Amour, gloire et beautés
- Éditeur Bandai Namco Entertainment
- Développeur Square Enix
- Sortie initiale 13 déc. 2022
- Genre Action
Vous aimez trancher des monstres, les brûler, les geler, les électrocuter et plus si affinité ? Alors approchez jeune tortionnaire, asseyez-vous, prenez cette manette et découvrez le remake d'un classique de la PSP. Non, restez assis, ne vous enfuyez pas devant ces dialogues prépubères et ces niveaux taillés à la serpe – les combats sont fantastiques et vous allez retrouver vos personnages favoris comme le ténébreux Sephiroth.
L'histoire
Est-ce que les flammes d'une invocation comme Ifrit réchaufferont le cœur transi de Zack ? À quoi joue Sephiroth, ami de longue date d'Angeal qui devient à la fois le garde du corps et le chaperon de Zack ? Et la jolie Aerith, si pénible avec ses fleurs, lui fera-t-elle oublier Angeal... ? Déçu ou non, Zack tombera amoureux d'elle. Elle s'en fait la promesse. Enfin jusqu'à ce que Cloud, le beau blond inexpérimenté, débarque et ne percute leurs vies déjà si compliquées...
Le principe
Les dialogues ont mal vieilli malgré le lifting graphique.
De temps en temps une cinématique réalisée avec le moteur du jeu interrompt l'action, avec des digressions sur la saveur des pommes ou des poèmes débiles récités par un bellâtre habillé par Jean-Paul Gaultier. Vous écrasez un soupir quand Sephiroth, le grand méchant de Final Fantasy VII Remake, sort une banalité que même Morgane Moncomble n'aurait pas osé écrire. Et puis vous reprenez la main. Vous affrontez un boss. Et vous oubliez tous les défauts de ce remake d'un jeu PSP de 2007, tant les combats dynamiques sont réussis.
Le remake
Lors des combats, le bandit manchot en haut à gauche vous donne des bonus aléatoires.
Seule la caméra trop rapprochée empêche de bien voir tous les ennemis, un défaut partagé avec God of War : Ragnarok – sauf que celui-ci affiche des indicateurs pour anticiper les attaques hors champ. Crisis Core : Final Fantasy VII Reunion récompensant l'agressivité, les attaques paralysant souvent les ennemis, ce n'est pas bien grave : il y a toujours un combo ou une attaque de zone qui permet de faire le ménage entre deux roulades. C'était déjà un point fort du jeu PSP et ça l'est resté. Soyez prévenu par contre : le level design date de 2007 et ça se voit. Niveaux minuscules, couloirs taillés à la serpe, cinématiques avec personnages souvent immobiles façon théâtre de marionnettes, mini temps de chargement partout : tout rappelle l'origine préhistorique du jeu.
Pour qui ?
Vous avez quelques secondes pour casser les attaques spéciales des boss.
Et si vous ne l'êtes pas ? Si les noms de Cloud ou de Sephiroth ne vous disent strictement rien ? Reste un jeu d'action bavard aux combats géniaux et au level design daté. Qui se finit en une dizaine d'heures environ, à moins que vous ne souhaitiez faire des missions facultatives et hyper répétitives qui se lancent depuis n'importe quel point de sauvegarde – comptez alors quelques heures de plus, sans grand enthousiasme.
L'anecdote
La rencontre avec Aerith est un copié-collé de celle avec Cloud dans Final Fantasy VII Remake.
Je me suis rattrapé depuis, d'abord grâce à un portage PC de Final Fantasy VII, puis avec le sublime Final Fantasy VII Remake, réinvention géniale du jeu. Bilan ? Je me suis laissé transporter par Crisis Core : Final Fantasy VII Reunion. En grande partie grâce à ses combats. Et un peu pour les origines du fameux triangle Cloud, Aerith et Sephiroth. Découvrir les coulisses de leurs amitiés contrariées compte pour beaucoup dans le plaisir de jeu. Et dans l'envie de progresser jusqu'à la fin, qui arrive hélas un peu trop vite.
- Les combats
- Les protagonistes
- Les coulisses fascinantes de Final Fantasy VII
- La durée de vie
- L'écriture
- Le level design
- Les missions annexes répétitives
Difficile de ne pas tomber sous le charme de Crisis Core : Final Fantasy VII Reunion. Certes il est maladroit avec ses émois d'adolescent et ses poèmes de collégien. Certes les niveaux rappellent les contraintes techniques de la PSP, avec leurs couloirs anguleux et leur surface limitée. Certes les rares cinématiques en images de synthèse sont toutes pixélisées. Certes le jeu est court avec ses dix petites heures à peine, à rallonger par des missions annexes bof bof. Mais quel élan. Quels combats. Quel souffle épique. Et quels personnages mémorables, pour peu que vous ayez déjà joué à un des nombreux remakes du daron Final Fantasy VII.