Comme un cauchemar revenant vous hanter
- Éditeur Koei Tecmo Holdings
- Développeur Omega Force
- Sortie initiale 20 mars 2015
- Genre Beat'em All
Drôle d'idée que de sortir Bladestorm : Nightmare, sorte de mouture next-gen d'un titre datant de 2007 et se déroulant durant une guerre de Cent Ans fantasmée, dont seuls les japonais ont le secret. Au programme : incohérences, réalisation au rabais, gameplay désuet... Bref, rien de bon.
L'histoire
À vrai dire et tant qu'à faire, autant passer au mode Nightmare, dans lequel la guerre se voit être bouleversée par l'arrivée d'un ennemi inconnu : une armée de démons visiblement contrôlés par quelques humains. Si ce mode est, dans le fond, assez similaire à son prédécesseur, le cadre fantastique a au moins le mérite de faire passer la pilule concernant l'aspect historique – définitivement passé à la trappe pour l'occasion. Pareillement, le bestiaire se voit être un peu renouvelé, avec la présence de monstres en tous genres et de boss plus imposants qu'à l'accoutumé.
Le principe
Dans sa version "evil", Jeanne d'Arc a deux atouts qu'on ne lui connaissait pas...
Le souci, c'est que rien n'est à la hauteur des éventuelles espérances. De la progression sur le champ de bataille au système d'attaque, tout parait désuet. En fait, c'est tout le paradoxe de ce remake pourvu d'une extension : le jeu est resté bloqué en 2007, date à laquelle il n'était déjà pas folichon. Bladestorm : Nightmare dispose d'animations surannées et les batailles n'ont pas grand chose d'épique, la faute à des coups qui manquent autant de précision que de puissance (malgré la présence d'attaques spéciales). Détails "amusant" : il est impardonnable, par exemple, de voir que ce remake bénéficie d'une carte des champs de bataille si illisible, alors qu'il s'agit d'une refonte d'un jeu sorti il y a de longues années.
Car au cas où vous ne l'auriez pas compris, les affrontements de Bladestorm : Nightmare sont particulièrement convenus, les objectifs se résumant généralement à prendre des positions adverses en venant à bout de tel ou tel ennemi en évitant de perdre des compagnons. Une fois la bataille terminée, il est conseillé d'acheter de l'équipement à votre personnage, notamment grâce à l'argent amassé en cours de partie. Rien de nouveau diront certains – et ils auront raison – mais vous finissez tout de même par prendre plus de plaisir à acheter des objets pour votre personnage plutôt qu'à chevaucher des chevaux sur des paysages aussi désertiques que sur PlayStation 2. Dommage !
Le multi
Chaque touche correspond à une attaque spéciale, mais la caméra et le ciblage sont problématiques.
L'anecdote
Notre pays. On en vient presque à regretter le brouillard de la PS2 (et c'est pire en mouvement).
- Peut servir de (mauvaise) machine à remonter le temps
- Les musiques
- Si c'est pour utiliser la France et l'Angleterre ainsi, autant ne rien faire
- Visuellement ignoble
- Les animations datant de l'ère PS2
- Des mécaniques vues et revues (et il y a longtemps)
- La caméra parfois très problématique dans les "villes"
- Le manque de précision/ciblage
- La carte illisible
- Le doublage, vraiment horrible
- Un jeu assez sournois pour proposer un multijoueur en ligne
Ni fait, ni à faire, voilà comment nous pourrions définir Bladestorm : Nightmare. Un titre obsolète sur tous les plans, et dont l'existence même suscite des questions. Comme les démons apparaissant subitement dans son mode Nightmare, le jeu de Tecmo Koei semble tout droit sorti d'une faille temporelle. Même à l'aube de l'ère PlayStation 2, époque de laquelle il semble s'être extirpé pour venir nous hanter, Bladestorm : Nightmare n'aurait pas laissé un souvenir mémorable, la faute à ses multiples problèmes de gameplay (mécaniques vieillottes, caméra aux fraises, système de ciblage à revoir, etc.). Même le cadre de la guerre de Cent Ans et ce qui l'accompagne – à savoir l'écriture et les doublages – n'auront aucune chance de convaincre les joueurs les moins regardant. Non, vraiment, impossible de comprendre la sortie d'un tel titre.