Les yeux dans le vague
- Éditeur Microsoft
- Développeur Playground Games
- Sortie initiale 2 oct. 2018
- Genre Course
Comme tous les deux ans, Forza Horizon revient. Avec un quatrième volet cette fois-ci situé en Angleterre et proposant de parcourir des saisons météorologiques, Microsoft et Playground pensaient avoir fait le principal. Et c'est en quelque sorte vrai... Mais à force de ne plus sortir des sentiers battus, gare à ne pas s'enliser.
Le principe
Forza Horizon 4 est un simple épisode de plus, après un troisième volet qui laissait déjà ce goût un peu étrange manette en main. Nous jouons les courses, débloquons du contenu au point que tout cela devient une simple routine. Même l'ajout des saisons prête à sourire, quand on sait que Forza Horizon 3 proposait justement un DLC incluant la neige.
La recette est si calibrée qu'elle reste efficace et peut encore faire rêver certains éditeurs à la recherche de poules aux œufs d'or. Ainsi, on comprend mieux pourquoi Ubisoft s'est obstiné un temps avec The Crew : étonnamment, Forza Horizon 4 bat l'éditeur français sur son propre terrain du divertissement bête et méchant, alors que le géant français peut être considéré comme le roi de la formule prémâchée depuis dix ans. Avec son titre de voiture en 2014, Ubisoft avait sûrement déjà remarqué ce que pourrait donner de tels titres avec une formule globale et cyclique.
L'anecdote
Le changement de saison donne accès à de nouvelles épreuves et donne une autre vision du paysage.
Pour qui ?
Chaque voiture dispose de son arbre de prouesses permettant de gagner des bonus.
- C'est très beau
- Surtout, ça va très vite
- Un système de progression toujours efficace
- Une conduite altérée en fonction de la météo et des saisons
- Multijoueur toujours au niveau
- La série n'évolue vraiment plus dans le fond
- Une formule qui se fait vieillissante sur bien des points (physique, son, etc.)
- Des idées qui mériteraient de disparaître enfin (recherche des trésors, etc.)
Forza Horizon 4 est surtout la marque d'un possible changement dans les années à venir. À force de transformer ses séries en recettes, Microsoft (et ici Playground Games) pourraient passer outre l'évolution logique du médium : un réalisme au moins en surface. À une époque où Gran Turismo Sport se concentre sur l'e-sport et où sa suite semble dormir dans l'ombre, Forza Horizon vulgarise toujours un peu plus le jeu de course, stagnant comme aucun autre épisode avant lui. Alors oui, il est possible de rouler sous la pluie ou dans la neige, mais l'ensemble s'apparente presque au type de contenu que nous pourrions avoir en DLC. Et si certains diront que cet article est étrange compte tenu du fait qu'il ne s'agit que d'un versant de la marque, nous leur répondrons que justement : c'est peut-être la non-évolution de Forza Horizon 4 qui annonce le déclin d'un nom tout entier. La réponse viendra sur la génération suivante.