Un vrai gilet jaune
- Éditeur Square Enix
- Développeur Avalanche Studios
- Sortie initiale 4 déc. 2018
- Genres Action, Aventure
Dans la famille des révolutionnaires les plus badasses du Jeu Vidéo, le gars Rico Rodriguez se place un peu là. Libérer le peuple de l'oppression des dictatures même les plus musclées, c'est un peu le menu de ses petits-déjeuners. Et ce n'est pas Just Cause 4 qui va chambouler ses habitudes culinaires. Alors, si vous aimez un tant soit peu la caricature et l'action décomplexée, enfilez donc votre gilet jaune, pardon, votre wingsuit et lisez ce qui suit avec attention.
L'histoire
Sa nouvelle aventure se déroule à Solis, un pays fictif d'Amérique Latine sous le joug de la Main Noire. Ce groupe paramilitaire est dirigé par une certaine Gabriela Morales mais celui qui tire véritablement les ficelles s'appelle Oscar Espinosa. Ce dirigeant de Solis souhaite absolument tout contrôler, même jusqu'à la météo. Et c'est justement la foudre, entre autres, qui va lui permettre de protéger sa base retranchée en haute montagne. Oui mais pour combien de temps ?
Le principe
La devise de Rico : si ça existe, ça peut exploser.
Pour affaiblir une région et la faire passer dans votre camp, rien de plus simple : faites tomber les bases ennemis. Ok, dit comme ça, ça laisse supposer une certaine redondance dans votre progression. Que nenni ! Les méthodes sont variées, les environnements également et vous agissez selon votre humeur du moment. Certaines missions vous obligent par contre à faire preuve de rapidité. Et là, accrochez-vous à votre grappin pour rester dans les temps. Si sa prise en main est immédiate, sa maîtrise et surtout sa combinaison avec la wingsuit, voire même le parachute demande un excellent timing. Ça, c'est pour vos déplacements (vous disposez d'une liberté toujours aussi grisante). Côté force de frappe, votre grappin bénéficie dans cet épisode d'améliorations sympathiques comme par exemple la possibilité de l'associer à des ballons d'hélium. Un ennemi vous gêne mais vous ne souhaitez pas le tuer : envoyez-le donc faire un tour dans les airs. Un obstacle sur votre route ? Plusieurs ballons le déplaceront en un rien de temps.
Mais la grosse nouveauté de Just Cause 4 (nouveauté mise en avant par la campagne promotionnelle du jeu), se trouve du côté de la météo. Une fois dérobée à l'ennemi, la technologie permettant de contrôler la foudre, la tempête de sable et la tornade vous est accessible. En pratique, le contrôle est très limité : vous déclenchez ces tempêtes grâce à une console dans trois lieux spécifiques et... c'est tout. N'espérez pas les diriger vers une base ennemie pour provoquer des dégâts à la chaîne par exemple. Ce n'est pas prévu au programme. Vous l'aurez compris, il s'agit avant tout d'un gadget.
Par contre, ajout notable de cet épisode : l'apparition de tombeaux. Sans atteindre le niveau d'un Tomb Raider, ces lieux mystérieux apportent une belle profondeur à l'aspect exploration de votre aventure. Vous prendrez un vrai plaisir à les dénicher et résoudre leurs énigmes, même si le niveau de difficulté reste peu élevé.
Pour qui ?
Les passages en parachute sont aussi un bon moyen de souffler un peu.
Pour les autres, si vous avez déjà retourné des titres tels que Assassin's Creed Odyssey ou même Red Dead Redemption 2, ce quatrième volet peut vous faire de l'œil. Vous n'y retrouverez pas l'opulence et la magnificence de l'épopée d'Ubisoft, ni même la profondeur scénaristique du jeu de Rockstar, mais la générosité de l'équipe d'Avalanche Studios en matière de plaisir immédiat devrait facilement vous faire oublier ce potentiel manque.
L'anecdote
Vous les sentez les regards des révolutionnaires là ?
- Une liberté de mouvement jubilatoire
- Un plaisir immédiat et une progression non punitive
- L'exploration accentuée avec l'apparition de tombeaux
- Un héros badasse à souhait
- Un parti pris visuel amusant
- Sans doute le meilleur épisode de la licence
- Les améliorations du grappin
- Les tempêtes ne sont pas contrôlables
- L'aspect libérateur VS dictature un peu moins prononcé que dans l'épisode 3
Rico Rodriguez aime mettre son gros grain de sel dans les pâtes des dictateurs véreux. Ce quatrième volet continue donc sur cette lancée révolutionnaire, et ce d'une bien belle manière. Le fun est immédiat, distribué à la louche dans un monde ouvert on ne peut plus libertaire. Ça explose, ça pilote, ça s'infiltre, ça explore, ça rentre dans le lard, ça joue même avec les éléments climatiques, bref ça s'amuse quasiment sans temps morts ni même redondances. Les fans de la licence n'ont aucune excuse pour ne pas replonger. Quant aux autres, pourquoi ne pas lâcher les ténors du genre et leur ronronnante exigence, pour goûter à l'insolence mexicaine qui balaye les murailles d'un revers de la main ?