Test | Les (juste un peu) Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire
07 mars 2005

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Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events

Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire racontent l'histoire de trois jeunes orphelins confiés à leur oncle, acteur de seconde classe convoitant leur lourd héritage. Destiné aux jeunes joueurs, ce titre leur plaira par son ambiance et ses bonnes idées, mettant en scène des personnages originaux et complémentaires. Cependant la variabilité de la difficulté est déroutante, gâchant un peu le plaisir de jeu et risquant de désespérer les plus jeunes d'arriver un jour jusqu'à l'acte final.

Ca commençe bien

Même si l'aventure débute plutôt mal pour les trois jeunes héros, Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events propose une mise en scène réussie pour une immersion immédiate. Le jeune joueur prendra sans difficulté le contrôle des personnages et saisit bien vite les actions de base. Le narrateur guide alors les pas des orphelins en indiquant, sous la forme d'un conte pessimiste, ce qu'ils ont à faire pour se tirer de leur pétrin. Le jeu se divise ainsi en plusieurs phases, parmi lesquelles la recherche d'objets, l'accomplissement de tâches, de la plate-forme avec Prunille et quelques boss de-ci de-là. Dès les premières minutes de jeu, ces éléments sont réunis et leur enchaînement est plutôt réussi. Dans un environnement assez proche de celui de Harry Potter and the Prisoner of Azkaban, vous promenez vos héros, passant de l'un à l'autre selon les besoins. Le jeune joueur s'y retrouve plutôt bien.

Ca continue couci-couca

Le jeu se compose de cinq mondes à explorer, dans lesquels les héros devront non seulement remplir une foule de mini-missions mais aussi découvrir suffisamment de pièces de puzzle pour débloquer des bonus, à savoir des extraits du film. Plus le joueur avance dans l'aventure, plus il se trouve confronté à une difficulté étrangement disproportionnée. Les phases de récupération d'objets sont presque trop faciles, largement à la portée de tout joueur, quel que soit son âge. Elles sont variées, amènent à quelques situations cocasses, bref, plaisantes. Mais elles sont aussi parfois ponctuées d'exploration de zones, qui, quant à elles, relèvent du défi. Le passage du sous-sol en est le premier témoin : des rats trop puissants, des déplacements sur échasses trop aléatoires et c'est une dizaine de fois que l'on recommence le niveau. Les plus jeunes seront vite lassés. Ce genre de désagrément ponctue malheureusement à de trop nombreuses reprises l'aventure. A l'image de ces passages à la difficulté trop élevée, les boss sont également dotés d'une force surpuissante face aux héros, qui seront vite désarçonnés.

Ca termine mal

Finalement, ce qui était une bonne idée au départ devient un calvaire pour les joueurs les plus jeunes. L'excellente phase de tir à la Virtua Cop est particulièrement excitante mais s'avère rapidement trop longue et trop dure. Les plus jeunes seront vite découragés. Sans parler de la maison de la tante, qui part en morceaux : sauter de planche en planche est très drôle un certain temps ; trop longtemps, ce n'est plus drôle du tout. Autre point noir, les mini-missions ne sont que rapidement expliquées par le narrateur. Il faudra systématiquement consulter le menu 'pause' pour savoir quoi faire dans l'immédiat. Le comble étant au niveau final, dans lequel les directives sont affichées trop vite, de sortes que les plus jeunes se retrouvent bien vite démunis... du moins s'ils arrivent jusque là.
Les Plus
  • L'ambiance, les décors, l'esprit négativiste du conteur
  • Les quêtes riches et variées
  • Les phases plates-formes de Prunille
Les Moins
  • La difficulté sujette à de trop grandes variations
  • Certaines phases trop longues pour les moins grands
  • Les points de sauvegarde parfois trop éloignés
Résultat

Malgré les quelques passages agaçants par leur difficulté trop élevée, certainement vouée à prolonger la durée de vie du jeu qui autrement est ridiculement courte, Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events reste un bon mélange d'action et d'aventure, graphiquement plaisant et plutôt bien mis en scène. On apréciera les passages de plates-formes avec la petite soeur Prunille qui rappellent l'antique Pandemonium. L'aventure se laisse conduire, malgré d'inévitables raccourcis face au livre – même si le jeu est tiré du film – et offre de nombreuses surprises agréablement étonnantes, malheureusement tâchées par un difficulté trop aléatoire.

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