Un jeu qui fait vibrer ?
- Éditeur NIS America
- Développeur Granzella
- Sortie initiale 7 avr. 2020
- Genres Action, Aventure
Datant de l'ère PlayStation 2 et jusqu'ici connu sous le nom de SOS : The Final Escape chez nous, Disaster Report n'a pas connu de nouvel épisode depuis moult années. D'ailleurs, Disaster Report 4 était d'abord prévu sur PlayStation 3 avant de finalement voir le jour aujourd'hui, en fin de vie de sa petite sœur. D'ordinaire, tout cela n'augurerait rien de bon... et la question était donc de savoir si ce jeu prenant place au Japon lors d'un tremblement de terre allait lui-même échapper à la catastrophe.
L'histoire
Si l'écriture est assez simple en apparence, les choix possibles impliquent le joueur et proposent même une idée assez belle, puisqu'au final, le séisme se produit autant dans une mégalopole japonaise qu'à l'intérieur du protagoniste. Faut-il profiter d'un séisme pour se remettre en question ? Pour trouver l'amour ? Pour devenir un héros en sauvant des gens ? Ou tout simplement en devenant un connard (oui, c'est possible et le mot n'est pas là pour rien).
Le principe
Comme vous pouvez le voir, les choix possibles sont nombreux.
Le meilleur exemple est une route surélevée sous laquelle des passants tournent en rond (sans que l'on sache pourquoi, vraiment – qui tournerait en rond sous une route après un séisme ?). Tandis que la voie expresse s'effondre sur des passants, d'autres restent sans réaction, y compris quand le corps d'une femme est inerte à quelques mètres d'eux. Le sentiment est assez déstabilisant et, dans ces moments, le jeu pâtit sûrement de sa gestation difficile. Néanmoins, ces aberrations couplées à une retranscription du quotidien réussie (rencontrer une femme en détresse dans un immeuble, et même là elle refusera de vous rejoindre dans les toilettes des hommes) confère au jeu une ambiance plutôt singulière, qui n'est finalement pas sans rappeler la licence Yakuza (qui baigne également dans une sorte de réalisme partiel, fantasmagorique).
Les graphismes
Vous ne pensiez quand même pas que ce jeu vous ferait oublier le coronavirus ?
Pour qui ?
Privilégiez la version PS4, surtout si vous avez un grand écran.
L'anecdote
Les points de sauvegarde sont très nombreux, ce qui permet des sessions assez courtes.
- L'ambiance
- La mise en scène
- Plus subtil qu'il ne paraît
- Un vrai sens du détail, qui rappelle le savoir-faire japonais
- Ce n'est pas très beau
- Des déplacements assez rigides
- Uniquement en anglais
Disaster Report 4 revient de loin et a plein de défauts, mais personne ne lui enlèvera son atout principal, à savoir sa singularité. Quand une licence a sommeillé pendant tant d'années, les joueurs ont effectivement toutes les chances d'apprécier les retrouvailles. Plus que cela – et c'est peut-être le paradoxe de cette petite arlésienne – Disaster Report 4 sort au bon moment, sur une fin de génération ne proposant plus grand-chose d'original. Le titre que nous avons ici n'est pas beau, ni même particulièrement jouable... En revanche, il propose une aventure "à la japonaise", du quotidien, ainsi qu'une écriture et mise en scène plus subtiles qu'elles ne paraissent. Dans un monde où la plupart des jeux se ressemblent, c'est déjà pas mal.