La Fett est finie
- Éditeur Aspyr
- Développeur Lucasfilm Games
- Sortie initiale 1 août 2024
- Genre Action
Star Wars : Bounty Hunter est une plongée dans une époque lointaine, très lointaine : celle de Jango Fett, Dooku, Naboo... Mais si, rappelez-vous, le Star Wars du début des années 2000 ! Fourni avec ses mécaniques de jeu d'époque : la découverte de la 3D, des gadgets peu maniables, des ennemis clonés à l'infini... Alors 21 ans après, repartez-vous chasser quelques primes ?
L'histoire
Dans les faits, le jeu n'est pas des plus bavards. Les dialogues sont courts et donnent peu de contexte. L'histoire démarre sur une station spatiale s'adonnant à quelques combats de bêtes, tandis que Jango semble traquer l'un des dresseurs. Alliés, ennemis, avec des personnages aux noms jamais entendus par ailleurs et aux animations faciales plus que limitées — sans compter Jango qui restera masqué : vous aurez du mal à vous y retrouver. Mais à vrai dire qu'importe puisqu'il suffit d'aller presque tout droit ou en l'air pour avancer.
Le principe
Surprise, fils de rancor !
Jango, chasseurs de primes de métier, n'est pas contre quelques crédits de la république collectés en chemin via des contrats accessibles par de grosses icônes placées sans aucune logique. Ces contrats sont des cibles à identifier parmi les PNJ rencontrés. D'une touche, activez votre scanner pour passer chaque trogne au crible : recherché ou non ? Si oui, approchez-vous, identifiez puis attachez votre cible et récoltez votre prime. Le tout avec 3 actions et boutons différents, un calvaire. Mais entre-temps, aucune fuite du suspect, aucun combat, rien : ces andouilles ont beau avoir un contrat sur la tête, leur survie ne semble pas faire partie de leurs priorités. Dommage car cette mécanique annexe apporte une motivation supplémentaire à explorer les niveaux, malgré une exécution aussi plate qu'une réplique d'Anakin.
Le portage
2000 crédits bientôt dans la poche.
Aspyr a également ajouté quelques effets visuels : bruit de mouvement, reflets, anti-aliasing, qui peuvent également être désactivés pour une expérience rétro. Cependant, le jeu en lui-même reste inchangé : les niveaux restent vides, très vides, les décors pauvrets, les textures pas dingues. C'est du 2003 légèrement boosté, sans être totalement revu.
Pour qui ?
Un Mandalorien dans la ville.
L'anecdote
Il n'y avait pas écrit « mort ou à feu vif » ?
- Du Star Wars comme on en fait plus
- Sombre jusque dans ses actions sur les civils
- Le travail d'Aspyr pour rehausser le tout
- 2003, c'est loin
- Le manque de variété à tous les niveaux
- Globalement alambiqué
Faire revivre Star Wars : Bounty Hunter part d'une bonne intention : mettre ou remettre dans les mains des joueurs un titre plutôt brut, illustrant l'époque d'un Star Wars plus sombre. Mais malgré les efforts réalisés pour rendre le titre plus compatible avec nos habitudes d'aujourd'hui, il reste sacrément bancal. Rigide dans sa prise en mains, incomplet par ses limitations, hésitant dans ses niveaux en 3D alambiquée Star Wars : Bounty Hunter est unique en son genre. Un genre qui a disparu depuis un moment mais dont le portage nous rappelle d'où nous venons : des jeux sans cartes, sans fioritures, directs et percutants. Encore faut-il avoir envie de s'y replonger aujourd'hui.