Test | Dead by Daylight

14 nov. 2019

Pour les deux au fond qui auraient loupé la sortie sur PC et consoles de Dead by Daylight il y a quelques années, le principe de ce jeu asymétrique repose sur le fait de survivre ou de tuer lors de parties en ligne (aucun mode offline n'est disponible) à quatre contre un. Survivre et s'enfuir ou traquer et offrir des sacrifices humains à une entité démoniaque : tels sont les deux objectifs différents à accomplir selon le personnage que vous incarnez. L'un comme l'autre, attendez-vous à ressentir plusieurs poussées d'adrénaline tant le jeu, malgré un principe simple et limite rébarbatif, s'avère prenant.

Chaque partie se déroule dans une arène fermée à l'ambiance anxiogène au possible, que cela soit dans un corps de ferme, une banlieue résidentielle déserte ou un marais. Au-delà de cela, pas vraiment de mise en contexte n'est à observer, vous êtes directement plongé dans l'arène in medias res, sans background story quant au tueur ou la victime que vous incarnez. Petit détail surnaturel : le(s) tueur(s) sont en réalité les serviteurs d'une entité mystérieuse qui organise et se nourrit de ces chasses à l'homme fermées. De quoi ajouter une petite dose de fun et d'originalité dans un énième slasher.

Lorsque vous jouez un(e) survivant(e), le maître mot est avant toute chose la coopération. Sans l'aide de vos compagnons d'infortune et sans leur porter secours quand nécessaire, réussir à vous enfuir s'avérera extrêmement ardu. En d'autres termes, si vous préférez vous la jouer solo et n'avez que faire d'une logique de gameplay où il faut réfléchir à soi et aux autres, vous pouvez passer votre chemin car Dead by Daylight en a fait un de ses piliers. Dans chaque partie, plusieurs générateurs sont disséminés aux quatre coins de la carte. Votre objectif sera de les réparer avec l'aide de vos coéquipiers afin de rétablir l'alimentation de la porte de l'arène. Afin de les réparer plus vite, vous pouvez vous mettre jusqu'à trois sur le même générateur. Sachez toutefois que vos actions, si mal effectuées, attireront à coup de bruits et lumières votre prédateur. En naviguant d'un générateur à l'autre, n'hésitez pas à marcher accroupi le plus lentement possible : votre temps n'est pas compté et vous aurez de plus grandes chances de survie, ce qui vaut le coup. Enfin, quand un de vos coéquipiers est capturé puis accroché sans vergogne à un énorme croc de boucher afin d'être laissé en pâture à l'entité maléfique, il sera dans votre intérêt de lui porter secours plutôt que de le laisser mourir à petit feu.

Incarner un tueur n'est pas aussi facile que l'on pourrait le croire. Si aucune de vos proies ne peut se retourner contre vous avec une quelconque arme de fortune, les débusquer vous demandera beaucoup d'attention et les attraper encore plus. Alertées de votre arrivée imminente, vous pouvez difficilement bénéficier de l'effet de surprise. Peu importe que vous soyez l'infirmière, Michael Myers, un spectre ou un montagnard assoiffé de sang, attraper vos victimes vous demandera une certaine agilité, et vous réaliserez très rapidement qu'il est souvent plus facile de gagner en tant que survivant qu'en tant que tueur.

Malgré un gameplay relativement simple, Dead by Daylight est un jeu exigeant et qui nécessite beaucoup d'attention et de concentration pour pouvoir grimper les niveaux et débloquer les diverses améliorations. Que l'on soit victime ou tueur, il est facile d'être maladroit et de parfois (pour ne pas dire souvent, au début) passer totalement à côté d'une partie, ce qui peut s'avérer frustrant. Mais l'ambiance stressante et nerveuse du jeu se révèle suffisamment stimulante pour y revenir encore et encore et apprendre les bons réflexes.

Mes premières parties de Dead by Daylight ont toutes été fructueuses. Incarnant chaque fois une victime, j'étais entouré de coéquipiers solides qui me portaient secours quand j'étais blessé et/ou capturé et qui réparaient les générateurs en un temps record. Concrètement, à l'issue de ces cinq ou six parties, je me demandais pourquoi le jeu était si facile pour les victimes, contrairement à Friday the 13th : The Game. Puis j'ai changé de coéquipiers. Et là j'ai compris combien le jeu pouvait être dur en fonction des situations.