Test | Diplomacy is Not an Option
28 sept. 2024

La guerre en grand

Testé par sur
Diplomacy Is Not An Option
  • Éditeur Door 407
  • Développeur Door 407
  • Sortie initiale 9 févr. 2022
  • Genres Gestion, Stratégie temps-réel

Il aura fallu près de deux années à Diplomacy is Not an Option pour sortir de son accès anticipé. Tout ce temps, les développeurs de Door 407 l'ont passé à peaufiner leur jeu de stratégie pour offrir l'expérience la plus complète. Aux références évidentes – Age of Empires, Stronghold et autres – un véritable hommage aux souvenirs de modes campagnes à forger ses cités face aux flots presque inarrêtables d'ennemis semble se profiler.

L'histoire

Vous êtes un seigneur féodal dont l'ennui n'attend que le combat pour prendre fin. Heureusement pour vous, votre roi, incapable de maintenir son royaume à flot, vous envoie réprimer des révoltes paysannes. Assez rapidement, le choix de soutenir soit votre roi, soit la révolte s'offre à vous. La variation proposée par ce choix est avant tout portée sur la difficulté : soutenir votre monarque est une voie plus simple, alors que soutenir le peuple demande plus de force. Loin de vous accrocher à une intrigue profonde, Diplomacy is Not an Option mise davantage sur son ambiance chaotique et grandiloquente. Bien que son cœur de jeu soit avant tout ciblé arcade, la proposition du titre offre un univers indubitablement singulier. Parmi les différents modes de jeu, seule la campagne permet de suivre une histoire, assez oubliable, sur un nombre généreux – mais répétitif – de missions. La narration est racontée à travers des cinématiques chétives en mise en scène, portée sur un humour maladroitement amené. Ses longueurs et son aspect plutôt secondaire vont probablement vous pousser à tout simplement passer la séquence. L'univers loufoque sert lui aussi de prétexte pour justifier le condensé délirant du titre. Ne brillant pas par son emballage narratif, Diplomacy is Not an Option tire son épingle du jeu sur le plan ludique.
Diplomacy is Not an Option mise sur son ambiance chaotique et grandiloquente

Le principe

Le village est paisible avant de faire face à la prochaine vague d'ennemis.

Diplomacy is Not an Option n'est pas sans rappeler certaines missions des campagnes de classiques du genre comme Age of Empires, Stronghold et autres références. Le jeu propose divers modes de jeu : campagne, bac à sable et défi. Les expériences restent très similaires, et la répétitivité des objectifs – défendre et nettoyer la carte des ennemis – peut devenir lassante si vous n'avez pas l'esprit compétiteur. En revanche, les diverses mécaniques tiennent largement en haleine, avec sa progression et son défi continu. L'accent est mis sur la gestion de son domaine en présage des futurs assauts d'envergure. Vous devez construire, gérer vos ressources, et surtout, survivre face à des hordes massives d'ennemis. La gestion économique, assez basique, se limite à récolter des ressources – bois, pierre, fer, nourriture, etc. – et construire votre économie et vos défenses avant que la prochaine vague n'assaille vos remparts. L'idée n'est pas de proposer un city-builder poussé, puisque l'aspect gestion est vite éclipsé par l'urgence des combats imminents. Les affrontements en eux-mêmes sont spectaculaires, écartant toute stratégie poussée, s'apparentant davantage à une simple course à l'accumulation de troupes pour résister à chaque assaut. C'est un véritable melting-pot d'unités médiévales, fantaisistes et de pouvoirs magiques dévastateurs.
Un titre qui n'est pas sans rappeler certaines campagnes des classiques du genre

Pour qui ?

Les vagues d'ennemis sont encore sympa à ce stade-là.

Diplomacy is Not an Option s'adresse entre autres aux nostalgiques des jeux de stratégie, avec une ambiance qui rappelle les campagnes solo des classiques du genre. Si vous avez apprécié les modes mission où vous deviez tenir votre cité face à des vagues d'assaut, vous retrouverez ici une dynamique similaire. Ce jeu est parfait pour ceux qui cherchent une expérience "tue-le-temps" avec une gestion légère et des combats massifs, sans pour autant s'engager dans des mécaniques complexes.
Les plus nostalgiques des jeux de stratégie seront comblés

L'anecdote

L'ennemi arrive !

Enfant, j'ai pu passer un bon nombre d'heures sur des jeux de stratégie à recréer les situations à la plus grande surenchère possible. Que ce soit sur Stronghold 2, à enchaîner les rangées de murailles pour faire face à l'ennemi pendant beaucoup trop longtemps, ou en modifiant les cartes du Seigneur des Anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu pour augmenter les limitations de populations à un nombre astronomique, le grandiloquent a toujours été fascinant. Diplomacy is Not an Option a été un bon moment de nostalgie capable de ramener l'enfant qui sommeillait en moi pour m'amuser à écraser des assaillants par paquets. Diplomacy is Not an Option est un grand délire, où aucune limite n'est permise.
Une expérience qui tient en haleine des heures durant
Les Plus
  • Un concept fun et prenant
  • Une surenchère de combats toujours plus grandiose
Les Moins
  • La mise en scène, notamment des cinématiques, assez bancale
  • Peut s'avérer redondant si le principe ne prend pas
Résultat

Diplomacy is Not an Option est l'excellent compagnon des longues heures à combler. Loin d'être péjoratif, le jeu de Door 407 est une sympathique expérience qui tient en haleine des heures durant, si vous êtes conquis par le concept qui reste malgré tout assez peu varié. Fier descendant de la nostalgie des campagnes d'Age of Empires, Stronghold et autres, le système tourne autour de la gestion et de la défense de territoire. Diplomacy is Not an Option offre un univers assez mitigé où le grandiose et le délirant flirtent avec quelques maladresses de mise en scène.

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