Un doublé pour Six
- Éditeur Bandai Namco Entertainment
- Développeur Tarsier Studios
- Sortie initiale 11 févr. 2021
- Genres Action, Aventure, Plateformes
La peur et l'angoisse sont deux sentiments puissants qu'on a parfois bien du mal à contrôler, surtout quand on est un enfant exposé aux mystères de l'obscurité et aux bruits suspects. En 2017, le concept avait été exploité avec talent sur Little Nightmares par Tarsier. Auréolée d'un accueil chaleureux et justifié, l'équipe suédoise remet le couvert avec une suite qui n'en est peut-être pas tout à fait une...
L'histoire
À l'image de son prédécesseur, Little Nightmares II déroule son scénario à la vitesse d'un compte-gouttes encrassé. Toutes ces zones d'ombre permettent de mettre en place une ambiance de premier choix, évidemment propice à l'angoisse. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est très efficace. À mesure de votre progression dans le jeu, vos questions s'accumulent et le sentiment que vous n'obtiendrez finalement aucune vraie réponse devient prépondérant. Qu'à cela ne tienne, cette histoire aussi énigmatique soit-elle parvient assez facilement à vous maintenir en haleine jusqu'à sa conclusion.
Le principe
Rester dans l'ombre est souvent la meilleure des tactiques.
Question fuite justement, vous en aurez pour votre argent avec des moments particulièrement flippants vous forçant à un timing précis. Le jeu n'hésite pas à se rapprocher alors du die and retry pour la plus grande déconvenue des joueurs les moins patients. Cela dit, rien d'insurmontable, rassurez-vous. Mono est un petit être chétif trépassant sous les mains ou dents des monstruosités environnantes dès qu'il est repéré. La plupart du temps, il doit donc rester dans l'ombre pour se soustraire des yeux ennemis. Heureusement pour lui (et c'est là une nouveauté par rapport à l'épisode précédent), il a la possibilité d'utiliser des objets pour se défendre, voire même définitivement écarter certaines menaces.
Le gameplay de Little Nightmares II s'élargit très vite avec la coopération d'un second personnage (non jouable) bien connu des fans de la première heure puisqu'il s'agit de Six. Eh oui, l'héroïne du volet initial est de retour. Elle peut faciliter la tâche de Mono en lui faisant la courte échelle, le rattrapant après un saut ou bien encore en interagissant avec divers éléments des décors. Les deux enfants peuvent même s'appeler et se tenir par la main, renforçant votre empathie à leur égard.
L'emballage
Voilà probablement ce qui arrive quand on abuse des émissions d'NRJ12.
Pour qui ?
Quand vous ne les éclairez pas, ces mannequins foncent droit sur vous...
L'anecdote
Quel est l'objet qui capte le plus notre attention au quotidien ?
- L'ambiance si spéciale est toujours là
- Des environnements lugubres à la beauté glaçante
- Les séquences de fuites ultra efficaces
- L'interaction entre les deux héros
- L'utilisation des sources lumineuses
- Les montées régulières d'adrénaline assurent l'intérêt
- Des énigmes simples mais qui valent le détour
- Un DLC étonnement "caché" pourtant argument commercial de l'édition collector
- Des approximations pour les déplacements en profondeur
- Une intrigue plutôt obscure
De part ses qualités ludiques et esthétiques, Little Nightmares méritait bien une suite. Les héros sans défense, à la merci de l'obscurité et des dangers qui peuvent s'y cacher, ça ne court pas tant que ça les rues. L'utilisation de ficelles universelles que l'on a tous connues enfant (peur du noir, de l'abandon, de l'autorité aussi), ficelles que l'on n'a pas forcément toutes abandonnées devenu adulte, ajoute à votre niveau d'implication. Prendre soin de ces deux protagonistes si chétifs devient votre priorité jusqu'à cette conclusion étonnante. L'ambiance est là, le mystère aussi et l'efficacité évidente. Ce Little Nightmares II ne vous captera pas très longtemps mais l'expérience aura été de choix.