Effie est une étoile filante qui a chuté sur le monde de Tabel. Comme toutes celles avant elle-même, c'est une sorcière ! Mais son introduction au monde ne se fait pas comme pour toutes ses aînées : son familier manque à l'appel.
Là où tombent les étoiles filantes se présente tel un chemin initiatique d'une jeune sorcière. Nous sommes plongés dans le monde fantastique de Tabel, où l'une des particularités est que chaque pluie d'étoiles filantes annonce la naissance d'une nouvelle sorcière. Effie est la 77e d'entre elles et est recueillie à son arrivée sur Tabel par un homme qui l'élève comme sa propre fille. Mais lorsque ce dernier décède quelques années plus tard, Effie se retrouve seule, dans un monde où les sorcières sont tolérées mais peu appréciées. Que peut-elle faire à part attendre ? Attendre que son chat, son familier, se présente à elle ? C'est ainsi qu'Effie fait un jour la connaissance de Monsieur Bibi, un chat qui pourrait être son compagnon pour la vie. Mais Monsieur Bibi était le familier d'une autre sorcière, morte des années auparavant. Dans ce cas, pourquoi est-il venu la chercher ?
Sur ces bases commence le récit initiatique de notre héroïne, qui l'emmènera aux quatre coins du monde de Tabel, jusqu'à même explorer les grandes étendues où les ténèbres règnent.
- La question du familier est au cœur du récit. -
Là où tombent les étoiles filantes est un manwha (bande dessinée coréenne) de l'auteur Manmulsang. Un premier tome qui pose les bases d'un monde complexe et étendu, mais de manière assez éthérée, à tel point que les limites du monde exploré sont souvent floues et peu compréhensibles. Le voyage d'Effie est jonché de petites péripéties et de moments comiques via des rencontres toutes plus étonnantes que les autres, mais le tout peine à réellement décoller. De plus, beaucoup d'ellipses rythment le récit, rendant sa compréhension un peu saccadée par moments tant l'histoire passe d'une situation à une autre sans quasiment aucun lien logique.
- Le dessin marque sa finesse et sa palette de couleurs. -
Si cela peut faire partie du charme du style de la BD, il n'empêche que cela reste déstabilisant par moments. En revanche, là où se distingue le livre est sans conteste par son style graphique doux et superbe. La finesse du dessin et les couleurs éclatantes et riches rendent la lecture agréable et reposante à bien des égards. Les presque 400 pages de l'œuvre se lisent donc rapidement et ce premier tome s'achève sur un cliffhanger saisissant. Même si la structure de la narration est déstabilisante, on espère savoir la suite prochainement !
📖 À lire : Là où les étoiles filantes tombent – Tome 1, par Manmulsang, chez Kotoon, 2025, 17,95 €.
