Une progression timorée
- Éditeur Electronic Arts
- Développeur Codemasters
- Sortie initiale 16 juil. 2021
- Genre Course
Beaucoup de joueurs se demandaient si les jeux de F1 allaient garder leur âme. En effet, depuis l'épisode précédent, Codemasters est passé sous le giron d'EA, avec tout un tas de questions soulevées (place des micro-transactions, etc.). F1 2021 se devait donc de rassurer les fans de la licence.
L'histoire
L'un des personnages le dit lui-même au début du jeu : « vous êtes dans une sitcom ». Et pour finir de se convaincre, on peut aussi penser à ce passage où la mère du héros l'appelle pour le conseiller sur sa carrière en évoquant sa grand-mère. Mouais. Le problème, c'est que tout ce tralala est aussi visible dans la progression du mode, terriblement simpliste. Alors que l'ensemble aurait pu faire un excellent didacticiel, les développeurs ont décidé d'intégrer des objectifs. En résulte l'impression d'être soumis à un fil rouge. Votre coéquipier vous accroche ? L'objectif est alors de gagner quatre places pour finir au moins 10e. Pourquoi ? Aucune idée, c'est simplement le jeu qui vous l'ordonne, sans raison. Votre place n'influe en rien sur la dramaturgie et la prochaine cinématique. On peut alors se demander l'intérêt de tout cela, si ce n'est de générer de la frustration chez le joueur.
Pour qui ?
On retrouve la difficulté modulable présente sur tous les jeux de course depuis 15 ans.
Bien sûr, dans les autres modes (qui incluent un habituel mode Carrière – cette fois jouable à deux en ligne), vous pouvez modifier tous les réglages et l'intégralité de l'expérience autant que vous le voulez. C'est le côté ubuesque de tous ces jeux à difficultés modulables : à force de laisser le joueur choisir, les développeurs n'équilibrent plus grand-chose. Et y compris dans les pans scénarisés.
Le souci, c'est qu'il ne se dégage pas de grande nouveauté dans F1 2021 par rapport à ses prédécesseurs, alors même que le changement de crèmerie aurait dû apporter de la fraîcheur. Nous sommes à la fois dans le terrain connu d'EA, et dans celui de Codemasters ; peut-être pour le meilleur (à l'avenir ?) mais plutôt pour le pire en l'état. F1 2021 s'adresse éventuellement aux adeptes de la série Netflix romancée Drive to Survive (une vitrine de choix pour une F1 qui était jusqu'alors moribonde), mais sans doute pas assez à ceux qui chercheraient un jeu de course véritablement novateur.
Les graphismes
La modélisation des pilotes est impressionnante. Regardez l'expression de son regard.
L'anecdote
Des modes classiques sont présents mais nous déplorons l'absence d'un mode destiné aux Légendes.
- La modélisation des pilotes
- Les forces de ces dix dernières années
- Les nouveaux venus en auront pour leur argent
- Une révolution – au moins graphique – devient impérative
- Le scénario du mode Point de Rupture
- Pas de vrai gap technique lors des courses
- Les faiblesses de ces dix dernières années
Difficile d'être vraiment emballé par F1 2021. Solide sur le plan technique mais sans plus. Jamais novateur. Implémentant un mode scénarisé qui aura tout intérêt à être éphémère (nous espérons ne pas nous coltiner les archétypes du genre chaque année)... Le jeu de course de Codemasters ne déçoit pas plus que cela, mais il ne surprend jamais. Pour les joueurs qui s'essayent à la licence depuis 10 ans, l'impression d'une stagnation désormais durable se fait sentir. Reste alors les nouveaux venus qui pourront y trouver leur bonheur. C'est peu et beaucoup à la fois.