Alice au pays des VRmeilles
- Éditeur Bandai Namco Entertainment
- Développeur The Farm 51
- Sortie initiale 23 juin 2017
- Genres Action, First Person Shooter
Savoureux croisement entre les films Source Code et ExistenZ, Get Even en récupère le meilleur pour vous le servir dans un jeu intense, sombre et extrêmement bien ficelé. Tel un chirurgien armé de vos pinces et scalpels, vous entrez au plus profond de l'âme de nos deux protagonistes pour traverser une expérience techno-dramatique unique.
L'histoire
La trame narrative Get Even est plus épaisse que le mur de la meilleure chambre capitonnée. Ça n'était pas un défi gagné d'avance car plus vous avancez, plus vous épluchez cet énorme oignon scénaristique qui a plus de couches en stock qu'un senior incontinent. À la manière d'un Inception ou ExistenZ, vous entrez consciemment dans plusieurs niveaux de souvenirs pour reconstituer, par bribes, des scènes oubliées. Red vous y guide avec un objectif qui dépasse celui de vous aider. En effet, votre personnage, Black, est davantage impliqué qu'il n'y paraît dans l'enlèvement de cette ado et Red, l'inventeur du casque de réalité virtuelle, est bien déterminé à comprendre ce qui s'est passé. Black, ex-militaire puis voyou, était le chef de sécurité d'un fabricant d'armes et a été envoyé par son patron dérober un prototype chez le concurrent. Ce dernier, dévasté par ce vol, va tenter de soudoyer Black pour le retourner contre son patron... Mais Black est plus malin que ça et ne laisse pas si facilement Red fouiller dans ses souvenirs.
Le principe
Mesdames et messieurs, voici le PSVR 2.0
Ces souvenirs se distinguent en deux parties : d'abord l'exploration active de la zone, qui peut souvent nécessiter des affrontements avec des ennemis. Les phases de combat sont nerveuses et le Corner Gun, ce prototype dérobé qui a la faculté de vous faire tirer à 90° est une invention prodigieuse et un allié de taille. Écoutez les conversation, trouvez de nouveaux indices pour déclencher des séquences clés de l'histoire. Enfin, la seconde phase est plus introspective et plus abstraite : vous évoluez à travers des bribes de souvenirs, plus fortes émotionnellement, souvent enfouies, qui en disent davantage sur l'aspect psychologique des personnages auxquels vous êtes confrontés. L'ensemble des souvenirs sont revisitables à l'envie pour être complétés et consolidés par la suite.
Pour qui ?
Bon alors les gars, qui a fait le coup ? C'est moi, peut-être ? (oups)
L'anecdote
J'avoue, j'ai flippé quand je me suis retourné
- L'ambiance sonore qui accompagne la tension : musique indus et voix anglaises au poil
- La direction artistique : très haut niveau
- La profondeur du scénario sans jamais vous perdre
- Le sujet de la VR exploré avec ingéniosité
- Le Corner Gun : tellement cool !
- Vous aimez l'urbex ?
- Les gardes parfois un peu benêts
C'est quasi un sans faute pour Get Even. L'histoire, intelligente et profonde, mixe enquête policière et questions cyberpunk autour de la réalité virtuelle. Elle est servie à la fois par des graphismes dignes d'une superproduction et une ambiance sonore à tomber. La tension est maîtrisée tout du long et c'est avec une certaine appréhension que vous épluchez les couches de souvenirs des deux personnages principaux, jusqu'à craindre découvrir la réalité qui se cache derrière quelques arrangements avec leur mémoire. Get Even est l'occasion d'explorer un titre ambitieux qui tient parfaitement l'équilibre, là où beaucoup se sont violemment cassé le coin de la figure. Merci The Farm 51, ce fut un plaisir de partager ces souvenirs avec vous.