Pas si spécial ?
- Éditeur Codemasters
- Développeur Codemasters
- Sortie initiale 7 déc. 2015
- Genre Course
Difficile d'y croire, surtout après deux épisodes tout juste passables, mais DiRT Rally a bien l'intention – comme son nom l'indique – de poser les nouvelles bases du jeu de rallye. De là à dire que l'objectif est rempli...
Le principe
De même, difficile de ne pas saluer l'aspect technique du jeu sur les sensations. Avec des graphismes honnêtes et un framerate de 60/images secondes, DiRT Rally laisse la concurrence sur place à ce niveau (exception faite des cadors de la course comme Forza Motorsport 6). Seules quelques rares ralentissements viennent légèrement ternir le tableau, mais rien de bien méchant à l'horizon (surtout en comparaison de la version Xbox One de Sébastien Loeb Rally Evo).
Pourtant, malgré ses qualités, DiRT Rally peut tout de même susciter débat. Malgré un gameplay réussi, un point l'empêche de définitivement enterrer la concurrence : le relief des tracés et la dramaturgie des courses. Sur ce plan, le jeu est moins surprenant que Sébastien Loeb Rally Evo, avec des pistes souvent plus larges et moins chaotiques. L'impression de danger est moindre (le jeu vous incite moins à être sur le qui-vive) et vous avez souvent l'impression que de simples rochers ou arbustes ont été mis sur le bord de la route "histoire de". De ce fait, même si le titre propose un pilotage réussi, il est compliqué de se sentir réellement en plein rallye.
La carrière
Si le jeu tourne bien, les graphismes manquent de détails.
D'ailleurs, ce système cache une difficulté un brin artificielle. Si vous finirez les premières courses entre la deuxième et la sixième place, c'est avant tout à cause du système de progression. Sans ingénieur de haut niveau, impossible de réparer votre véhicule correctement ou de l'améliorer sensiblement (c'est particulièrement vrai pour les toutes premières étapes). De ce fait, difficile de voir en DiRT Rally une simulation pure souche, tant la difficulté semble être dû à d'autres facteurs que la conduite. D'ailleurs, un dernier bémol vient hélas confirmer ce constat.
En effet, la gestion des pénalités (une quinzaine de secondes) plombe complètement la dramaturgie des étapes. Vous ne pouvez revenir sur la route que lorsque DiRT Rally vous l'autorise, ce qui donne des situations ubuesques. Foncez dans un ravin et l'icône apparaîtra rapidement. A contrario, il n'est pas rare que celle-ci mette du temps à arriver lorsque vous êtes embourbé dans la neige (si si !) ou que vous faites des tonneaux avant de vous retrouver la tête à l'envers. Dans ces cas là, comptez 5 à 8 secondes d'attente, puis 12 à 14 secondes de pénalité. Une addition salée et pas forcément justifiée. Dernière situation incongrue : lorsque vous faites une marche arrière et que vous foncez par inadvertance dans un spectateur (évidemment totalement immobile)... où 15 secondes encore perdue bêtement.
Le multi
Comme votre équipe, votre voiture s'améliore à mesure que vous conduisez.
Pour qui ?
Les défis vous imposent parfois un véhicule. Une bonne occasion de prendre vos marques.
L'anecdote
En rallycross, vous devez prendre votre joker. Dommage qu'il n'y ait que trois pistes (et six pays).
- Le framerate
- Certains environnements
- La conduite et l'impact des surfaces et conditions climatiques
- La dramaturgie des courses de rallycross
- Un multi sympathique
- Des graphismes qui manquent quand même de détails
- Quelques ralentissements
- Le staff, finalement sous-exploité
- La gestion aléatoire des pénalités
- Un challenge artificiel
- L'IA des courses de rallycross
- Contenu (environnements et circuits) assez limité
Ayant bénéficié de la "hype" entourant bon nombre de jeux PC disponibles en accès anticipé, DiRT Rally n'en reste pas moins une déception. Alors certes, le titre de Codemasters rattrape cinq années de retard (exit le manque d'impact des surfaces et de la météo dans DiRT 3). C'est un fait. Cependant, il peine à prendre une avance nette sur ses concurrents, la faute à un challenge artificiel (système de staff finalement sous-exploité, gestion aléatoire des pénalités, etc.). Au final, s'il fait la part belle au pilotage, DiRT Rally en oublie la deuxième raison d'être des jeux de course : la performance, basée sur un sentiment de justice nous poussant à sans cesse chercher ce dixième de seconde qui nous manque.