Test | Red Dead Redemption
20 avr. 2025

À l'ouest, rien de nouveau

Testé par sur
Aussi disponible sur
Red Dead Redemption
  • Éditeur Rockstar Games
  • Développeur Rockstar Games
  • Sortie initiale 30 avr. 2010
  • Genres Action, Aventure, Monde ouvert, Third Person Shooter

Sorti initialement en 2010, Red Dead Redemption s'offre une nouvelle jeunesse sur PC, support boudé jusque-là par Rockstar. Le studio l'avait pourtant pré-référencé sur Steam en 2015, avant d'oublier le projet pendant des années. Pourquoi ? Probablement à cause du fait que le jeu initial n'ait pas du tout été anticipé pour être porté sur PC, et que le studio avait d'autres gatos à fouetter.

L'histoire

Le scénario tourmenté de Red Dead Redemption a déjà été exposé de multiples fois au fil de ses sorties sur différents supports, mais reprenons pour ceux du fond qui dormaient jusque-là. Bandit repenti, John Marston est envoyé par le gouvernement dans un état fictif des États-Unis du début du XXe siècle, à la frontière mexicaine. Malgré le manque de confiance des habitants du coin dans l'état et leur méfiance générale, ils vont prendre John sous leur aile et l'aider dans sa mission : faire plier, de gré ou de force, un caïd local, ancien membre de la bande de John. En s'appuyant sur différentes figures du coin et les embarquant dans sa quête de chevalier noir devenu blanc, Marston emploie des méthodes de truand pour faire le bien. À vous de décider où se situe votre zone grise : appuyez facilement sur la gâchette et votre réputation d'ex-braqueur prendra le dessus, ou bien engagez-vous du côté du bien en rendant de menus services et en cherchant les compromis.
Les 7 vies de John Marston

Le principe

Les 7 salopards

En jouant à Red Dead Redemption, vous vous rendez compte à quel point les jeux en monde ouvert ont évolué depuis 2010. Et surtout à quel point le titre a voulu incarner son sujet. Pas d'indicateurs à l'écran. Pas de personnages fluorescents. Pas de liste d'objectifs. Pas de carte surchargée de points d'attention. Pas d'échelles jaunes (bon ok, juste une croix jaune de début de mission de temps en temps). En résumé : un sentiment de pseudo-liberté. Enfourchez votre cheval, cavalez cheveux au vent, jusqu'à entrer dans ce bled, passer la porte à battants du saloon, vous diriger dans une petite arrière-salle et vous asseoir à la table des joueurs : c'est parti pour 20 minutes de poker.

Pour résumer le fonctionnement de Red Dead, imaginez GTA au far west. Des histoires riches, des ramifications profondes dans les scénarios, des missions variées allant de la chasse au lapin jusqu'à l'éradication de bandes de malfrats, en passant par des séquences de dressage de chevaux ou de course de chariots... Tout ce que vous pouvez imaginer au far west a été modélisé, traité, gamifié, jusqu'à une épidémie de zombies dans l'excellent DLC Undead Nightmare inclus dans cette édition.
Suivez votre instinct

La version PC

Mais puisque je vous dis qu'on dit LA GAMEBOY.

Cette sortie PC est aussi l'occasion de parcourir les plaines du désert américain sur Steam Deck. Résultat : même vautré dans son lit, on s'y croirait. Certes, Red Dead Redemption est un jeu de 2010 et visuellement, cela commence à se ressentir. Certaines textures semblent dater d'un autre âge, certains décors manquent de diversité, certains patelins étaient plus animés dans vos (faux) souvenirs. Pas de réelle upgrade dans ce portage donc, juste une version qui tient la route dans ce qu'elle a de mieux à proposer. Ah oui, détail important : le lanceur Rockstar est nécessaire pour que le jeu veuille bien démarrer, sur Steam Deck également. Tout s'installe bien, il est cependant nécessaire de se connecter (et donc être en ligne) pour lancer le jeu.
Bah c'est la version PC

Pour qui ?

Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...

Si vous avez déjà écumé les plaines autour de New Austin, passez votre chemin et orientez-vous plutôt vers son successeur si vous n'en n'avez pas encore eu l'occasion, Red Dead Redemption 2, également publié sur PC. Ou bien, par nostalgie, une plongée dans l'histoire de Marston peut vous séduire mais sachez que l'installation du scénario est longue, bien longue. Vous devez passer par quelques passages obligés qui auront pour beaucoup un air de déjà-vu. Malgré son monde ouvert, le titre est calé sur des rails, empêchant toute progression si vous vous en écartez.
Est-ce que quelqu'un dans la salle n'a jamais joué à Red Dead ?

L'anecdote

Et après faut lui murmurer à l'oreille paraît-il.

J'avais oublié à quel point les missions d'introduction du ranch MacFarlane, où Marston flirte avec Bonnie (qui admettons-le est un bon parti : fille du proprio du ranch, la tête bien faite, le Colt à la ceinture, mais je m'égare). Et donc ces missions permettent à la fois de se familiariser avec les commandes à cheval, celles de tir, mais aussi l'environnement général de jour comme de nuit... mais quel ennui. Rassembler des vaches égarées à la suite d'un orage : passage obligé que j'ai repoussé le plus possible avant de pouvoir déclencher la suite du scénario. J'imagine que le même jeu sorti 15 ans plus tard permettrait de passer ces missions annexes et se concentrer sur celles déterminantes pour l'histoire. Oh mais attendez... est-ce que la fin de Red Dead serait différente si une vache était tombée dans le ravin ? Mince, je suis obligé de tout recommencer pour le savoir...
La vie au ranch n'est pas pour moi
Les Plus
  • Une chevauchée fantastique
  • Les heures passées au poker
  • La simplicité du HUD, ça repose
  • Le DLC Undead Nightmare très marrant
Les Moins
  • Visuellement fortement daté
  • Le lanceur Rockstar obligatoire
Résultat

Cette version PC n'apporte rien de nouveau, à part le plaisir de replonger dans l'aventure sur un autre support (et notamment sur Steam Deck). Mais avec un jeu de près de 15 ans, l'expérience s'apparente davantage à une exploration archéologique. Red Dead Redemption est un monument du jeu vidéo, aussi vous n'avez plus d'excuse pour ne pas l'explorer si ça n'a jamais été le cas.

Partagez ce test
Tribune libre