Test | Toy Soldiers : War Chest
30 août 2015

Un coffre à jouets rempli mais pas trop

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Toy Soldiers : War Chest

Après deux volets sortis exclusivement sur les supports Microsoft, Toy Soldiers revient sur Xbox One et PlayStation 4 avec War Chest. Édité cette fois-ci par Ubisoft, le jeu a-t-il les moyens de se démarque vraiment de ses aînés ?

Le principe

Toy Soldiers : War Chest reprend logiquement les bases de ses prédécesseurs. Le jeu vous propose donc de prendre le contrôle d'une armée de figurines au sein d'un Tower Defense. Tandis que les vagues d'ennemis défilent, vous devez placer votre arsenal sur des emplacements prédéfinis, tout cela dans le but de protéger les bases alliées. Si vos tourelles et autres dispositifs tirent à vue sur les adversaires (infanterie, blindés, avions) il vous est aussi possible d'en prendre le contrôle afin d'attaquer vous-même les assaillants. Une fonction qui permet d'insuffler tant bien que mal un peu de dynamisme, le jeu étant tout de même assez redondant sur la longueur.

Dans cet épisode, contrôler une unité vous permet aussi d'enchaîner les victimes afin de remplir une jauge. Une fois celle-ci suffisamment pleine, vous pouvez faire appel à l'une de vos unités spéciales, à commencer par votre héros. L'unité en question peut être dirigée pendant un temps limité, que vous pouvez accroitre en prenant des piles sur votre passage. Enfin, Toy Soldiers : War Chest propose un système d'amélioration de votre arsenal un peu plus subtil que celui de ses ancêtres : c'est désormais à vous qu'il incombe de choisir quel secteur de votre tourelle améliorer en premier (portée, puissance de feu, santé).
Quelques subtilités bienvenues

Le contenu

Des unités atypiques sont parfois disponibles près de votre base.

Côté contenu, Toy Soldiers : War Chest vous propose deux versions. L'une classique, incluant des personnages inconnus du grand public, tandis que l'autre s'intitule Hall of Fame. Et pour cause : cette mouture contient divers DLC (vendus à 4,99 euros l'unité) liés aux univers de G.I. Joe, Les Maîtres de l'Univers ou encore Assassin's Creed. Si on peut douter de l'utilité d'inclure Ezio Auditore dans le lot, la présence de figures emblématiques du monde du jouet est plutôt judicieuse. C'est d'autant plus vrai que le jeu propose un système de progression plutôt accrocheur et en adéquation avec la démarche : vos exploits vous rapportent des jetons à dépenser en vue d'acquérir des boîtes de jouets contenant divers équipements. D'un autre côté, dommage que Signal Studios n'ait pas profité de ces prestigieux invités pour fournir un vrai scénario, le mode campagne vous faisant simplement – et bêtement – enchaîner les cartes.
C'est dans la boîte !

Le multi

En plus de pouvoir acheter votre équipement à l'unité, vous pouvez acheter des boîtes aléatoires.

Toy Soldiers : War Chest propose un mode multijoueur plutôt complet. Tout d'abord, le jeu vous permet d'affronter d'autres joueurs. Dans cette configuration, vous choisissez à tour de rôle les unités à envoyer dans le camp de l'adversaire, en plus des phases défensives déjà présentes dans la campagne solo. Si ce pan du jeu à le mérite d'être présent, l'aspect bordélique des joutes ainsi que le manque d'équilibrage des différentes factions sont regrettables. En effet, si les schémas de jeu restent les mêmes, quelques unités diffèrent assez sensiblement selon les belligérants. C'est d'autant plus vrai que le jeu conserve la particularité du solo : prendre possession d'une unité annule l'importance de la portée des tirs (vous pouvez viser au loin). De ce fait, certaines tourelles utilisables à distance confèrent un avantage considérable. Heureusement, le jeu propose aussi un mode coopératif, en ligne mais également en local. Autant vous dire qu'il y a de quoi faire.
Plutôt complet

Pour qui ?

Les matchs en 2 vs 2 sont visiblement un grand classique de cet épisode.

Avant toute chose, Toy Soldiers : War Chest se destine aux personnes aimant un tant soit peu le Tower Defense. En effet, bien que le jeu vous permette de prendre le contrôle de tourelles, il conserve la structure abrutissante du genre. Ainsi, les derniers niveaux auront vite fait d'assommer les joueurs les moins persévérants, et feraient presque passer les scripts de Call of Duty pour de la gnognotte.

Pour leur part, les adeptes de la série de Signal Studios verront en War Chest un prolongement plutôt convaincant des précédents volets. Si la présence de figurines emblématiques comme G.I. Joe pourront en faire sourire certains, difficile de voir là-dedans un atout rendant le jeu indispensable. Pour cela, il aurait probablement fallu ajouter quelques partenariats de renom, et pourquoi pas intégrer ces symboles à travers un scénario.
Les fans du genre

L'anecdote

Malgré un univers fait de jouets, les amateurs de "boom boom" devraient être ravis...

Toy Soldiers : War Chest reste donc un jeu de fantasmes, et on se prend vite à imaginer quels jouets pourraient intégrer une éventuelle suite. Action Man, Mighty Max ou encore Jayce et les Conquérants de la Lumière... Les pronostiques les plus fous sont désormais possibles.
Et vous ?
Les Plus
  • Les quelques nouveautés de gameplay
  • Toujours efficace
  • Les guests, une bonne idée
  • Le système de boites et d'améliorations
  • Une durée de vie conséquente
  • Le multi
Les Moins
  • Du Tower Defense qui vire parfois au neuneu (au secours les vagues d'ennemis à n'en plus finir)
  • Pas impressionnant sur le plan graphique
  • L'absence de scénario/narration
  • Une politique de DLC plutôt douteuse
  • Des temps de chargement un peu longs
Résultat

Il n'y a pas à tergiverser : Toy Soldiers : War Chest est un bon jeu. Avec ses ajustements plutôt bienvenus (et qui apportent quelques subtilités), cet épisode assure l'essentiel. Toutefois, il est regrettable que le jeu rogne à ce point son contenu, obligeant les joueurs à passer par la case DLC pour jouer avec des invités emblématiques. C'est d'autant plus discutable qu'une bonne partie de la communication entourant le jeu était basée sur la présence de licences telles que G.I. Joe ou Les Maîtres de l'Univers. De plus, il semble évident qu'avec cette pratique, Ubisoft tâte le terrain pour d'éventuelles suites reposant sur le même principe. Pour une trentaine d'euros (oui, autant oublier la version light), dommage que le jeu ne soit pas plus fringant graphiquement. À voir pour la suite, mais Signal Studios semble avoir tous les ingrédients (ludiques et commerciaux) pour relancer sa recette.

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