Malin comme un singe à cravate
Portage d'une pépite sortie 20 ans plus tôt sur Game Boy Advance (comme le temps file !), Mario vs. Donkey Kong revient dans une version restaurée et coopérative sur Switch, pour le bonheur des petits et grands. Inspiré de la borne d'arcade à succès des années 1980, le titre repose sur un système d'écran unique par niveau avec un mix d'embûches à éviter et d'énigmes de gameplay à résoudre, généralement à base d'interrupteurs. Après toutes ces années, est-ce que la mécanique reste bien huilée ?
L'histoire
Le principe
Heureusement pour vous ce singe mécanique a la queue solide.
Pour les complétionnistes, chaque niveau est parsemé de un à trois cadeaux à récupérer, ceci pour accrocher une étoile à votre palmarès. L'occasion d'apporter une once de difficulté bienvenue, au risque d'enchaîner les niveaux de manière trop rapide. À noter qu'une fois le jeu bouclé, le titre propose d'y revenir avec des niveaux revus et corrigés, rendant le jeu enfin un peu plus périlleux. Autrement, Mario glisse à travers les niveaux comme une lame tiède dans un gâteau à la banane tout juste sorti du four.
Le multi
Toad est irrémédiablement attiré par cette croix de Saint André.
Pour qui ?
Fort Boyard, sans le fort et sans les Boyards.
Un point cependant sur la prise en main : Mario a une gestion de l'espace très différente de la célèbre inertie du moustachu. En somme, il saute moins loin et moins haut. Même si le double saut permet d'atteindre des hauteurs surhumaines, le saut de base est étonnamment faible. Sa capacité a été volontairement réduite pour contenir l'action dans des zones-écrans acceptables, mais nécessite un petit temps d'adaptation et quelques atterrissages sur des pics avant de bien maîtriser la bête.
L'anecdote
Un level design qui n'est pas sans rappeler Donkey Kong Jr., le Game & Watch.
Dans le détail, plusieurs éléments du lore de Nintendo sont exploités dans Mario vs. Donkey Kong : les ennemis, bien sûr, mais aussi le marteau qui permet de détruire les flammes. Ce marteau vient donc de la borne Donkey, mais beaucoup de joueurs ne le connaissent que dans Super Smash Bros. Par ailleurs, la saga des Mario vs. Donkey Kong a semé quelques éléments menant plus tard aux Super Mario Maker : en activant/désactivant des passerelles, en "jouant" ainsi avec le level design, Nintendo a ouvert la voie de l'édition de niveaux et à toute l'intelligence qui en découle.
- La difficulté très adaptée à tous
- Les mécaniques qui font réfléchir (mais pas trop)
- La possibilité de renforcer le challenge
- Un niveau = un écran
- Il faut prendre le coup de main du saut faiblard de Mario
- Dommage de ne pas avoir ajouté les suites
- Le menu ne marque pas les niveaux réussis en coop
Redécouvrir Mario vs. Donkey Kong en version restaurée et complétée d'un mode coopératif et plus exigeante pour les motivés, ça fait plaisir. Les mécaniques des niveaux sont malines, la précision est de rigueur, la variété des niveaux est au rendez-vous. Après, c'est un portage, d'un titre bien rodé qui a d'ailleurs connu plusieurs suites : en éternel insatisfait, vous êtes en droit de regretter que Nintendo n'ait pas surchargé le titre d'une ou deux suites, histoire d'avoir une cartouche bien blindée.