Test | Forza Motorsport 7
09 oct. 2017

Il ronronne avec classe

Testé par sur
Aussi disponible sur
Forza Motorsport 7
  • Éditeur Microsoft
  • Développeur Turn 10
  • Sortie initiale 3 oct. 2017
  • Genre Course

Cette année, Forza Motorsport revient surtout en tant que porte-étendard de la Xbox One X. Toutefois, la question est surtout de savoir si ce septième volet canonique parvient à remplir son objectif : fournir une expérience décente à la fois aux joueurs Xbox One, Xbox One X et PC. Éléments de réponse.

L'emballage

Tout d'abord, avant même d'aborder la 4K dans une éventuelle mise-à-jour de cet article, sachez que Forza Motorsport 7 est magnifique. Si certains circuits sont toujours aliasés, ceux qui fournissent le plus d'éléments visibles à l'écran sont tout bonnement ravissants. Dans le prolongement du précédent volet, Forza Motorsport 7 fait également la part belle à la pluie et aux différents effets visuels. La modélisation des véhicules est là aussi exemplaire et même le pilote – parfaitement modélisé dans les menus – a de quoi faire rougir la concurrence. Non, il n'y a pas à dire, c'est du très bon boulot, surtout que l'ensemble tourne une fois de plus à 60 images/seconde.
La réussite de ce volet, une fois encore

Le principe

Techniquement, Forza 7 est vraiment ce qui se fait de mieux.

Côté jeu, Forza Motorsport 7 semble se reposer sur ses acquis. Habitués, vous retrouvez le système de progression de la série, avec des championnats à choisir parmi une sélection. L'expérience s'accumule et les récompenses aussi, toujours avec la possibilité de sélectionner des mods (des configurations imposant des défis afin de gagner des bonus). Pas grand-chose de neuf si ce n'est l'implémentation d'un pilote personnalisable.

Côté sensation, Forza Motorsport 7 est fait d'ajustements. L'aquaplaning est toujours présent mais plus subtil que dans le sixième volet. Un gros travail a aussi été fait sur les caméras intérieures et la façon dont celles-ci peuvent suivre le mouvement du corps du pilote. L'influence sur le ressenti est bien présent. Finalement, pour chipoter, évoquons surtout l'IA, par défaut assez plan-plan, et qui accentue le manque de dramaturgie des courses. Certes, vous pouvez triturer les options pour créer une conduite exigeante, mais à l'heure où F1 2017 ne cesse de miser sur des arrêts aux stands réalistes (y compris dans les difficultés accessibles), cela fait un peu tâche.
Du neuf mais pas trop

Le multi

Les camions font leur apparition. De là à dire que cela révolutionne la formule...

Difficile de révolutionner le multi de Forza, et on se gardera bien d'en vouloir à Turn 10 puisque ce pan du jeu fait le succès de la série depuis 10 ans. Rien de bien nouveau au programme, mais à l'instar des licences sportives qui règnent sur leur secteur, Forza Motorsport 7 a tellement d'avance à ce niveau qu'il peut aisément se permettre de ne pas bouleverser la recette durant un voire deux ans. Peintures, partages de véhicules, enchères, courses personnalisables, tout y est.
Le Roi observe

Pour qui ?

Personnalisation du pilote, gains d'XP, caisses mystères, mods synonymes de défis... La totale.

Le paradoxe de Forza Motorsport a toujours été celui-ci : être terriblement réaliste en apparence et très accessible en réalité. Non pas que le jeu ne soit pas une simulation, simplement qu'il faut mettre les mains dans le cambouis si l'envie vous prend d'approcher du réalisme. Contrairement à un jeu comme F1 2017 qui est "exigeant mais pas trop" lorsque vous lancez le titre, Forza Motorsport 7 est tout bonnement accessible, au point que même ceux qui ne s'intéressent pas aux jeux de course y trouveront instantanément leur compte.
Modifier pour simuler

L'anecdote

La pluie comme la luminosité influent avec encore plus de subtilité qu'auparavant. Attention !

Vous vous demandez peut-être comment sont rédigés mes tests. Je vais vous confier un secret : pour les jeux de course, je les commence généralement de la façon la plus accessible (comprenez par défaut) avant de désactiver les aides petit à petit. Cela permet aussi de comprendre les expériences que vont vivre les joueurs. En témoigne la gestion de l'IA par défaut dans Forza Motorsport 7. En mode Habile, ce sont souvent les mêmes voitures qui arrivent en tête, généralement en file indienne. Dans une course de NASCAR et alors que j'avais quelques points de retard au classement d'un championnat, j'ai eu l'idée d'envoyer un concurrent vers le mur extérieur (oui, c'est une façon de jouer très 90's). Résultat : sa course accidentée, le CPU est arrivé loin derrière, comme s'il était rentré "dans le rang du peloton". Cela a le mérite de mettre en évidence les soucis de dramaturgie, surtout quand certains jeux concurrents n'hésitent pas à jouer sur les accidents, les sorties de route ou les ravitaillements pour créer des scénarios de course.
Triturer le jeu
Les Plus
  • Parfois franchement magnifique
  • On a hâte de l'essayer en 4K
  • 60 fps et pas moins
  • Des sensations de vitesse vraiment grisantes
  • Une progression efficace
  • Les qualités de ses aînés (communnauté, multi)
Les Moins
  • Une IA qui date un peu
  • Des courses qui (par défaut) commencent à manquer de dramaturgie en comparaison de la concurrence (F1)
  • Il faudrait trouver un moyen de révolutionner (à nouveau) le multi ou le solo
Résultat

Les simulations au top sont souvent soumises à cette rengaine : même quand une série donne l'impression de stagner, la qualité est telle qu'il est impossible d'y voir autre chose qu'une obligation pour mieux rebondir. Forza Motorsport 7 est magnifique. Il propose aussi une flexibilité remarquable et une progression toujours aussi efficace. C'est bien dans cette alchimie (beauté, sensations, addiction) accessible à tous que résulte la force du titre : que vous aimiez les belles choses, la vitesse ou que vous soyez simplement curieux de vous essayer à un beau jeu de course, c'est Forza Motorsport 7 qu'il vous faut. Tout simplement.

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