Cuir, latex et caleçons rouillés
C'était bien, les années 80 : les baladeurs, les flippers dans les cafés, ces saletés de jeux vidéo à la maniabilité pourrie et à la difficulté immonde... Capcom a décidé de faire pleurer de nostalgie la Génération Y avec ce remake d'un classique. Pleurer de nostalgie et aussi de rage quits, attention.
L'histoire
Le principe
Vous noterez qu'Arthur était sur le point de conclure.
La maniabilité (d'époque)
Une fois que vous avez l'arbalète, ne changez plus d'arme.
Autre exemple : si les joueurs des Castlevania se souviennent des escaliers, sans doute les pires ennemis du jeu, les fans de Ghosts 'n Goblins ont les cheveux qui tombent en se rappelant des échelles. Impossible d'en attraper une en plein saut, pensez-vous ; cette innovation brillante date des années Mega Man. Douloureux quand le sol est tapissé d'ennemis ou qu'il s'effondre sous vos pieds. Tant pis, il faut se placer au pied de l'échelle pour qu'elle daigne vous autoriser à y grimper – c'était comme ça dans les années 80, et ça l'est encore dans cette suite spirituelle.
Un dernier exemple ? Les collisions. Ah, les collisions. Sans elles, le Joueur du Grenier n'existerait probablement pas. Si elles sont très précises dans Ghosts 'n Goblins comme dans ce nouvel opus (heureusement), elles déclenchent ce petit mouvement de recul bien fourbe qui aura permis aux revendeurs spécialisés de vendre tant de manettes neuves. Ces reculs en cas de blessure sont d'ailleurs souvent fournis avec des plateformes étroites et des ennemis volants, parce que quoi de plus rigolo que de tomber dans le vide après avoir été touché alors que vous étiez full life. Les programmeurs de ces collisions brûlent sans doute dans le lac de feu pour l'éternité, mais le mal est fait.
Les nouveautés
Après avoir investi toutes vos fées dans un sort, vous verrez que les ennemis sont immunisés (rires)
Trois, des pouvoirs magiques à acheter avec les petites fées récupérées (difficilement) dans les niveaux – ces petites garces vous fuient systématiquement, déclenchant des courses-poursuites très souvent mortelles pour vous. Quatre, des graphismes et des animations à tomber par terre, même si vous étiez assis par terre – certes vous l'aviez déjà lu au-dessus, mais cela contribue tellement à vous motiver après avoir raté une de ces sales fées du démon. Cinq, un mode de difficulté « Laquais » avec des vies infinies, et qui vous traite de puceau si vous avez le malheur de le choisir – impossible de changer la difficulté en cours de route, Laquais un jour, Laquais toujours. Cinq point deux : un mode de difficulté légendaire pour transformer le jeu en shoot 'em up et les joueurs en créatures de cuir et de latex bâillonnées ; et un mode contre le chrono, arrêtez de MMhmMMHHhmHh d'aise, évidemment que ça vous fait plaisir. Et six : voir ci-dessous.
Le multi
Le petit Jésus flottant est un deuxième joueur. Qui ne fait rien en l'occurrence – changez d'ami.
Pour qui ?
Vous avez bien fait de garder l'arbalète.
L'anecdote
La situation est parfois comment dire... tendue.
- Enfin une vraie réinvention d'un classique, soignée, avec des nouveautés : ça fait plaisir
- La direction artistique, les musiques
- Les compétences à débloquer
- 30 € seulement, ça va
- Cette maniabilité années 80 du démon
- Vous allez détester les fées...
Capcom a pensé à tous les joueurs. Les vétérans qui retrouveront une maniabilité et une difficulté d'époque. Les nouveaux venus qui pourront finir le jeu et s'amuser à tout débloquer facilement avec les vies infinies. Et les parents qui feront découvrir les jeux de leur enfance à leur descendance avec le mode coop. Le tout avec une réalisation somptueuse qui vous pousse toujours à vous acharner, à vous dépasser, et ce malgré des sauts tendus comme des strings rouillés. Vivement des suites – coucou Gargoyle's Quest.