Assumer ou se résigner ?
- Éditeur Microsoft
- Développeur Turn 10
- Sortie initiale 18 sept. 2015
- Genre Course
Forza Motorsport 6 est le deuxième Motorsport à sortir sur One. Si Forza Motorsport 5 était probablement le meilleur jeu du lancement de la console en 2013, ce sixième volet se devait d'être l'épisode de la confirmation. Enfin, si on veut...
Avant-propos
Le principe
En caméra sur le pare-choc, la route mouillée impressionne. Admirez les flaques et les reflets.
De son côté, la nuit porte bien son nom et l'éclairage des circuits joue un rôle prépondérant dans votre façon d'aborder les secteurs. De plus, quelques autres ajustements sont présents ici et là. Par exemple, il est possible de configurer les drivatars (les fameuses IA simulant de vrais joueurs) afin que ceux-ci jouent plus "proprement". Un point bienvenu mais pas forcément important quand on regarde l'orientation du titre – sur laquelle nous reviendrons plus tard. Plus intéressant : la gestion des contacts avec l'environnement. En effet, les collisions avec les rambardes sont à la fois plus réalistes et plus pénalisantes que par le passé. Et il y a désormais une différence sensible entre une collision avec celles-ci ou avec des pneus. Des détails pour certains, mais qui poussent quand même à porter plus d'attention à la conduite.
La carrière
Les championnats n'incluent pas de classements, et chaque course oblige juste à finir sur podium.
Ces mods représentent la grosse nouveauté de Forza Motorsport 6 en matière de progression. Il s'agit en réalité de cartes à assigner à trois emplacements, et qui vous confèrent des avantages plus ou moins conséquents. Ces derniers peuvent s'apparenter à des gains de performance, mais aussi à des défis vous permettant de remporter des bonus tels que de l'expérience ou des crédits. C'est donc à vous de faire votre tambouille pour tirer profit des mods comme il se doit. Si le système est plutôt amusant et accrocheur, son côté festif dénote tout de même avec les ambitions initiales de la série. Forza Motorsport 6 semble désormais assumer pleinement son statut à mi-chemin entre arcade et simulation. Certains apprécieront et parleront de sagesse, d'autres préféreront parler de résignation.
D'ailleurs, le mode Carrière a lui aussi vu sa progression être simplifiée. Vous enchaînez les championnats en ne choisissant que votre catégorie de véhicule, et il vous faudra simplement enchaîner les podiums pour progresser. Pour piocher ici et là, il vous faudra vous pencher sur les "rassemblements", des courses annexes débloquées au fil de vos victoires. À vous de décidez si vous préférez continuer le championnat en cours ou faire une pause en participant à ces événements facultatifs. Comme d'habitude, vous retrouverez aussi bien des courses spéciales (IndyCar, endurance, etc.) que des épreuves atypiques (comme celles liées au partenariat avec Top Gear). Globalement, la frontière entre Forza Motorsport 6 et Forza Horizon 2 est finalement relativement floue en matière d'ambiance. Certes, ce nouvel épisode ne propose pas d'environnement ouvert, mais son système de progression jouant la carte de la simplicité et du divertissement éloigne encore un peu plus le jeu d'un réel aspect simulation.
L'emballage
À vous de créer les configurations vous rapportant le plus de bonus.
Le multi
Il vous est toujours possible de confectionner vos peintures et de les partager.
Pour qui ?
La nuit noire apporte son lot de sensations. L'éclairage varie en fonction des secteurs.
L'anecdote
Contrairement à la concurrence, Forza Motorsport 6 se passe volontiers des qualifications.
- La pluie et l'aquaplaning
- La nuit sombre comme rarement
- Les tracés et conditions qui rythment les courses
- Les drivatars, à la fois agressifs et crédibles
- Un vrai côté festif
- Les mods, une idée amusante
- La gestion des contacts avec les décors
- La modélisation des voitures
- Les 60 images/secondes
- Le multi et sa communauté, encore et toujours
- La pluie est présente mais n'est pas encore gérée de façon dynamique
- Beaucoup d'éléments nécessaires à la dramaturgie passent aux oubliettes en solo (qualifications, pénalités, etc.)
- Certains auront l'impression que les développeurs se sont résignés à s'éloigner de la simulation
- On veut encore plus de mods, et plus de succès en rapport !
Forza Motorsport 6 est avant tout un excellent jeu de course, qui intègre quelques nouveautés bienvenues et propose des épreuves terriblement amusantes. Pourtant, le titre semble s'éloigner de la volonté initiale de la franchise, à tel point que l'on peut se demander si Forza Motorsport 7 et Gran Turismo 7 (qui risque de se renouveler) joueront dans la même cour. À vrai dire, Forza Motorsport 6 prend presque la voie allant à contre-sens de l'audacieux Forza Motorsport 5. Quand le précédent volet tentait de confectionner un vrai système économique, réaliste qui plus est, le nouveau multiplie les choix étonnants. Le jeu de Turn 10 propose un numéro de funambule, avec une conduite souple et un système de progression festif, et un gameplay qui intègre des ajustements apportant de la diversité et une légère pointe de réalisme à la conduite. Particulièrement divertissant, le jeu propose toujours son célèbre mode multijoueur et la communauté qui l'accompagne (et qui a finalement toujours été l'atout principal de la série). Peut-être pas le jeu de course le plus réaliste qui soi, mais assurément l'un des plus fun.