Pas mal non ? C'est japonais !
- Éditeur Square Enix
- Développeur Tri-Ace
- Sortie initiale 2 nov. 2023
- Genre Rôle
Sorti un peu de nulle part, dans une année surchargée en excellents jeux, nous avions un peu oublié Star Ocean The Second Story R. Pourtant, dites-vous bien une chose : même dans les dernières semaines de cette Sainte Année 2023, un remake peut nous mettre une dernière mandale dans la tronche. On ne va pas s'en plaindre.
L'histoire
Le scénario de Star Ocean The Second Story R se laisse suivre avec plaisir grâce à des persos attachants (et aux designs particulièrement réussis). Assez bavard, le jeu a toutefois la bonne idée d'être relativement linaire dans la mesure où les destinations sont toujours marquées sur la mini-carte accompagnant le joueur. En plus d'être un aspect plutôt moderne, cela permet au jeu de contrôler un rythme narratif plutôt engageant, au point que les premières heures de l'aventure défilent sans sourciller. Un point assez rare lorsque l'on évoque des jeux de rôle – y compris de cette époque.
La technique
Choisissez votre protagoniste et partez pour une trentaine d'heures d'aventure.
Le principe
Les ennemis bleus sont de votre niveau. Vous pouvez les prendre par surprise.
Si le début du jeu peut paraître facile, il convient d'évoquer quelques subtilités telles que les points de rupture : des moments où, brisant la garde de vos adversaires (et vice versa), vous vous retrouvez à les étourdir et à pouvoir leur assener un nombre de coups conséquent. Ces moments de grâce sont facilités par une mécanique intéressante : la parade qui, lorsqu'elle est effectuée au bon moment (quand l'opposant s'apprête à donner un coup et clignote) permet de malmener l'adversaire en conséquence.
Vous jouez le personnage que vous souhaitez et l'IA gère les autres... et leurs compétences.
Plutôt ingénieux, le système a surtout pour force d'être quasi indispensable pour pouvoir progresser convenablement au sein de l'aventure. Cela vaut aussi pour la parade, permettant finalement de sortir de combats parfois assez corsés. Dans tous les cas, le fait que ces mécaniques et aspects soient des impératifs est plutôt la marque des bons (grands ?) jeux ; de ceux qui imposent de jouer correctement pour profiter de l'expérience. On ne va pas s'en plaindre, et c'était à vrai dire déjà assez rare à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
Pour qui ?
Si vous le désirez, le jeu propose des séquences facultatives renforçant vos liens.
L'astuce
C'est un véritable plaisir de farmer et de monter ses habilités.
Gardez en tête que Star Ocean The Second Story R est un titre qui récompense le joueur se servant de tous les compartiments de jeu. Ainsi, si vous vous retrouvez bloqué pour X ou Y raison, pensez à mettre à jour vos accessoires ou à monter les compétences favorisant les points forts de chaque personnage (attaque, magie, etc.). Cela peut sembler futile, mais il est parfois possible de glaner de précieux points d'attaque ou de défense en montant de façon conséquente une capacité que l'on avait complément mise de côté jusqu'ici.
- Vraiment une belle refonte graphique
- Des musiques réussies (et réarrangées par Motoi Sakuraba himself)
- Des combats toujours dynamiques, et dans un sens en avance sur leur temps
- Des vibes 90's qui filent les poils
- L'occasion de découvrir un jeu relativement méconnu d'un âge doré
- Des systèmes et une progression parfaitement gérés
- Quelques ralentissements sur la carte du monde
Si Square Enix nous a habitué à du bon travail, Star Ocean The Second Story R va au-delà de ça : il s'agit ni plus ni moins de l'une des meilleures refontes de ces dernières années. Il faut avouer que le matériel de base était assez bon, en plus d'être encore relativement confidentiel aujourd'hui. De ce fait, l'existence de ce remake est doublement justifiée : d'abord par le fait de pouvoir découvrir une œuvre relativement méconnue, ensuite par l'excellent travail effectué ici. Très beau, mêlant style old school et plus actuel, et profitant d'ajustements bienvenus, Star Ocean The Second Story R est un hommage qui nous rappelle que le jeu d'origine (et la licence) a longtemps été à mi-chemin entre passé et modernité. Square Enix tient probablement ici une mouture destinée à perdurer dans le temps... pour l'éternité ?