Goku de sang neuf
- Éditeur Bandai Namco Entertainment
- Développeur CyberConnect2
- Sortie initiale 17 janv. 2020
- Genres Action, Combat, Rôle
Quand on évoque les jeux d'aventure estampillés Dragon Ball, on pense plutôt au rétrogaming et aux consoles portables. Ainsi, lors de son annonce l'an passé, Dragon Ball Z Kakarot avait de quoi surprendre : un titre de ce genre sur les consoles de salon, voilà qui n'est pas banal. Petite lueur d'espoir malgré tout, puisque nous apprenions que le titre était développé par CyberConnect2, déjà derrière les excellents jeux Naruto Ultimate Ninja Storm. Une collaboration qui a souvent été fantasmée ces dernières années par les fans de Dragon Ball.
Les Atomes 2020
Pour ma part, j'ai donc choisi Dragon Ball Z Kakarot. L'année 2020 aura été marquée par le Covid et les mauvaises nouvelles... et cela vaut aussi pour le jeu vidéo (polémiques en tous genres, stocks de consoles insuffisants, jeux décevants, etc.). Néanmoins, quelques rares rayons de soleil sont venus éclairer l'année vidéoludique ; et le plus surprenant est probablement le titre que nous avons ici. Selon moi et à défaut d'être le jeu de l'année, Dragon Ball Z Kakarot est assurément la bonne surprise de 2020. Bien que Dragon Ball FighterZ (2018) s'apparentait à l'un de mes rêves de gosse, les jeux estampillés DBZ avec des idées originales se font rares. Et c'est le cas de Dragon Ball Z Kakarot : si l'on peut critiquer certains aspects du titre, impossible de passer outre ses nombreuses mécaniques inédites. Sorti en janvier, l'expérience demeure présente dans mon cœur en ce mois de décembre. Et ça, c'est un sentiment assez rare pour être signalé. Maintenant, place au test !
L'histoire
La fidélité est indéniable. Chose rare chez nous : les musiques de la série sont présentes !
Passé ce constat, précisons que Kakarot brasse tous les arcs narratifs de Dragon Ball Z, de l'arrivée de Vegeta sur Terre à la défaite de Bou. Bien que le début du jeu (centré sur l'entraînement de Gohan et faisant office de didacticiel) laisse augurer un certain manque de rythme, il n'en est rien. En effet, à l'instar de ce qui a été fait sur Naruto Ultimate Ninja Storm,Kakarot condense avec intelligence et savoir-faire les événements de l'animé. À l'occasion de la sortie de Ultimate Ninja Storm 3 il y a 7 ans, le président de CyberConnect2 (Hiroshi Matsuyama) nous avait expliqué que l'un des buts de leurs productions Naruto était de servir de palliatif à ceux qui auraient raté des saisons/tomes de l'œuvre de Masashi Kishimoto et qui voudraient raccrocher le wagon en gagnant du temps. De son côté, Kakarot peut aisément être vu comme un "shot" de Dragon Ball Z permettant de revivre les moments forts de l'histoire en gagnant quelques dizaines d'heures de temps en comparaison de l'animé original.
Le principe
Au fil de l'aventure, vous gagnez des personnages à placer sur ce tableau communautaire.
Les zones à explorer sont très grandes, et par la même occasion immersives.
Jouable uniquement en solo et n'impliquant donc pas l'équilibrage habituel des jeux de baston, le jeu retranscrit aussi plutôt bien la progression de Goku et sa clique. Un très bon exemple s'avère être l'arc narratif de Freezer, durant lequel Gohan, Krilin, Vegeta et Goku sont notamment de la partie. Au départ, Vegeta est sensiblement plus fort que les deux premiers personnages, ce qui se ressent (avec une certaine satisfaction) face aux sbires de Freezer. Au fil de l'arc, de nombreux personnages gagnent en puissance jusqu'à faire ressentir une force assez démentielle. Un sentiment probablement plus compliqué à fournir qu'on pourrait le penser au départ.
Pour qui ?
Les entraînements vous permettent notamment d'acquérir de nouvelles attaques.
L'anecdote
Kakarot couvre tous les arcs de Dragon Ball Z.
- Un vrai sens du rythme
- Des environnements vraiment ouverts
- Une belle retranscription du monde de Dragon Ball Z
- Un parti pris solo assumé et réussi
- Le système de badges sociaux, une idée sympa
- Une pléthore d'idées qui donnent du corps à l'expérience et la rendent unique
- Un début un tout petit peu longuet (et qui laisse craindre le pire)
Qu'est-ce qui fait l'essence d'un bon jeu Dragon Ball Z ? Pour certains c'est la baston, pour d'autres un contenu pléthorique. Dragon Ball Z Kakarot a été difficile à aborder pour la simple et bonne raison qu'il a fait passer votre serviteur par tous les états : au départ – et le rédacteur en chef de Gamatomic en a été témoin – le jeu agaçait et sa note ne s'annonçait pas folichonne. Pourtant, au fil des heures, l'expérience finit par convaincre grâce à un constat très simple : franchement, quand on est fan et que l'on teste des jeux Dragon Ball Z chaque année, de quoi se souvient-on en fin de compte ? La réponse est très simple. On se souvient des jeux nous livrant une vision unique de l'œuvre d'Akira Toriyama. Vu par ce prisme, Dragon Ball Z Kakarot est un jeu dont les fans de Goku se souviendront probablement encore dans 10 ans. C'est pour ainsi dire un titre qui ose la démesure, non seulement dans ses cinématiques mais aussi dans ses idées de game/level design. Un titre qui comporte des idées en apparence anecdotiques, mais qui mises bout à bout témoignent d'une retranscription unique d'une œuvre culte. Si Dragon Ball FighterZ reste un jeu de combat de premier choix, Dragon Ball Z Kakarot est une déclaration d'amour d'un autre genre, à la fois grandiloquente dans sa démarche mais intimiste dans ce qu'elle propose au joueur, c'est-à-dire de se retrouver seul – et en immersion – dans le monde de son enfance. Assurément l'un des meilleurs jeux Dragon Ball Z de la décennie.