Test | Prince of Persia : L'Ame du Guerrier
11 janv. 2005

Testé par sur
Aussi disponible sur
Prince of Persia 2: Warrior Within
  • Éditeur Ubisoft
  • Développeur Ubisoft
  • Sortie initiale 3 déc. 2004
  • Genres Action, Plateformes

Oubliez les contes des mille et une nuits, les voiles diaphanes et les somptueux palais de Maharadjas : le nouveau Prince of Persia fait table rase du passé et impose une nouvelle ambiance, sombre et oppressante. Le virage est aussi inattendu que déroutant, entre décapitations au ralenti et râles inquiétants. Il donne toutefois un nouveau souffle à cette suite qui ne se repose pas sur les lauriers acquis mais qui prend le risque d'innover. Ca plaît ou ça ne plaît pas, évidemment.

La mort au tournant

Histoire de donner tout de suite le ton, le dernier Prince of Persia commence par une noyade, la vôtre. C'est que cette suite est une course contre la mort dans laquelle la question n'est pas de savoir si le héros va survivre, mais combien de temps il va tenir avant de mourir. Le pauvre est poursuivi par le Dahaka, une entité maléfique hélas invincible. C'est un bon prétexte pour proposer quelques nouvelles phases de jeu où il faut éviter le monstre ambulant.

Changement et continuité

Une fois le choc surmonté de retrouver un Prince aux traits tirés, les vieux réflexes reviennent vite. Le mélange de plate-forme et de combat est toujours aussi efficace, avec quelques nouveaux mouvements qui se situent à mi-chemin entre les deux. Tournoyer autour d'une colonne le sabre à la main ou courir sur un mur tout en décapitant quelques morts-vivants est à la fois spectaculaire et défoulant, surtout pour ceux qui apprécient les belles gerbes de sang. Les pouvoirs des Sables ont également été revus, le Prince pouvant notamment se déplacer à vitesse normale au milieu d'ennemis ralentis. Le beau Perse emprunte également des armes à ses ennemis, avant de les leur rendre en les balançant à l'autre bout de la pièce ; une technique qui fait toujours son petit effet. L'atmosphère étouffante, la musique agressive et les environnements très travaillés rendent les premiers pas prometteurs. Les premiers pas seulement, malheureusement.

Trois petits tours...

Si les animations sont toujours aussi soignées, si les décors sont parfois saisissants et si le design plus torturé renouvelle agréablement les sensations de jeu, les niveaux s'avèrent en revanche vite décevants. Moins bien conçus, ils multiplient après quelques heures de jeu les passages déjà vus, oubliant d'innover et de surprendre. Certains affrontements contre les boss sont en plus très pénibles, alors que les combats rapides et tactiques contre les adversaires lambdas passent beaucoup mieux que dans le premier. Le rythme de l'aventure s'avère moins nerveux, les phases répétitives ou crispantes finissant par lasser.
Les Plus
  • Ambiance surprenante et réussie
  • Maniabilité et animation exceptionnelles
  • Les pouvoirs du Sable bien exploités
Les Moins
  • Des baisses de rythme à cause de niveaux mal conçus.
Résultat

Comme tout jeu vidéo, L'Ame du Guerrier repose essentiellement sur la répétition et la complication de mécanismes solides. Echapper à des pièges, trucider des ennemis, échapper au Dahaka, l'ensemble est au début bien conçu et bien exploité. Il manque ensuite un second souffle pour renouveler l'intérêt et accrocher le joueur sur la durée. La multiplication de passages alambiqués finit par entamer l'enthousiasme initial, alors que l'atmosphère lugubre apportait un zest de nouveauté appréciable. Le résultat est donc une fois de plus très bon mais très bancal, comme c'était déjà le cas dans le premier opus, beaucoup trop court. Vivement le prochain.

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