Test | Ghostbusters : le jeu vidéo fait voyager dans le temps

02 sept. 2009

Dans Ghostbusters : le jeu vidéo, vous incarnez une nouvelle recrue qui s'en prend plein la tête. Entre les aînés qui s'y connaissent à force de débarrasser les rues de New York des ectoplasmes et les fantômes avec leur slime gluant, la vie de bleusaille ressemble à un parcours du combattant. Un excellent prétexte pour faire découvrir l'univers aux petits nouveaux qui n'étaient peut-être pas nés quand les films sont sortis, et un bon tutorial pour se mettre dans le bain. Plutôt bien pensé, le jeu vire les jauges et l'interface pour tout faire apparaître à l'écran, directement sur l'équipement. Pour attrapper des fantômes, vous disposez d'un rayon d'énergie infini mais qui peut faire surchauffer votre arme, la rendant inutilisable pendant de longues secondes. Affaiblir un fantôme, l'attirer vers le piège qui va le happer, tout est simple et ne demande que quelques secondes pour être assimilé. Les esquives sont plus compliquées et au final inutiles au début, vos coéquipiers pouvant vous ranimer en cas de contacts trop nombreux avec les fantômes.

Ce qui frappe tout de suite dans Ghostbusters : le jeu vidéo, c'est le soin apporté aux décors et à l'ambiance. Dès le début, vous commencez par chasser Bouffe-Tout dans le QG des Ghostbusters, ce gros machin vert qui dévore tout ce qui passe à sa portée. Le QG est génial et procure quelques frissons, pour peu qu'on soit fan des films originaux. Les autres décors ne sont pas en reste, sauf peut-être les rues de New York, et surtout varient énormément au sein d'un même niveau. La salle de réception d'un hôtel, la cuisine ou encore les couloirs brusquement inondés montrent que les scénaristes se sont creusés la tête pour exploiter au mieux chaque décor familier : ce détournement systématique fonctionne à merveille, avec des fantômes à la personnalité (et à l'univers ectoplasmique) très marqué ; chaque fantôme transforme son environnement, autant de surprises plutôt bien mises en scène.

Que la possibilité d'améliorer son équipement, comme geler son adversaire ou l'asperger de slime, ne vous trompent pas : Ghostbusters : le jeu vidéo est quand même très grand public. Vous savez toujours où aller, la difficulté n'est pas insurmontable, les rares énigmes sont anecdotiques et le tout est pensé comme un grand huit, avec ses rails très dirigistes, ses pics de tension et ses passages à vide, quand il faut crapahuter entre deux zones de combat. Le jeu est conçu comme un film interactif et ça se sent, notamment à cause de scripts réussis mais un peu trop visibles. Comme la réalisation est soignée, notamment les modélisations et les interactions avec le décor, avec toutefois quelques textures très pauvres par moment, Ghostbusters : le jeu vidéo fonctionne parfaitement pour les fans : ceux-ci retrouveront vraiment l'ambiance et l'humour des films. Pour les autres en revanche, le jeu n'a que son ambiance pour le sauver de ses rivaux autrement plus complexes et impressionnants. A vous de voir si vous aimez les fantômes et les années 90, mais si c'est le cas vous ne serez pas déçus.