Le sol est en lave
- Éditeur Extra Nice
- Développeur Ewoud van der Werf
- Sortie initiale 18 juil. 2024
- Genre Plateformes
En quelques images, SCHiM tape dans l'œil et ne laisse pas indifférent. Avec sa vue en 3D isométrique, ses palettes de couleurs tout en bichromie et sa mécanique étrange où vous sautez d'ombre en ombre, le titre a tout pour vous embarquer loin des standards, le temps d'une échappée onirique. Mais est-ce que SCHiM vaut le détour ? L'ombre d'un doute persiste...
L'histoire
Le principe
SCHiM est un titre bourré de bonnes idées qui manquent cependant de liant. Le principe de base est intriguant : vous êtes un petit être sauteur à deux grands yeux, capable de plonger d'ombre en ombre avec un premier saut d'une distance correcte, suivi si besoin d'un petit sursaut pour terminer votre course. Pas d'ombre signifie pour vous pas de déplacement, avec un temps limité pour toucher une flaque noire, sans quoi vous revenez à votre point de départ. Cela implique donc de bien choisir vos chemins, certains (un peu trop nombreux) vous menant dans des culs-de-sac. Par ailleurs, vous pouvez activer des mécanismes pour faire évoluer leur ombre, comme par exemple une barrière de voie ferrée, un feu rouge qui va devenir vert et lancer le flux de cyclistes, ou encore utiliser l'ombre d'un golfeur pour tirer un fantastique coup à travers la carte. Malheureusement, ces quelques mécaniques sont à la fois bien trop rares, et quasi systématiquement optionnelles. Au lieu d'être un jeu nécessitant d'exploiter au mieux son environnement par un peu de réflexion, SCHiM est avant tout un jeu de plateforme où la répétition s'installe malheureusement trop rapidement.
Les mécaniques
L'unique coup de club (j'ai fait un birdie).
A contrario, certains niveaux s'appuient sur une fluctuation de trafic (piétons, vélos, voitures) pour vous faire avancer, avec quelques loupés : des vélos qui n'arrivent plus, des feux que vous avez changés de couleur mais sans possibilité de revenir en arrière... il ne vous reste plus qu'à redémarrer le niveau : pas dramatique, mais rageant. Enfin, notons la présence d'autres grenouilles égarées : elles ont perdu un objet que vous pouvez trouver dans les alentours. Encore une fois, ces mini-quêtes accessoires auraient pu davantage aider votre progression, en ouvrant un passage différent par exemple, mais il n'en n'est rien. Dommage !
Pour qui ?
La référence à Frogger, oh oui !
L'anecdote
L'une des plus belles palettes du jeu.
- La direction artistique
- L'idée de base
- Les petits détails
- La monotonie s'installe
- Les bonnes idées laissées de côté
- Les objectifs annexes sans impact
Que c'est rageant ! SCHiM aurait pu être un joyau, une pépite de narration et de gameplay, un écrin d'un genre nouveau. Malheureusement, le titre semble encore jeune, le joyau est encore trop brut et mériterait un bon polissage. Quel dommage de ne pas exploiter davantage les mécaniques de l'environnement de jeu pour faire davantage réfléchir le joueur et interagir avec son espace. Même si les niveaux sont travaillés, diversifiés, la routine de la mécanique de plateformer s'installe, avec en plus un léger dégoût pour notre héros insaisissable et détestable. Un rendez-vous manqué.