La Switch au fond du trou
- Éditeur Microsoft
- Développeur Obsidian Entertainment
- Sortie initiale 27 sept. 2022
- Genres Action, Aventure, Survival
Pour qui a grandi dans les années 1990, le film Chérie, j'ai rétréci les gosses vous a certainement marqué à vie. Quelle idée géniale de se retrouver réduit à la taille de fourmi, explorer un jardin parsemé de ballons et jouets abandonnés, survivre dans un milieu d'ordinaire inoffensif mais devenu une terrible jungle où la mort rode derrière chaque brin d'herbe. C'est le pitch de départ de Grounded, et sincèrement que rêver de mieux pour réinventer un environnement pourtant si familier ? Un peu plus de puissance dans le capot de la Switch, peut-être...
L'histoire
Le principe
La science infuse, vous en voulez une tasse ?
Grâce à des labos éparpillés par votre mystérieux kindappeur, vous apprenez à décortiquer des morceaux d'insecte, à combiner des éléments entre eux, améliorant vos compétences et connaissances de manière assez linéaire. Et comme tout jeu de craft, vos ressources sont comptées et les objets nécessitent plusieurs matériaux travaillés pour être constitués. C'est là que Grounded ouvre un champ vertigineux, truffé de menus et sous-menus, par catégorie de produits (attaque, abris, nourriture, protections, etc.), avec de multiples ramifications.
Le multi
Spiderman en vue.
La version Switch se joue également très bien en solo. L'aventure est un peu plus aride, le sentiment de solitude l'emporte souvent, personne ne viendra vous filer un coup de main dans les situations tendues. Sous la terrasse, personne ne vous entendra crier.
Le portage Switch
Le nombre de fonctions disponibles à l'écran fait très peur.
L'autre point noir porte sur les capacités de la console de Nintendo. Ne faites pas l'erreur de regarder des images du jeu originel, les comparer avec ce portage vous retournera l'estomac. La Switch peine à afficher un décor correct, la visibilité ne dépasse pas les 10 mètres (enfin dans le jeu ça représente 10 centimètres), les textures se chargent grossièrement, la console finissant même par ramer sévèrement lorsque plus de 5 insectes se présentent à l'écran. En résumé : une expérience qui peine à vous immerger dans l'aventure.
Pour qui ?
Splish splash splosh
L'anecdote
Espérance de vie moyenne par session de jeu : 4 minutes.
- La promesse de base
- Explorer le jardin
- Lâché dans la nature sans aucun guide
- La mort du haut de chaque branche d'arbre
- L'interface façon NASA
- Le lag de la Switch
Grounded est plein de promesses. Mais la Switch est là pour les tacler d'un coup sec derrière la nuque. Une interface chargée au point d'être rebutante, des graphismes dignes de 2005, un lag à la limite du supportable : non, Grounded ne mérite pas ça. Si ces aspects ne vous arrêtent pas, notez que le titre d'Obsidian n'est pas tendre avec ses joueurs. La mort rode et l'esprit bon enfant de Chérie, j'ai rétréci les gosses est vite remplacé par une ambiance de survivaliste forcené. Vous allez tailler, creuser, mourir, concasser, couper, trancher, mourir, fuir, sauter, tomber, mourir, sans relâche et sans répit.