Seul au monde
- Éditeur Sony Interactive Entertainment
- Développeur The Chinese Room
- Sortie initiale 11 août 2015
- Genre Aventure
Dans la mouvance des jeux d'exploration actuels, Everybody's Gone To The Rapture vous emmène en voyage dans une contrée où le temps semble suspendu. Sur une vaste zone regroupant un village et ses environs, vous déambulez en quête de savoir, à la poursuite d'une aura lumineuse qui semble être la clé des étranges événements survenus dans la paisible ville britannique de Yaughton.
L'histoire
Everybody's Gone To The Rapture n'a rien de linéaire. Imaginez lire un livre dont les pages auraient été totalement mélangées. Cela peut paraître surprenant de prime abord : vous êtes d'emblée plongé dans des tensions entre les habitants, sans forcément comprendre quelles sont leurs relations. Progressivement, à l'aide des apparitions, vous saisissez les grandes lignes. Vous observez, de manière décousue, deux époques importantes du village : une première phase, il y a plusieurs mois, marquée par l'arrivée de la scientifique en charge de l'observatoire, mais qui a du mal à se faire accepter de la population ; et une seconde phase, pendant les quelques jours où survient la disparition progressive des habitants, qui ne comprennent pas quels sont ces étranges phénomènes qui se produisent. À vous de lier et recouper tout cela pour saisir ce que Everybody's Gone To The Rapture veut vous raconter.
Le principe
Avant d'être illuminés, c'étaient des hommes.
En combinant ces différents messages audio, vous parvenez à reconstruire le fil des événements aux deux époques explorées. Il faut faire preuve d'attention pour bien les distinguer et pouvoir les replacer sur une ligne de temps. Sans compter que tous les dialogues n'ont pas la même importance dans l'histoire, et qu'une bonne partie d'entre eux laisse la porte ouverte à votre propre interprétation. Tout cela en marchant inlassablement avec vos deux jambes, tout en croisant de nombreux vélos abandonnés que vous rêverez de chevaucher pour avancer un peu plus vite. L'aspect contemplatif d'Everybody's Gone To The Rapture semble parfois vouloir trop prendre le pas sur l'expérience.
Pour qui ?
Vous rêverez tout du long de monter sur ce vélo.
L'anecdote
- Une bière ? - Ok mais une light alors – Lol
- Pas à tomber, mais très joli tout de même
- Énorme travail sur l'ambiance sonore
- Ceci n'est pas un jeu
- L'énorme travail de modélisation de toute une bourgade et ses environs
- Pas de réponse claire à toute cette vaste énigme
- Le sentiment trop marqué d'une histoire en morceaux
- Pour courir, appuyez sur R2. Mais vous ne courrez pas vite...
- Comme dans Pokémon, je veux utiliser un vélo
Extrêmement contemplatif sans être évident à appréhender, Everybody's Gone To The Rapture est loin des codes classiques du jeu vidéo. Il porte davantage les caractéristiques d'une expérience, qui s'exprime à travers le support d'objet interactif. À aucun moment il ne vous prend la main et il est facile de rater des éléments essentiels au scénario. À vous, grande personne que vous êtes, d'être responsable de votre avancée et de décrypter les échanges auxquels vous assistez. Cela permet ainsi de construire l'histoire à son rythme tout en cherchant à combler au maximum les vides si vous le souhaitez. Mais ne vous attendez pas, en revanche, à un dénouement où tout devient clair et limpide. Everybody's Gone To The Rapture fait partie de ces titres où vous devrez interpréter seul ce que vous avez vu et entendu, avec toutes les questions que cela soulève. Du fait de l'exploration par bribes, vous pouvez avoir la sensation d'une histoire pas tout à fait complète, dont il vous manque des bouts. Cela reste assez frustrant, même si au final il semble évident que le jeu laisse plus de questions ouvertes qu'il n'apporte de réponses.