Vendredi, tout est permis ?
- Éditeur Sony Interactive Entertainment
- Développeur Crytek
- Sortie initiale 9 nov. 2016
- Genre Aventure
Quand des cadors de la technique tels que Crytek s'attaquent à la VR, ça attise inévitablement la curiosité. Avec Robinson : The Journey, les développeurs de Crysis essayent de livrer une jolie expérience immersive à destination du PlayStation VR.
L'emballage
Et il ne vous faut pas longtemps pour vous rendre compte que Crytek n'usurpe pas sa réputation : Robinson fait clairement partie des beaux jeux disponibles en VR. Les détails sont nombreux et l'aliasing si prononcé sur d'autres titres est ici moins flagrant. Plus important encore : le jeu offre une belle diversité visuelle, avec des ambiances variées et des transitions cohérentes.
Le principe
La narration se fait principalement à travers des bandes sonores ou autres objets de ce type.
Ceci dit, Robinson : The Journey propose un panel de mouvements assez complet pour susciter l'intérêt. En plus de pouvoir grimper ou escalader des parois, vous pouvez saisir des objets grâce à votre outil ressemblant étrangement au PlayStation Move (alors que le jeu se joue à la manette). Qui plus est, l'aspect exploration repose surtout dans le fait de devoir scanner la faune environnante, encore une fois à l'aide du périphérique.
De façon pragmatique, le gameplay se joue assez simplement. Vous déplacez Robin avec le stick et vous visez avec votre tête. Pour tourner sur vous-même, c'est le deuxième stick qui prend la relève. Deux choses amusantes : se tourner se fait par à-coups (un peu comme dans les très vieux jeux d'aventure). Un choix peut-être opéré pour éviter le motion sickness et des plans panoramiques inutiles. Enfin, il est tout de même dommage de ne pas pouvoir courir. Certains trajets déjà effectués peuvent paraître un peu longuets ; mais sans doute est-ce la contrepartie d'une technique plus convaincante que d'habitude.
Pour qui ?
Les passages d'escalade et de grimpette ont bénéficié de l'expérience acquise sur The Climb.
Le problème, c'est que ce n'est pas vraiment mieux de l'autre côté. Même si les mécaniques sont assez nombreuses pour un jeu VR, Robinson se garde bien d'appliquer des concepts repoussoir. Un choix d'autan plus dommage compte tenu du titre même du jeu. Ainsi, aucun aspect survie n'est présent et si vous découvrez de beaux paysages, vous n'avez jamais le sentiment de manquer de quoi que ce soit, ce malgré l'hostilité apparente de la faune ou de l'environnement. C'est gênant.
L'anecdote
Certains passages sont magiques et les graphismes sont réussis (pour de la VR).
- C'est beau
- Quelques moments forts
- Un monde cohérent et crédible
- Un "vrai" gameplay
- Le dernier tiers, plutôt magique
- Les sauvegardes automatiques, pas assez nombreuses
- Pas assez radical
- Inaccessible aux non-initiés
- 60 euros, c'est au moins 20 euros de trop (malgré une durée de vie de 6 heures)
Robinson : The Journey est un bon jeu PlayStation VR. Aucun doute là-dessus, surtout au regard de la plupart des autres titres disponibles pour cet accessoire. Pourtant, il a aussi ce réflexe un peu agaçant à vouloir satisfaire tout le monde au risque de ne pas briller autant qu'il aurait pu. Pas assez accessible pour convaincre les joueurs du dimanche en quête d'une expérience VR, il n'est pas non plus assez radical dans ses choix pour rendre le voyage totalement grandiose. Reste toutefois quelques points imparables, comme le dépaysement procuré (et c'est sûrement le principal), le rendu visuel et quelques sensations fortes. Mention spéciale au dernier tiers – plutôt magique – de cette belle aventure.