Un projet qui tient la route
- Éditeur Bandaï
- Développeur Slightly Mad Studios
- Sortie initiale 7 mai 2015
- Genre Course
Project CARS était attendu comme le Messie du jeu de course sur consoles. En effet, avec la suprématie de Gran Turismo et Forza, le genre peine à évoluer et, à force de compromis, certains adeptes des courses automobiles n'hésitent à se tourner vers le PC. Project CARS change t-il la donne ?
Le principe
Et Project CARS peine à pleinement se démarquer de ses concurrents. Si dans le style de conduite par défaut (Amateur), le jeu reste plus pointu que ses équivalents dans Forza Motorsport ou Gran Turismo, la différence n'est pas si significative lorsque vous comparez les titres avec aucune aide activée. Mais Project CARS a un atout certain par rapport à la concurrence : sa gestion de la météo et de la nuit. Ainsi, l'emballage joue une place prépondérante dans l'expérience puisque, à l'instar de Forza 5, le jeu se sert habilement de l'éclairage pour créer de l'immersion, sans oublier le reste. Être ébloui par le soleil, rouler dans une brume opaque où à travers une pluie battante... autant de conditions qui influent sur votre véhicule, mais aussi sur votre façon d'entrevoir la course. Car le jeu est parfois rentre-dedans, comme dans sa gestion des chronos (dans sa configuration par défaut), avec des tours invalidés et des pénalités à chaque sortie de piste, y compris quand ces dernières n'ont rien de sournoises et vous handicapent plus qu'autre chose.
La carrière
Les conditions climatiques sont l'un des atouts du jeu. Ici la pluie, handicapante et magnifique.
En dehors de ces soucis inhérents à l'expérience solo, le mode Carrière se révèle assez classique. Toutefois, les soucis d'intelligence artificielle mettent en avant la nécessité de passer par des qualifications. Ainsi, terminer dans les six premiers à la séance de qualification mettra toutes les chances de votre côté pour la course finale. À noter que, contrairement à d'autres jeux du genre, Project CARS vous impose les véhicules que vous conduisez, ce à travers des contrats et invitations plus ou moins bidons. D'ailleurs, le ton général du mode Carrière a de quoi faire sourire, comme lorsque chaque représentant d'écurie vous gronde avec cynisme lorsque vous arrivez en deuxième position (sur une course qui compte vingt voire trente concurrents). "Je m'attendais à mieux", disent-ils. Pourtant, le fait d'avoir des voitures imposées a un gros avantage (en plus de dissimuler le relativement faible nombre de bolides, une centaine) : vous permettre de varier les plaisirs, tout en créant du challenge puisque vous êtes plus ou moins loti à la même enseigne que vos adversaires. Adieu les courses comprenant des voitures de caractéristiques trop disparates.
Le multi
Les départs, l'une des mauvaises blagues de Project CARS.
Pour qui ?
Les qualifications ont également leur importance en multijoueur.
L'anecdote
Le bonhomme de Cetelem s'est caché dans cette image. Saurez-vous le retrouver ?
- Les conditions climatiques et la luminosité (rayons de soleil, nuit, etc.)
- Des bases solides de gameplay
- L'importance des sessions de qualification
- La modélisation des véhicules
- Un framerate plutôt stable (depuis la mise à jour de juin)
- Un multi classique mais réussi
- Les nombreuses caméras, chacun y trouvera son compte
- Un mode Carrière convenu mais à la progression efficace
- L'IA, absolument consternante
- Les départs qui en découlent
- La gestion des pénalités (tout ou rien)
- Certain reprocheront le manque de voitures (une centaine), mais pas nous
- Trop de compromis ! Pourquoi ne pas forcer les joueurs à jouer à une vraie simulation ?
- Une interface pas toujours claire
Il y a deux façons de voir Project CARS. D'un côté, il y a une promesse partiellement tenue : celle de mettre tout le monde d'accord sur le plan du réalisme. Difficile d'affirmer que le pari soit réussi sur ce plan. Toutefois, il faudrait être fou pour ne pas reconnaître l'évidence. En effet, qui aurait cru, il y a encore quelques années, qu'un nouveau venu pourrait se frotter à Gran Turismo ou à Forza sans avoir à rougir ? C'est bien ici que se place le tour de force de Project CARS : réussir à rattraper plusieurs années de retard pour se placer en challenger viable. Autant être franc, la course se joue désormais à trois sur consoles.