- Éditeur Activision
- Développeur Shaba Games
- Sortie initiale 1 sept. 2005
- Genres Arcade, Simulation
Tony Hawk et Bam Margera se retrouvent pour un tour du monde de skate et de fun. Copie presque conforme de la version consoles de salon, Tony Hawk's Underground 2 Remix n'a de remix que quelques niveaux. L'ensemble donne un vague air de déjà vu, et les fans de la série ne trouveront pas le souffle nouveau tant attendu. D'autant qu'ils seront désarçonnés par la maniabilité atroce sur PSP. Décidemment, ce titre ne cumule pas les avantages, et peine tant bien que mal à séduire le joueur.
D'année en année, Tony prend un coup de vieux et le charme s'estompe
On perd les habitudes et on recommence
Et plus on avance – péniblement – dans le jeu, plus on se focalise sur un seul objectif. Et pour en réussir certains, il faut d'emblée commencer le round en beauté. Quand on le rate, on le recommence : bouton "start". C'est là que tout dérape. Les boutons "start" et "select" étant un peu trop proches l'un de l'autre, on appuie aisément sur ce dernier sans réellement le vouloir, ce qui provoque un changement brutal de la vue. Inutile de la reconfigurer en mode pause, il faut nécessairement être en plein jeu pour la modifier. Ce qui n'est vraiment pas très bien pensé.
Ca se joue (mal) sans skate
Il y a une drôle de mode ici : le slip est has-been
Outre ces quelques inconvénients pédestres, rappelons que la majorité du jeu se passe sur quatre roues. Mais là aussi, tout est loin d'être parfait. Ceci est principalement lié au level design. Les niveaux sont très similaires, et semblent pour leur majorité avoir été construits selon le même modèle : une sorte de "E" horizontal. De fait, certaines zones ont l'accès plutôt étroit, et il vaut mieux y aller en douceur. Mais cela reste difficile quand on est debout sur le skate, vu que le virage serré n'est pas à l'ordre du jour. Deux solutions : freiner ou passer à pieds, ce qui dans les deux cas nécessite une manipulation agaçante, alors qu'une vitesse de skate moins élevée et un level design plus adapté auraient suffit. On tombe donc souvent, on se prend de nombreux murs. Et c'est rageant. D'ailleurs, une crise de nerfs – ou tantrum – permet au joueur de balancer son skate après avoir loupé un trick. C'est marrant au début, mais on se rend compte qu'on perd encore plus de temps à le réaliser.
Le temps c'est de l'argent
Les C-O-M-B-O relèvent du vrai défi
Les objectifs sont donc très variés, bien que dans le mode classique ceux-ci restent les habituels scores à atteindre, cassette cachée, lettres S-K-A-T-E à collecter, etc. En mode carrière, c'est plus confus. Tantôt il faut déclencher un dispositif qui mettra à flots un bateau. Ou bien placer des tricks très spéciaux dans un ordre précis sur une série de quarters. Ou encore trouver un personnage caché, qui lui aura une nouvelle série d'objectifs. Le plus rébarbatif étant de trouver dans le niveau l'élément qui déclenchera telle action et permettra d'atteindre l'objectif. Résultat, on passe deux minutes à s'acharner pour rien.
Heureusement c'est joli et ça sonne bien
Rock californien et plage sable fin. Que demander de plus ?
- Les deux modes de jeu et tous les niveaux
- Les tricks, les transferts, toujours plus haut, toujours plus loin
- Les nombreux personnages cachés
- L'écran 16/9
- Le level design de nombreux niveaux
- La prise en main en rupture avec les versions précédentes
- La difficulté de certains objectifs
- Pas de partage de jeu pour le multi
THUG2 Remix aurait pu être une véritable grenade s'il n'avait souffert des inconvénients de sa portabilité. Outre la maniabilité pénible et ses objectifs agaçants, on retiendra un level design moyen. A l'instar des épisodes précédents, les jeux Tony Hawk se suivent et se ressemblent. Ce n'est pas avec ce léger remix que les habitués seront contentés, les inconditionnels seront même pour la plupart déçus. Pour les néophytes, THUG2 Remix n'est pas le jeu le plus simple pour s'initier au skate virtuel. Afin de le maîtriser, il faut compter plusieurs heures et un acharnement de bûcheron pour commencer à prendre du plaisir à y jouer. Dommage, car le niveau d'entraînement fleurait pourtant bon la bonne idée : il s'agit du premier niveau deTony Hawk's Pro Skater, premier du nom, redessiné pour l'occasion. Ce sont des niveaux comme ça qui manquent dans THUG2 Remix, avec des objectifs potables et une maniabilité moins farfelue. Mais une fois la bête prise en main, la perséverence paye. On s'amuse, on s'éclate, on tente des tricks de plus en plus hauts, de plus en plus osés. Bref, on se la joue à la Tony Hawk.