Service minimum pour le grand Vito Scaleta
Dix ans après sa sortie initiale, Mafia II : Definitive Edition revient presque comme un cheveu sur la soupe, en fin de génération et dans une version remasterisée sortant presque du jour au lendemain. Un procédé un peu étrange pour un titre qui a – comme son prédécesseur et contrairement à sa suite – acquis une belle réputation au fil des ans.
L'anecdote
Les graphismes
Vito Scaletta va visiter du pays, comme on dit.
A contrario, les séquences en extérieur laissent entrevoir les affres du temps. Logique pour un monde ouvert. De ce fait, Mafia II : Definitive Edition manque un peu de détails, les voitures sont étrangement cabossées lorsqu'elles subissent des dégâts, et le début du jeu – se déroulant dans la neige – nous ramène dix ans en arrière (aucune trace de pas). De même, l'éclairage est globalement peu naturel – rappelant celui de The Witcher 3 – dans la mesure où les sources de lumière semblent à la fois omniprésentes et excessives.
Un bilan qui serait en demi-teinte si le jeu ne faisait pas des séquences en extérieur un pan plutôt secondaire. En l'état, la mise à niveau demeure satisfaisante, d'autant que le titre tourne à 60 images/seconde.
Le principe
Les séquences d'action restent l'une des réussites du jeu. Tout comme la mise en scène in-game.
Pour qui ?
La ville sert uniquement la narration. N'espérez pas faire des dizaines de quêtes secondaires.
- Les intérieurs (graphiquement)
- Des cinématiques plutôt réussies en 4K
- C'est fluide
- Un scénario de haut niveau
- Toujours avant-gardiste par certains aspects
- Les extérieurs (graphiquement)
- Les animations ont vieilli
- Les défauts de l'époque sont peut-être accentués pour les nouveaux venus (inutilité du monde ouvert)
Est-ce que Mafia II se laisse toujours parcourir en 2020 ? Oui, certainement. Toutefois, l'expérience est, sur le plan ludique, bien plus obsolète qu'un Grand Theft Auto IV (sorti avant mais bénéficiant d'animations plus réalistes, et d'un plaisir de jeu en rapport). Reste à Mafia II : Definitive Edition son atout d'autrefois : de bonnes fusillades et – surtout – une histoire presque digne des Parrain de Francis Ford Coppola. Rien que pour ça, le jeu en vaut la chandelle. Faut-il repasser à la caisse pour autant ? Si vous possédez le matériel adéquat, probablement puisqu'on peine à imaginer le jeu de 2010 sur les dalles actuelles. Une version remasterisée peut-être un peu paresseuse mais de toute façon nécessaire.