 ans
Les Plus
  • Les expressions des personnages
Les Moins
  • Des personnages rigides
  • L'action souvent peu lisible
  • Pas d'explications claires
  • Tout l'audio en anglais
Résultat

Certes, Looney Tunes : Wacky World of Sports ne manque pas de bonnes idées. Mais qui s'effacent vite derrière le manque d'aboutissement du titre. Un manque de lisibilité de l'action, une rigidité loin du côté délirant attendu, et toujours cette hésitation : jeu de sport ou party game ? Sans réellement trancher, le titre propose un compromis ni entraînant ni marrant, à la limite du mou. Un comble pour ces personnages délurés !

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