Resident Evil 4, ça va vite, ça va fort, ça va bien. Rien à voir avec les premiers épisodes. Bien sûr, on retrouve un milieu hostile, des humains plus très humains, des herbes vertes, Léon, Ada, Krauser... Alors, est-ce le véritable nouveau souffle annoncé, tant pour la série que pour la Gamecube ? A vrai dire, oui. Et très franchement, cela faisait longtemps qu'on avait pas vu un jeu nous faire tenir le pad aussi longtemps. Le temps de venir à bout de 900 et quelques ennemis, en fait. Tout de même.
Vous avez dit Resident Evil ?
On se serait pas déjà vu quelque part ?
Le pad de survie
Un headshot : net et précis, le défaut c'est les bavures. Mais il faut savoir faire des choix.
Que ceux qui s'attendent à vivre un épisode proche des premiers de la série se détrompent : là où on ne rencontrait qu'un zombie inerte toutes les demi-heures, c'en sont une cinquantaine à qui il faudra faire mordre la poussière pour progresser. Et les premiers pas dans le jeu sont assez déroutants en ce sens : un village entier s'en prend à notre brave Leon S. Kennedy, en mission de sauvetage de la fille du président. Et ces villageois, s'ils ne sont pas de réels morts-vivants, ont quelque chose de pas clair. Inutile des les interroger cependant, ils ne comprennent que le cri des balles.
Selon les Renseignements, Ashley et Kim seraient cousines
L'exemple type, Ashley s'est fait un nouveau copain. Quelle dévergondée, je vous jure.
Cependant, l'architecture des niveaux est plutôt bien réussie. Un autre bon point pour RE:4, puisque les lieux de sauvegarde sont répartis de manière assez régulière et que de nombreux points d'étape viennent rythmer l'avancement. A noter cependant que si accéder à une sauvegarde est assez facile dans les deux premiers environnements, il faudra batailler dans le troisième, et prévoir un temps de jeu rallongé ; entre les points d'étape à recommencer et les ennemis toujours plus nombreux et déterminés, on progresse un peu moins vite.
On avance, on avance on avance...
Les angles de caméra sont un des points fort de la série des Resident Evil. Et je sais que vous ne regardez que la jupette.
Ce qui nous amène à considérer l'aspect visuel de RE:4. En deux mots : la claque. Toute la puissance de la Gamecube est ici mise à profit, pour une ambiance très soignée, des décors léchés et des personnages particulièrement réussis. La finition est tout aussi irréprochable, il n'y a quasiment aucun bug d'affichage, tout est net, sans bavure, chapeau Capcom. Sans compter les cinématiques, plus réussies les unes que les autres, c'est un véritable régal de les voir rythmer les scènes d'actions ou les combats de boss.
- L'ambiance, les graphismes, le son
- Le marchand d'armes et leur optimisation
- Les ennemis variés, malgré une épidémie de jumeaux
- Le style "visée à l'épaule"
- La commande 'action' dans les cinématiques
- Pas de strafe, qui pourrait être très utile par endroits
Pour chaque zone de jeu – le village, le château, l'île – un boss final accueille notre brave Léon et promet quelques surprises. On trouvera cependant des "sous-boss" un peu partout, qui viendront rythmer les chapitres avec une certaine régularité : le monstre marin et le Giante pour le village, quelques petis chefs dans le château, et les généraux du grand méchant sur la fin de l'île... Et là où Capcom marque un nouveau point, c'est au niveau de la difficulté des ennemis : selon la manière dont le joueur évolue, la difficulté s'adapte pour coller au plus proche des capacités du joueur, sans jamais le frustrer ni le décourager. Très fort, comme système, car du coup on le lâche plus le pad. Décidemment, c'est une manie chez eux.
Et quand on arrive enfin au bout de cette aventure, après une petite vingtaine d'heure – compter un tiers de plus en temps effectif si l'on recommence beaucoup de points d'étape – on a la surprise de débloquer quelques petits jeux bonus assez sympathiques, mais aussi de recommencer la partie avec un niveau de difficulté plus élevé : ennemis plus rapides, plus résistants encore... on ne peut pas s'empêcher de reprendre le pad, et de relancer une nouvelle partie avec toutes les armes conservées, mais aussi un joli lance-roquettes infini... Et c'est reparti !