Bloqué dans la nuit
- Éditeur Raw Fury
- Développeur BlackMuffin Studio
- Sortie initiale 17 juil. 2019
- Genre Aventure
Développé par des Français, Night Call a su intriguer quelques rédactions et acheteurs les semaines précédant sa sortie. Il faut avouer que le titre, basant son principe sur un taxi et disposant d'une direction artistique intrigante, avait de quoi attirer l'attention. Et pourtant...
L'histoire
Le principe
Le jeu fait souvent référence à la culture populaire, ou à "l'histoire" du pays.
Le fait d'être cloîtré dans un taxi a peut-être des avantages mais a surtout des inconvénients : dans un jeu dans lequel le joueur ne fait rien, impossible d'être transporté, dépaysé, etc. Nous pourrions certes croire que ce parti pris est lié à une forme de névrose du personnage (et dans un sens, cela peut être vu ainsi), mais dans un titre s'étalant sur une petite dizaine d'heures, la redondance se fait trop vite sentir.
En effet, lorsque l'on joue à des visual novels japonais (par exemple), l'histoire nous transporte, les musiques nous transportent et parfois le concept même nous transporte. Ici, rien de cela. Alors certes, les dialogues sont bien écrits et Night Call se sert habilement de la culture populaire française et des clichés qui l'accompagnent... Mais à quoi bon lorsque l'expérience ne passionne finalement pas ?
À vous de choisir vos clients ou événements (qui se résument à quelques lignes).
Pour qui ?
Les choix que vous faites sont souvent basés sur votre faculté à être agréable ou non.
- Quelques musiques et dialogues bien sentis
- Un concept qui s'épuise bien trop rapidement
- Il y a un moment où sans gameplay ni variété de situations, on ne peut faire de miracle
- Le tableau des indices...
- Un jeu qui aurait gagné a être une "simple expérience courte"
Si nous faisions du mauvais esprit, nous dirions que le titre du jeu présent ici annonçait la couleur. En effet "Night Call" rappelle autant un film assez branchouille de 2014, que la chanson de Kavinsky présente dans le non moins branchouille Drive (2011). Comme son nom l'indique, Night Call donne un peu l'impression de faire dans la facilité. Des musiques d'ambiance, des textes certes pas mal écrits, un (petit) cachet visuel, un concept minimaliste... Mais difficile de ne pas penser que ces artifices ne cachent pas le vide d'un concept. Au final, le jeu est comme son conducteur : piégé dans son taxi. Le concept bride l'expérience sans pour autant apporter une plus-value. Car si les visual novels se basent aussi sur du texte, ils ont au moins le mérite de se servir de tout un tas de ressorts.