C'est pas de la bonne
- Éditeur Electronic Arts
- Développeur Visceral Games
- Sortie initiale 19 mars 2015
- Genre First Person Shooter
Battlefield : Hardline marque un tournant dans la série d'EA. Développé par Visceral Games pour l'occasion, le titre n'ambitionne rien de moins que de revisiter le mythe du flic et du bandit. Au revoir les conflits majeurs et bonjour la guerre contre le crime. Reste à savoir si cette nouvelle orientation vaut vraiment le détour.
L'histoire
Le principe
L'un des meilleurs passages du jeu, hélas situé au début de l'aventure. Notez l'effet de lumière.
Mais plus dérangeant que cet aspect somme tout assez banal, c'est bien le concept même d'arrestation des suspects qui trahit le jeu. Ainsi, si l'idée est louable sur le papier, dans les faits, on sent bien que Battlefield : Hardline tourne beaucoup trop autour de cette mécanique. Il n'est pas rare, par exemple, de nettoyer toute une zone en se contentant de mettre en joug les ennemis et de les appréhender, tout ça sans que les gardes alentours (régis par leurs cônes de vision) ne s'aperçoivent du moindre souci. Pas très next-gen tout ça. Dans le même genre, dommage que le système d'arrestation ne soit pas plus subtil. Que vous mettiez en joug vos opposants avec un 9 mm ou un fusil à pompe ne change strictement rien, et le fait qu'ils soient parfois mieux armés que vous n'apporte aucune tension supplémentaire. Allié au scénario particulièrement téléphoné, ce sentiment d'avoir affaire à une simple recette "bien appliquée" est regrettable. Même la belle diversité des environnements et des situations de jeu finit par pâtir de ce ressenti général. C'est dommage, car Battlefield : Hardline avait clairement des atouts à faire valoir.
Le multi
Paradoxalement, les situations sont aussi variées que convenues.
En plus de cela, citons évidemment les modes Braquage et Argent Sale qui s'intègrent assez logiquement à l'univers de Battlefield : Hardline. Si le premier porte bien son nom et vous propose soit de voler de l'argent, soit de le défendre, le second s'apparente un peu à un Capture de Drapeau couplé à un Domination (dans le fond). Ce dernier vous permet par exemple d'aller piocher dans les caisses adverses. De quoi s'éclater entre deux parties des habituels modes Conquête. Enfin, terminons par le plus gros regret : l'impossibilité de parcourir la campagne en coop'. C'est d'autant plus dommage que le solo se parcourt presque constamment avec un coéquipier contrôlé par le CPU, loin d'être futé qui plus est.
Pour qui ?
Le mode braquage est l'un des plus du multijoueur.
L'anecdote
IA nulle, level design scolaire, alarmes, scanner : l'influence de Far Cry 3 est trop évidente.
- Le début du jeu
- Le sens du spectacle
- Les effets visuels
- Une certaine diversité
- Les arrestations, des bases intéressantes
- Un solo tout de même divertissant
- Une durée de vie honnête, même seul
- Le multijoueur, comme souvent
- Caster des acteurs convaincants pour un scénario si quelconque...
- L'iA des ennemis (au secours)
- Des scripts désuets
- Des incohérences à tous les niveaux
- Juste divertissant
- Pas non plus "waouh" sur le plan technique
- L'absence de coop' pour la campagne (alors que les arrestations s'y prêtaient bien)
En soi, Battlefield : Hardline n'est pas un mauvais jeu. Le souci, c'est juste qu'il mise tout sur une idée à la fois attrayante et simpliste. Si l'arrestation des suspects peut être grisante (notamment au début du jeu), elle se révèle finalement redondante, la faute à un level design et une intelligence artificielle dépourvus d'originalité. De même, difficile de ne pas voir l'omniprésence d'événements scriptés (de l'apparition des ennemis aux courses poursuites) comme un frein à l'immersion. Heureusement, le titre dispose désormais d'un sens du spectacle qu'on ne lui connaissait pas, ainsi que d'un multijoueur toujours convaincant. Des bases sont posées, reste à espérer qu'une suite vienne apporter un peu (beaucoup ?) d'audace à une série qui en a définitivement besoin.