Test | TimeSplitters 3
12 avr. 2005

Proche du perfect

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TimeSplitters 3

TimeSplitters 3 : Future Perfect, c'est une petite merveille à laquelle tout amateur de FPS doit goûter. Du rythme, de l'action, des graphismes soignés et une prise en main sans faille : ce petit mélange de réussite atteint presque la perfection. Le mode solo est truffé de bonnes idées, tandis que le multi, loin devant les autres FPS console, apporte une durée de vie sans fin à ce titre léché. Une réussite du genre, d'autant que les membres du studio Free Radical sont ceux à qui l'on doit le mythique Goldeneye, sur N64.

En guise d'introduction...

Non, ce n'est pas la doublure de Teal'c

TimeSplitters 3 : Future Perfect est le résultat de la très grande capacité de Free Radical à produire des FPS dignes de ce nom. Issus de Rare, ces petits génies du jeu se sont fait la main sur l'illustre Goldeneye, suivi de Perfect Dark sur N64. Ils prennent leur indépendance sur la génération suivante, avec un premier TimeSplitters sur PS2 : un coup d'essai. La révélation s'opère lors de la sortie de TimeSplitters 2, multi plates-formes et digne successeur du mythique Goldeneye. Les James Bond qui continuent à sortir ne lui arrivent pas à la cheville. Aujourd'hui, TimeSplitters 3 dépasse encore ce niveau, pour se rapprocher de très près de la perfection.

Petite bombe à fragmentation

Au lieu de tirer comme un boeuf, utilisez l'environnement...

Il est rare de se satisfaire d'un FPS sur console, mais TimeSplitters 3 est l'exception. Tous les avantages sont de son côté : une réalisation impeccable, des graphismes léchés et un gameplay indétronable… la prise en main est immédiate et chacun peut l'adapter selon ses habitudes de jeu. La vision n'est pas figée, la mobilité est grande : on joue dans la cour des grands. Quant aux niveaux, vastes et bien pensés, ils offrent une multitude de déclinaison du jeu de tir ; il ne s'agit pas seulement de shooter ce qui bouge, il faut savoir comment s'y prendre, s'aider des décors et des coéquipiers. Sans compter les nombreuses phases de jeu qui s'inspirent très ouvertement à des jeux auquel tout joueur a passé plusieurs heures, sortes de clins d'œil aux pilliers du jeu vidéo. Dans un niveau qui rend hommage à Resident Evil, par exemple, on retrouve une atmosphère proche du hit de Capcom, dans des décors très semblables. Les zombies à terre doivent être brûlés, tandis que les portes sont identiques à celles du manoir. Quelques dossiers abandonnés sur les bureaux des scientifiques dévorés portent d'ailleurs le nom 'biohazard'…

La grosse artillerie

Chaque époque est marquée par une technologie différente

Et ça pète. Les graphismes sont très largement revus à la hausse depuis l'opus précédent, les animations des personnages sont bluffantes, et appuient l'humour déjà très présent dans les vidéos de transition. Les effets de lumière témoignent du souci des développeurs de plonger le joueur dans une ambiance très définie. Certaines armes disposent d'un mode de visée permettant de détecter divers ennemis, rendant la vision très différente de ce que l'on perçoit. A noter que le mode écran large optimise le jeu par un champ de vision élargit. Côté son, l'ambiance est au rendez-vous. Chaque mission possède son propre univers graphique et sonore, et le jeu le rend plutôt bien : du vrai bonheur.

L'aventure, c'est l'aventure

Faites comme Luke, saisissez les objets à distance

L'aventure se déroule au travers d'une dizaine d'époques, à la poursuite des cristaux temporels sur lesquels repose le destin de l'univers. De vilains aliens, associés à un être maléfique, s'en sont emparés et les utilisent pour semer le trouble, sautant d'un siècle à l'autre. Notre valeureux Cortez est envoyé à leur poursuite, aidé pour chaque mission d'un co-équipier improvisé. Et ces derniers se révèlent plus qu'efficaces, leur présence étant parfois indispensable à la progression, loins d'être de simples bots idiots. Il faudra tantôt les couvrir du feu ennemi, tantôt les aider dans leur propre mission… tandis qu'ils vous épaulent dans la vôtre. On regrettera le nombre de missions un peu court, mais le reste du jeu est là pour assurer une durée de vie impressionnante : trois modes de difficultés sont disponibles pour les missions, faisant varier le nombre d'objectifs à atteindre.
Les Plus
  • Le jeu en lui-même : jouabilité excellente, inégalée sur console
  • Les innombrables défis et ligues, qui rajoutent de très nombreuses heures à la durée de vie
  • Le multi, à la fois fun et infini, tant ses modes de jeu sont variés et les bots acharnés
  • L'ambiance graphique et sonore, avec des animations réussies
  • Le scénario du solo, avec les co-équipiers de fortune, jouables à 2 en coopératif
Les Moins
  • Le scénario solo assez vite bouclé
  • D'étranges bugs de déplacement dans le mode coopératif uniquement
Résultat

De plus, le mode aventure peut être joué en coopératif, ce qui se révèle au final assez différent du solo. Ajoutez à cela une foultitude de défis et autres ligues arcades, qui sont en fait des mini missions indépendantes aux objectifs très divers : on part d'une séance de décapitation de singes mutants au fusil à pompe, pour passer par des matchs à mort en équipe ou encore des phases de shoot pur et dur. Enfin, le mode multi représente à lui seul une très grande part du jeu : 17 modes de jeux, jusqu'à 8 bots simultanés – avec une I.A. modulable et très vivace – et plus de 150 personnages jouables : de quoi s'amuser. Le simple deathmatch est le plus réussi des FPS console : on retrouve ce qui a fait la gloire de Goldeneye, à laquelle on y a ajouté du fun, de l'action et une jouabilité quasi parfaite. Les inconditionnels du FPS sur PC retrouveront ici toute l'aisance de la souris grâce aux sticks judicieusement paramétrés. Les parties s'enchaînent dans des niveaux bien structurés, et c'est du grand spectacle : Free Radical réussi là où d'autres échouent, atteindre la quasi perfection du FPS console.

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