Hollywoodien
- Éditeur Square Enix
- Développeur Square Enix
- Sortie initiale 22 juin 2023
- Genres Action, Rôle
Vous aimez les épopées ? Vous lisez l'Iliade au petit déjeuner ? Tant mieux : Final Fantasy XVI, le dernier opus tant attendu de la célèbre franchise de jeux de rôle de Square Enix, offre des combats épiques, un scénario captivant et une réalisation somptueuse.
>> MàJ le 05 janv. 2024 avec le DLC Echoes of the Fallen
L'histoire
Au milieu de tout ça vous incarnez un jeune héros un peu naïf, Clive Rosfield, qui aime caresser des chiots et ramasser des pommes (soupir). Enfin jusqu'à ce que la mort de ses proches le rende un peu plus intéressant à jouer. Fuyant ses fantômes, Clive se lance alors dans un voyage périlleux pour comprendre son lien avec les Éikons et venger ceux qui lui sont chers. En dire plus est impossible, ce serait gâcher de nombreux rebondissements.
La bagarre
Les combats entre Éikons titanesques ménagent souvent des pauses émouvantes.
Les Éikons jouent un rôle important dans les combats, comme Ifrit pour les batailles les plus difficiles par exemple. Chaque Éikon possède ses propres capacités spéciales et peut infliger des dégâts massifs aux autres lors de Quick Time Events vraiment faciles. Il faut voir Ifrit mettre des patates de forain à un autre Éikon grand comme un immeuble : Final Fantasy XVI multiplie les combats anthologiques qui rappellent Bayonetta ou encore Naruto : Ultimate Ninja Storm. De vraies prouesses technique et pyrotechnique ; c'est Pacific Rim, le jeu. Le seul problème, c'est ce qu'il y a entre deux combats dantesques.
Les bâtons et la carotte
Il faut patienter une dizaine d'heures pour avoir enfin un niveau un peu ouvert.
Prenez le pont par exemple : l'artisan est bloqué à cent mètres du chantier par trois pauvres scorpions que vous pouvez one shot avec un des gros sorts du jeu. Nul, nul, nul. Qu'est-ce qui vous fait tenir alors ? La fluidité des combats. Les décors. La vengeance de Clive. Les plans mystérieux sur un protagoniste encore plus mystérieux vêtu d'une capuche toute aussi mystérieuse... Mais surtout : les batailles d'Éikons intenses, spectaculaires, monstrueuses. Heureusement qu'elles sont nombreuses.
Pour qui ?
Comme dans Crisis Core, vous n'avez parfois que quelques secondes pour empêcher une furie.
L'anecdote
Débloquer de petites attaques ou tout investir dans une grosse qui one shot : le choix est fait.
Autant dire que vous êtes quand même loin de faire des builds différentes qui changeraient radicalement la façon de jouer. L'équipement est assez pauvre aussi, les marchands n'offrant que rarement des améliorations significatives. Si vous aimez l'action et les gros boss à la Devil May Cry 5, vous passerez un très bon moment – ce qui est sans doute le but des développeurs pour élargir leur audience. Mais ne vous attendez clairement pas à des damiers de compétences à débloquer lentement comme dans Final Fantasy X ou Final Fantasy XII par exemple. Vous n'êtes plus sur PS2.
Merci à CCOX2049 pour quelques uns des screenshots les plus spectaculaires de ce test.
Echoes of the Fallen - DLC
Pas d'Ifrit, des attaques de zone qui font très mal : avec ce DLC, c'est l'école du skill.
NieR : Automata n'est pas très loin, ou Returnal, quand on voit le déluge de projectiles à esquiver parfois. Quant au boss final... c'est tout simplement le meilleur de tout le jeu. Il va vous mettre une pression folle et vous surprendre avec ses différentes phases ; la dernière en particulier va vous faire transpirer des mains. Équipez-vous bien avant de lancer le DLC, accessible depuis l'avant-dernière mission du jeu original ("Origin on the World" ou "Le Provenance" en VF). Avec quelques prérequis pas clairs : il faut aussi avoir complété les quêtes annexes de Jill et de Joshua depuis "Le Repaire de Clive". Ce donjon end game est intense et vaut largement les 10 € réclamés, en attendant sa suite "The Rising Tide" au printemps.
- Les Éikons
- Les combats spectaculaires et nerveux
- La direction artistique
- Les écrans de chargement : il n'y en a pas !
- Le DLC Echoes of the Fallen très réussi, pour le end game
- Ce n'est plus un RPG
- Les quêtes
- La 4K à tout prix, avec des artefacts visuels quel que soit le mode graphique
Final Fantasy XVI confirme le tournant grand public amorcé par Final Fantasy VII Remake et Crisis Core : Final Fantasy VII Reunion : des jeux d'action spectaculaires aux dialogues creux, aux niveaux couloirs et aux cinématiques sublimes. Les combats hyper dynamiques et les massacres d'Éikons surpuissants en mettent plein les yeux... cachant la misère des quêtes, réduites à des bouche-trous entre deux combats de boss légendaires. Une formule bancale mais dont l'habillage fait illusion, tant que vous n'êtes pas trop regardant sur les coutures.