Test | Sonic Boom : Le Crystal Brisé
05 janv. 2015

Bonne surprise ou premier pas en enfer ?

Testé par sur
Sonic Boom : Shattered Crystal
  • Éditeur SEGA
  • Développeur Sanzaru Games
  • Sortie initiale 21 nov. 2014
  • Genres Action, Plateformes

Sonic Boom : Le Crystal Brisé part d'un projet ambitieux : une expérience cross-média basée sur la production d'un nouveau dessin animé dédié à la mascotte de SEGA. Même le rédacteur écrivant ce test était emballé par cette prise de risque.

L'histoire

Avec les projets cross-média, c'est souvent quitte ou double niveau scénario. Pour sa part, l'histoire de Sonic Boom : Le Crystal Brisé est décevante. Ainsi, vous vous retrouvez avec un scénario complètement déstructuré et c'est tout juste si vous comprenez le but de votre périple : retrouver Amy qui a été kidnappée par le vilain Lyric (une sorte de serpent ancestral). Vous êtes donc plongé dans cette diégèse sans introduction, et ce n'est pas la courte bande dessinée (constituée d'une trentaine de vignettes) incluse dans les options qui y changera quelque chose.
Sans grande saveur

Le principe

Le level design et le gameplay sont assez complets pour susciter un minimum d'intérêt.

Sonic Boom : Le Crystal Brisé reprend un peu, à sa façon, la recette qui a fait le succès du hérisson bleu. Vous dirigez donc Sonic et ses compagnons (Tails, Knuckles et Sticks, la petite nouvelle) à travers des niveaux tortueux, le tout en vue de profil. Hélas, le jeu a perdu l'essence même de la série : la vitesse. Ainsi, Sonic Boom : Le Crystal Brisé est un titre assez mou mais qui se voit sauvé par deux choses : un level design plutôt plaisant et la possibilité de switcher à tout moment entre les personnages. Si cette fonction et utile, c'est parce que chacun d'eux possède ses propres caractéristiques. Quand Tails peut planer ou accéder à un mini-jeu bonus, Knuckles à la possibilité de creuser des tunnels à des endroits spécifiques. Enfin, si Sonic effectue des dashs pour accéder à certaines zones, Stick peut lancer son boomerang pour actionner des interrupteurs hors de portée. Tout cela est d'autant plus utile que les niveaux sont particulièrement chaotiques, au point de rappeler le système de progression de Castlevania (une carte peu lisible est d'ailleurs disponible). Gros bémol néanmoins : la progression qui impose d'explorer chaque niveau pour récupérer des objets indispensables pour avancer, sous peine de devoir y revenir tôt ou tard.
Le grand bleu avec des chaussures rouges

Pour qui ?

Ces niveaux annexes rappellent vaguement les sections bonus d'autrefois.

Sonic Boom : Le Crystal Brisé pourra convaincre certains fans du hérisson en quête de renouveau. Le level design et les mécaniques de jeux sont assez bien pensés pour divertir (sans pour autant enthousiasmer). En revanche, certains regretteront la longueur des niveaux et l'absence – relative – de vitesse. Heureusement, le titre incorpore quelques stages annexes, hélas trop simples, presque uniquement dédiés au hérisson supersonique.
Pas grand monde

L'anecdote

En dehors du final, aucun combat contre un boss n'est présent.

Techniquement, il est dommage que le jeu ne mette que trop rarement la 3D en avant. Vu que le titre est censé introduire un nouveau dessin animé, il est légitime de se demander s'il n'aurait pas été plus judicieux d'opter pour plus de 3D relief, pour être en adéquation avec les spécificités de la console et l'aspect cross-média.
Une 3D sans intérêt
Les Plus
  • Les niveaux tortueux
  • Le switch entre les personnages
  • Éventuellement le renouveau en matière de design
Les Moins
  • La progresion incite un peu trop à prendre son temps (un comble pour un Sonic !)
  • Graphiquement pas très inspiré
  • C'est court
Résultat

Ni bon, ni mauvais. Voilà comment qualifier ce Sonic Boom : Le Crystal Brisé. Proposant des mécaniques plutôt divertissantes, le titre pâtit d'une narration foutraque, d'une durée de vie limitée et d'une progression un peu rébarbative. En comparaison de son grand frère disponible sur consoles de salon, toujours est-il que Sonic Boom : Le Crystal Brisé s'en sort mieux. Pas très difficile, diront les mauvaises langues.

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