Le plus grand tube des années 90
- Éditeur Square Enix
- Développeur Square Enix
- Sortie initiale 23 févr. 2022
- Genre Rôle
La légende des RPG revient dans une version plus ou moins dépoussiérée : graphismes (presque) à l'identique, bande-son réorchestrée. Le résultat ? Un chef-d'œuvre de narration qui n'a pas peur de ses rides pixélisées.
L'histoire
Le principe
La musique réorchestrée est somptueuse, et pas que pendant l'opéra.
Non seulement l'alternance entre exploration et combats est très bien gérée, avec les fameux déplacements interrompus à l'improviste par des ennemis invisibles et aléatoires, mais la narration a fait l'objet d'un très grand soin. Les personnages sont nombreux, la mise en scène est magistrale pour l'époque, les intrigues se chevauchent et... vous contrôlez beaucoup de protagonistes, bien plus que dans les autres jeux de l'époque. Un mot aussi sur le principal antagoniste, Kefka, misanthrope et nihiliste, tour à tour comique et effrayant, qui reste même en 2022 un dictateur glaçant. Une ambition très rare à l'époque, et toujours aussi grisante aujourd'hui.
Le gameplay
Le train fantôme est un des moments marquants du jeu.
Les nouveautés
Vous pouvez accélérer les combats, influençant maintenant votre vitesse comme celle des ennemis.
Curieux du coup que les développeurs ne soient pas allés plus loin. Les pixels forment des gros pâtés à l'ancienne, surtout sur nos moniteurs de bourgeois... Là où Capcom et Dotemu proposent des jeux 16 bits complètement réimaginés – Ghosts 'n Goblins Resurrection et Streets of Rage 4 pour ne citer qu'eux.
Pour qui ?
La mise en scène est très réussie mais les pixels ne lui rendent pas toujours honneur aujourd'hui.
Au jeu des sept erreurs, cette version apporte quelques rééquilibrages, une vitesse de combat ajustable, des sauvegardes rapides, des cartes interactives, un mode combat automatique, et plein d'autres détails parfois très triviaux comme le salut militaire de l'Empire qui se fait... avec les deux mains, plutôt qu'avec le bras droit seulement. Inutile de vous dire pourquoi !
L'anecdote
Kefka bénéficie de nombreux artworks, dont certains... troublants !
- L'histoire toujours aussi prenante
- Les musiques réorchestrées
- Les bonus, les quelques rééquilibrages
- La nostalgie joue à fond
- Les gros pixels années 90, ça pique sur nos moniteurs PC
Quel jeu. Quelle claque. Dire que l'émotion, l'humour, le côté épique de cette aventure incroyable des années 90 restent intacts aujourd'hui encore. Final Fantasy VI Pixel Remaster est fidèle au souvenir que l'on avait de ce chef-d'œuvre, alors qu'il a tout revu du sol au plafond. Un exploit, qui nous fait regretter un petit manque d'ambition supplémentaire : que les graphismes n'aient pas été entièrement redessinés comme dans un Ghosts 'n Goblins Resurrection. Le contraste est trop flagrant entre les jeux récents conçus pour rendre hommage aux jeux Super Nintendo, comme le fabuleux Eastward, et ce bijou au parfum de naphtaline.