Test | Forza Horizon 2
24 oct. 2014

La suite idéale ?

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Forza Horizon 2

Avec son cocktail digne des meilleures publicités pour des voitures, Forza Horizon avait fait sensation en 2012. Deux ans ont passé et les étendues désertiques du Colorado ont laissé place aux côtes méditerranéennes et aux champs de lavande. Eh oui, Forza Horizon 2 a aussi pour but de vous en mettre plein la vue, nouvelle génération oblige.

Le principe

Forza Horizon 2 ne fait pans dans la dentelle. A vrai dire, le jeu reprend la recette de son prédécesseur en y ajoutant quelques plaisirs primaires. Comme avant, Forza Horizon 2 consiste à parcourir une région pour participer à des courses en tous genres. Aux habituels sprints (des trajets d'un point A à un point B), courses de rue ou épreuves sur circuits s'ajoutent les étapes de trail et de cross-country. Ces dernières constituent la grosse nouveauté de cet épisode et permettent de s'adonner à des courses en pleine campagne, proches du rallye. Dans ces moments, le jeu ne tient plus tant des titres actuels que d'une version moderne de Monster Truck Madness (avec différents types de voitures, évidemment). Traverser des champs, des étendues de coquelicots, des portions boisées... voilà qui devrait vous en mettre plein la vue, surtout que Playground Games (en collaboration avec [/b]Turn 10[/b]) a tout fait pour vous éblouir, notamment avec des effets de particules volontairement spectaculaires. Vous avez dit arcade ? Oui, mais cet aspect est totalement assumé.

Mais Forza Horizon 2 ne se limite pas à ses portions campagnardes : il met également en avant des villes méditerranéennes fantasmées. Entre les côtes magnifiquement modélisées et les bâtisses plus splendides les unes que les autres, Forza Horizon 2 est définitivement un ravissement. Certes, vous pourrez reprocher au jeu son léger clipping ou l'absence générale de passants (visiblement remplacés par des terrasses vides dans lesquels vous pouvez foncer), mais le titre reste l'une des plus belles réussites next-gen à ce jour. La pluie, enfin présente dans un jeu estampillé Forza, finit de parachever le constat esthétique, tout en apportant une diversité plaisante.

La pluie, justement, représente l'une des principales nouveautés en matière de gameplay. Dommage que celle-ci soit exclusive à certaines courses, quand elle n'est pas prédéfinies par des scriptes (à l'approche de certaines parties du festival Horizon). Globalement, le reste du jeu est identique au premier Horizon. La progression demeure agréable (enchaînement des épreuves, défis avec des voitures spécifiques, courses contre des trains ou des avions, chasses aux trésors) et un système de compétences a été intégré pour favoriser le gain d'expérience et de crédits. Dommage, soit dit en passant, que les "points d'avantage" ne se gagnent pas plus rapidement. C'est d'autant plus étonnant que le jeu mise tout sur un scoring omniprésent, qui aurait donc pu être un peu plus gratifiant.
Voyage en terrain connu, et décomplexé

Le multi

La vue cockpit est toujours aussi exemplaire.

En plus du mode multijoueur offrant la possibilité de s'adonner à des épreuves à plusieurs, il convient d'aborder l'aspect communautaire prononcé du jeu. En plus des courses contre des rivaux, Forza Horizon 2 reprend le système de Drivatar de Forza Motorsport 5. Autrement dit, chaque joueur rencontré n'est pas un simple ordinateur, mais aussi une IA censée mémoriser le style de conduite du joueur en question. Si dans Forza 5 le Drivatar calquait un peu trop le comportement bourrin des joueurs, il se révèle ici plus naturel, probablement aidé par des tracés plus ouverts qui dissuadent des carambolages.
Un modèle communautaire

Pour qui ?

Il est évidemment possible de personnaliser vos voitures et de partager vos créations.

Forza Horizon 2 a toutes les chances de plaire aux fans du premier volet. Pourtant, un constat s'impose : le titre est légèrement plus classique que son aîné. Cela n'est pas uniquement dû au fait qu'il s'agisse d'une suite. En effet, à force de vouloir en mettre plein la vue sur le plan graphique et esthétique, Forza Horizon 2 a également perdu l'une de ses bases fondatrices : l'ambiance. Non pas qu'elle ne soit pas au rendez-vous, mais elle tranche un peu trop avec celle du premier épisode. Quand les plaines du Colorado et la musique électronique donnaient presque une touche de science-fiction à Forza Horizon – conférant au jeu des airs de publicités – les côtes niçoises sont finalement plus classiques. Un point renforcé par l'ajout de plusieurs stations de radio, plus variées qu'auparavant. Heureusement, faire une course contre un train sur la Chevauchée des Walkyries de Wagner a toujours quelque chose de grisant (et de surréaliste).
Changement d'ambiance

L'anecdote

Cela ne se voit pas, mais à toute vitesse les épreuves de cross-country sont impressionnantes.

Conrairement à Forza Motorsport 5, Forza Horizon 2 ne tourne pas en 60 images/secondes. Certains pouvaient s'interroger sur l'impact d'un tel choix, mais qu'ils se rassurent : le jeu reste parfaitement fluide est impressionne vraiment. A vrai dire, les bolides les plus fabuleux (McLaren P1, LaFerrari, Bugatti Veyron, etc.) procurent une telle sensation de vitesse qu'il est véritablement compliqué de rouler en vue cockpit, pas aidée par le défilement sidérant des rues et décors. D'ailleurs, il est dommage de ne pas avoir de caméra située sur le toit de la voiture, en particulier pour les épreuves de cross-country. En effet, traverser un vignoble tout en distinguant le parcours est parfois impossible en vue interne.
Plus vite que la musique
Les Plus
  • Globalement très joli
  • L'impression de vitesse
  • Des épreuves nombreuses et une belle durée de vie
  • Toujours au top sur le plan communautaire
  • Les Drivatars
  • Les étapes de trail et de cross-country
  • La progression classique mais tout de même agréable
Les Moins
  • L'ambiance désertique/surréaliste peut manquer
  • Une vue sur le toit des véhicules aurait été la bienvenue
Résultat

Forza Horizon 2 est avant tout un régal pour les yeux. Non pas que le jeu soit véritablement décevant (il remplit parfaitement son cahier des charges) mais il se destine clairement aux joueurs qui aiment en prendre plein la vue. Reprenant logiquement les bases du premier épisode, il troque l'ambiance désertique pour quelque chose d'un peu plus conventionnel. Pourtant, le charme opère toujours, notamment grâce à un monde plus ouvert que jamais. Les épreuves de cross-country font ainsi office de moteur visuel et ludique. Un excellent volet – celui de la confirmation diront certains – mais qui pousse à espérer de plus grosses prises de risque pour un probable Forza Horizon 3. D'ici là, Forza Horizon 2 s'impose sans mal comme le jeu de course de l'année.

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