Espèce en voie d'extinction
- Éditeur Studio Wildcard
- Développeur Studio Wildcard
- Sortie initiale 29 août 2017
- Genres Action, First Person Shooter
Disponible en accès anticipé depuis (trop) longtemps, ARK : Survival Evolved sort enfin "officiellement". Mais c'est un énorme brouillon de jeu que vous aurez entre les mains, à mi-chemin entre le bac-à-sable coopératif et l'enfer sur Terre où le seul credo qui vaille est le "débrouille-toi". Sans autre objectif que de gagner des niveaux, vous errez dans un monde hostile où le joueur semble être la dernière roue du carrosse.
L'histoire
Comment êtes-vous arrivés là ? Devez-vous vous enfuir ? Pourquoi ces dinos coexistent alors que pour la plupart des millions d'années séparent leurs espèces ? Devez-vous aller quelque part ou vous fabriquer un abri pour la nuit ? Pourquoi Hammond a-t-il sciemment recréé des vélociraptors pour son parc familial ? Autant de questions qui resteront sans réponses, car Wildcard Studio se fiche un peu de ce que vous pouvez vous demander. Votre seul but dans la vie : piocher.
Le principe
Dimanche soir, je vais déprimer dans ma cabane en tourbe (avec un bon feu dedans, logique).
La suite est logique. Plus vous ramassez de matériaux, plus vous accumulez d'expérience, plus vous débloquez de nouveaux objets à construire : plans pour une cabane, feu, arc, flèches, bonnet, pantalon... Vous voilà devenu un véritable Robinson, explorant chaque jour qui passe un peu plus loin votre île. Il ne vous manque plus qu'un Vendredi. Ça tombe bien, l'étape suivante est de dresser des dinos pour en attaquer de plus gros. Mais avant d'y arriver, armez-vous de courage : vous allez mourir souvent (heureusement sans perdre tout ce qui a été bâtit), ramasser beaucoup de bois et de pierre, et finir par vous ennuyer à tabasser d'innocents petits dindons. Le démarrage est aussi long qu'inintéressant et les véritables combats arrivent si tard dans le jeu que seuls les joueurs capables de passer des heures à taper sur des rondins pourront y participer.
Le multi
Une bonne journée de boulot passe par des tonnes de bois et de pierre ramassés.
Pour qui ?
L'interface catastrophique par laquelle vous devez systématiquement passer pour construire un truc.
Mais surtout, vous passerez littéralement des heures à ramasser des cailloux, tailler des silex, couper du bois, chasser des bêtes innoffensives avant de sentir le moindre frisson d'excitation vous parcourir. Monter à dos d'un gros bestiaux de 200 tonnes n'est pas donné aux joueurs pressés. Et pour atteindre le niveau nécessaire, les étapes sont longues et répétitives, voire abrutissantes. Si toutefois la liberté offerte par cette immense île vous fait tourner la tête, vous pouvez décider d'abandonner votre campement et foncer vers le nord, là où les grosses bestioles habitent. Mais vous savez que c'est un voyage sans retour, car ça n'est pas votre pioche à faible PV qui viendra à bout d'un féroce carnassier.
L'anecdote
Une milliseconde avant ma mort (et l'abandon définitif de ce jeu)
- Se promener au milieu des dinosaures
- L'interface, un cauchemar
- Pas d'objectifs, pas de guide, débrouillez-vous !
- Couper du bois, ramasser des pierres, couper du bois, ramasser des pierres, couper...
- Aussi maquillé qu'une voiture volée
Il est très difficile de comprendre comment des milliers de joueurs peuvent se passionner pour ARK : Survival Evolved. Pas spécialement joli, truffé d'effets kitsch, à l'interface qui mériterait que le designer soit fouetté en place publique, agrémenté de nombreux bugs de collision et surtout, péniblement rébarbatif. L'effort à fournir pour profiter de la promesse du jeu (chevaucher un dino) est trop grand pour une personne normalement constituée. Wildcard Studio semble avoir développé un titre bac-à-sable pour se faire plaisir, sans jamais se soucier de l'accessibilité du jeu à un public un peu plus large. Dommage car ça n'est pas l'envie de chatouiller du poil de dinosaure qui manque.