Test | Sonic Boom : L'Ascension de Lyric
06 janv. 2015

L'enfer bleu

Testé par sur
Sonic Boom : Rise of Lyric
  • Éditeur SEGA
  • Développeur Big Red Button
  • Sortie initiale 21 nov. 2014
  • Genres Action, Plateformes

Sonic Boom : Le Crystal Brisé est accompagné d'un épisode dédié à la console de salon de Nintendo. Sonic Boom : L'Ascension de Lyric se paye néanmoins le luxe d'être l'un des pires volets de la série. Pourtant, Dieu sait qu'il commence à y avoir du monde aux portes de l'enfer bleu.

L'histoire

Sonic Boom : L'Ascension de Lyric fait directement suite à Sonic Boom : Le Crystal Brisé. A vrai dire (et même si c'était déjà le cas pour la version 3DS nécessitant de lire une mini-BD en guise d'introduction), L'Ascension de Lyric est rentre-dedans : vous vous retrouvez à affronter Lyric, le vilain serpent, nouveau méchant du projet cross-média Sonic Boom. Malgré un humour omniprésent (et un peu neuneu), difficile de s'emballer pour autant niveau scénario. Toutefois, peut-être que la série – probablement plus structurée sur le plan narratif – est sympathique.
Difficile à comprendre

Le principe

Je vous souhaite de ne jamais connaitre ça.

Sonic Boom : L'Ascension de Lyric reprend les bases de Sonic Boom : Le Crystal Brisé en les appliquant – notamment – à un environnement en 3D. Autant être cash : ça fait mal. La caméra part dans tous les sens et le jeu réussi même à perdre le peu de "speed" qui subsistait dans Le Crystal Brisé. Malgré un système de permutation des protagonistes conservé, l'ensemble se révèle fort peu convaincant. Comme dit précédemment, la vitesse est aux abonnés absents et les affrontements contre les ennemis se résument souvent à des phases de beat'em all synonymes de bordel. Des passages en scrolling (façon rétro) sont aussi présentes, mais celle-ci sont bien moins convaincantes que les niveaux tortueux de la mouture 3DS. Globalement, L'Ascension de Lyric est un échec sur toute la ligne en matière de gameplay, sacrifiant autant les bases du hérisson bleu que les apports de son homologue 3DS (la complémentarité entre les personnages est bien moins visible et intéressante).
Un ratage sur tout la ligne

Le multi

Ces phases de plateforme manquent cruellement de dynamisme et de précision.

Comme un malheur n'arrive jamais seul, Sonic Boom : L'Ascension de Lyric dispose d'un mode multijoueur. Voilà l'occasion d'inviter l'un de vos meilleurs ennemis à passer une soirée à affronter des vagues d'adversaires ou à faire des courses. Entre le gameplay et la caméra, vous pourrez être sûr qu'il ne revendra pas de si tôt chez vous.
Pour vous achever

Pour qui ?

Vous avez de l'espoir ? Dîtes-vous que ces passages rament souvent du début à la fin.

Ce jeu ne se destine à personne, et surtout pas si vous êtes fan de Sonic. Après, il est possible d'imaginer des choses amusantes : vous êtes tombé sur ce test une fois le jeu acheté (par dépit) et le précédent jeu Sonic auquel vous avez joué est Sonic 2006. Dans ce cas, premièrement vous êtes la personne la plus malchanceuse du monde, et deuxièmement vous êtes probablement dégoûté à vie de la franchise.
Fuyez !

L'anecdote

Normalement, Le Crystal Brisé et L'Ascension de Lyric sont les derniers jeux inclus dans l'accord d'exclusivité signé avec Nintendo il y a quelques temps. Espérons que Sonic se refera une santé un jour sur PlayStation 4 ou Xbox One. Mais il y a le temps, hein, vraiment.
Nouveau départ ?
Les Plus
  • On cherche
Les Moins
  • Tout simplement tout
  • Au point de sacrifier les rares atouts de l'épisode 3DS
  • Un jour, SEGA se rendra compte que la simplicité et le retour aux fondamentaux a du bon
Résultat

Les jeux Sonic se suivent et ne se ressemblent jamais. Qu'il semble loin le temps (pourtant récent) de l'excellent Sonic Génération, du très bon Sonic The Hedgehog 4 ou du surprenant Sonic All-Stars Transformed. Non, Sonic Boom : L'Ascension de Lyric tient plutôt de la face cachée du hérisson bleu, à savoir les déjà médiocres Sonic The Hedgehog 2006 et Sonic Unleashed. Tant que SEGA ne prendra pas la peine de redéfinir le concept de la série de façon cohérente, et de se donner les moyens de sortir un jeu digne de ce nom, impossible d'imaginer la mascotte retrouver son aura d'antan. Gameplay médiocre, technique au rabais, game design et level design peu inspirés... Rien ne va plus au pays du hérisson ! Le plus grave, c'est qu'il risque d'avoir du mal à se remettre d'un tel massacre. Un constat d'autant plus dommageable qu'on aime SEGA, acteur qui a perdu de sa superbe depuis plus de 10 ans, et qui semble étouffer ce qui reste sa plus belle poule aux œufs d'or.

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