Vivement la fin du monde
- Éditeur Sony Interactive Entertainment
- Développeur Guerrilla Games
- Sortie initiale 1 mars 2017
- Genres Action, Aventure, Monde ouvert, Rôle
S'appeler Guerrilla, être spécialiste des FPS qui tachent et proposer une toute nouvelle IP dans laquelle la nature pourrait bien avoir le dernier mot, voilà qui n'est pas banal. Horizon Zero Dawn s'annonçait comme le genre d'exclusivité qu'une console peut fièrement mettre en tête de gondole dans son catalogue, pour narguer la concurrence. Verdict après des heures et des heures de jeu : elles sont passées comme des secondes.
L'histoire
Au fait, nous sommes environ en l'an 3040 après J.C. et la Terre n'est plus vraiment celle que l'on connait. Pour faire court, disons que la nature semble y avoir repris ses droits. Et côté faune, on peut dire qu'elle s'est nettement sophistiquée... Ambiance post-apocalyptique oblige, vous voila plongé dans un univers sympathique qui, plutôt que de choisir entre un retour aux sources ou un surdéveloppement technologique opte pour un savamment mélange des deux. La petite pointe d'écologie bien pensante – "Mon Dieu, qu'avons nous fait de notre planète ?" – est également présente même si, pour une fois, elle reste tranquillement à sa place.
Le principe
C'est l'histoire de la vie / Le cycle éternel / Qu'un enfant béni / Rend immortel...
Une fois les yeux levés et accessoirement votre cerveau récupéré, quelques points moins évidents font alors leur apparition : "Mais en fait, on me ballade d'un point à l'autre de la carte sans arrêt ?!", "C'est quand même toujours la même chose ces quêtes, non ?", "Finalement, ce scénario il est plutôt bateau. Ou alors j'y comprends rien !"... Bref, après une pause biologique bienvenue et un retour à la vie normale, vous voilà très vite rattrapé par une envie pressante : "Ok, j'y retourne. Je dois absolument savoir jusqu'où tout ça va nous mener !" Et vous retombez illico dans l'émerveillement (quels environnements !), l'enthousiasme (quelles quêtes !), la tension (quels combats !) et même la réflexion car figurez-vous qu'une part belle est faite à l'infiltration. Sans compter que votre progression dans le jeu se révèle proportionnelle à votre attachement au personnage d'Aloy. Après des débuts timides, cette rouquine et l'histoire de ses origines ont largement de quoi vous faire basculer dans le "Raaaah mais ce jeu est une drogue !". Au moins, vous êtes prévenu.
L'idée
Le Grand-Cou est inoffensif et se révèle très utile après piratage. Alors, sautez-lui au cou !
Quant à leur force de frappe, vous vous doutez bien qu'elle est à leur image : "Hum, je vais peut-être faire un détour du coup". Ainsi, cracher du feu ou de la glace, lancer des grenades, générer des ondes électriques, balancer des rayons laser à tour de bras, rien ne semble les effrayer. Au contraire de vous qui devrez souvent ruser pour en venir à bout. D'ailleurs, question ruse, Guerrilla vous propose une autre excellente idée : puisque ces bestiaux sont finalement des robots, pourquoi ne pas tenter de les pirater ? Régalez-vous à retourner un féroce adversaire contre ses congénères. Ou alors, profitez-en pour vous en faire une monture et ainsi accélérer vos déplacements.
Pour qui ?
Profitez des hautes herbes pour vous faufiler entre les machines.
L'anecdote
C'est plus fort qu'elle : Aloy a le syndrome de la grimpette.
- Le meilleur de l'open world
- Les machines : entre stress et fascination
- Visuellement impeccable
- Les différentes approches possibles
- Les descentes en rappel
- Nil et ses répliques à double sens
- Le piratage d'un Grand-Cou
- Au début, vous allez pas mal courir (pensez au pack de déplacement rapide illimité)
- Un poil fainéant sur les bords : pas de véritables surprises
Horizon Zero Dawn a beau être une repompe de ce qui se fait de mieux en matière d'open world (sans tenter un seul instant de réinventer la roue), cette traduction est faite avec une telle maîtrise qu'elle ne vous laisse qu'une seule alternative : en profiter à fond, sans vous poser de questions. Servi par un emballage de premier choix et cette idée absolument réjouissante qui consiste à vous confronter à une faune cyber-dinosaurienne impressionnante, la superproduction de Guerrilla fait mouche. Elle s'offre même le luxe de vous réserver des moments de grâce, où contemplation et réflexion pourraient bien vous cueillir... Voilà une exclusivité PlayStation qui risque de faire parler d'elle un bon moment. Jusqu'en 3017 ? Qui sait ?